Avec Guy Ullens de Schooten Whettnall, Myriam formait le couple le plus flamboyant de l’aristocratie belge. Malade de jalousie, son beau-fils l’a tuée à bout portant
Nicolas Ullens, qui voyait fondre son héritage, avait versé dans les délires complotistes
De notre envoyé spécial en Belgique Arnaud Bizot
Intérieur nuit chemin du Bon-Air, à Lasne, au sud de Bruxelles. Dévasté, l’acteur Gilles Lemaire, le fils de la baronne Myriam, erre dans la vaste et ultramoderne villa d’Ohain, signée Marc Corbiau, le chef de file de l’architecture belge contemporaine. Hurlant de douleur, il étouffe, ouvre une baie vitrée. L’alarme se déclenche, la police débarque. Ailleurs dans la maison, son beau-père, le baron Guy Ullens de Schooten Whettnall, 88 ans, tout aussi effondré et désorienté, pense qu’on le cambriole le soir même de l’assassinat de sa femme adorée. Il demande à son personnel de s’assurer que les coffres sont bien fermés. Fin d’une journée surréaliste dans la haute société belge.
Tout a commencé à 10 heures du matin, ce même 29 mars, quand Nicolas Ullens, 57 ans, le fils du baron, déboule fou de rage. Il vient d’apprendre qu’Ohain, la maison de son enfance, va être mise en vente. Selon lui, l’explication est toute trouvée : encore un coup de celle qu’il ne nomme jamais autrement que son « épouvantable » belle-mère. Celle qui n’aurait eu,