Le Mystère de la femme sans tête
Marina traînait sa nostalgie slave depuis qu’elle et sa famille avaient émigré en Belgique. Mais elle rencontre Youri et c’est comme si la vie affluait en elle. Ni une ni deux, la « Russe blanche » épouse le bolchevik. La guerre déferle, la menace nazie devient tangible, et Marina est incapable de fermer les yeux. La voilà héroïque. La voilà morte décapitée. 2020, c’est dans le cimetière d’Ixelles que la narratrice remarque la tombe oubliée de Marina. Le roman oscille entre les deux femmes et on le referme en se disant qu’aucune ne mérite d’être invisibilisée, et ça, c’est un combat bien actuel. F. F.
Par Myriam Leroy, éd. Seuil, 288 p.,