Le Bal Des Crocodiles

Par Thomas E. Mveng

Peut-on affamer un crocodile et viter ses crocs?
Dans son exaltante mission de sauver le Cameroun dune rvolution arme, Mbang Zoa promeut la naissance dune conscience collective. La Consultation Nationale qui au dpart paraissait sans objet, a fini par porter des fruits, reconciliant le peuple de Si-Bot. La lutte pour le redressement du pays semble donc engage sous de meilleurs hospices, avec en toile de fond, lassainissement de lappareil de lEtat, linstauration de la bonne gouvernance et la restauration des valeurs dthique et la morale.
Comment cela se ferait-il? Comment redorer le blason et venir bout dun systme qui implique la quasi-totalit de la population, quoique des dgrs divers? Faudrait-il svir partiellement et procder par des punitions exemplaires? Afin que plus jamais, nul nen ignore? Ou alors, serait-il possible de punir tous les fossoyeurs de la Rpublique de Si-Bot?
Les crocodiles de la Rpublique invits au bal corrrectionnel ne sont pourtant pas les seuls coupables, encore moins les seuls responsables de la dchance du pays; ils sont lmanation dun systme qui prend ses racines dans le pass et menace de se projeter sur lavenir. Mbang Zoa propose une solution cls en mains pour sauver Si-Bot de limpasse.

• Langue: Français
• Éditeur: Xlibris US
• Date de sortie: 14 juil. 2009
• ISBN: 9781469103525

Thomas E. Mveng

Thomas Essama Mveng est né à Yaoundé, au Cameroun. Titulaire du Doctorat 3e cycle de Finances de l’Institut Supérieur de Gestion de Paris (ISG Paris), il a servi tour à tour dans diverses sociétés: Rhône-Poulenc SA et Société de Banque Thomson (France), Aéroport du Cameroun SA (ADC SA-Cameroun) et Fonds Monétaire International (IMF-USA), et a été enseignant de Contrôle de Gestion à l’Université Catholique d’Afrique Centrale à Yaoundé (Cameroun). Il est membre de l’Institut des Auditeurs Internes (IIA-USA).

Aperçu du livre

Copyright © 2009 by Thomas E. Mveng.

ISBN:   Softcover   978-1-4415-5040-8

ISBN:   ebook   978-1-4691-0352-5

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This is a work of fiction. Names, characters, places and incidents either are the product of the author’s imagination or are used fictitiously, and any resemblance to any actual persons, living or dead, events, or locales is entirely coincidental.

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Contents

Remerciements

Avant-Propos

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Chapitre 7

Chapitre 8

Chapitre 9

A Stéphanie et Cédric Mveng Essama,

Thomas E. Mveng

Remerciements

Je remercie grandement tous ceux qui, de près ou de loin ont contribué à la réalisation de cet ouvrage.

Thomas E. Mveng

Avant-Propos

Peut-on affamer un crocodile et éviter ses crocs?

La Consultation Nationale qui au départ paraissait sans objet, a fini par porter des fruits, reconciliant le peuple de Si-Bot. La lutte pour le redressement du pays semble donc engagée sous de meilleurs hospices, avec en toile de fond, l’assainissement de l’appareil de l’Etat, l’instauration de la bonne gouvernance et la restauration des valeurs d’éthique et la morale.

Mvondo fils a fait le pari de saisir le taureau par les cornes et de secouer résolument le cocotier, car il y va de la survie du peuple tout entier et de sa propre renommée en sa qualité d’homme d’Etat. Les crocodiles de la République ont complètement tari la « marre nationale », assoiffant le peuple, l’avilissant au point de créer une déchéance morale inqualifiable.

Tout est sous le règne des ordres ésotériques et des cercles d’une autre nature. La jeunesse a perdu ses repères, et il faut une action vigoureuse et forte pour venir à bout de ce système qui a mis le pays à plat ventre, le plaçant « maillot jaune » dans la liste des pays les plus corrompus de la planète Terre, en même temps qu’il s’est inserré dans le giron des pays pauvres très endettés (PPTE).

Comment cela se ferait-il? Comment redorer le blason et venir à bout d’un système qui implique la quasi-totalité de la population, quoique à des dégrés divers? Faudrait-il sévir partiellement et procéder par des punitions exemplaires? Afin que plus jamais, nul n’en ignore? Ou alors, serait-il possible de punir tous les fossoyeurs de la République?

Le pays souffre sur le triple plan économique, social et politique, et la tâche s’annonce complexe et parsemée d’embûches.

Sur le plan économique, la dérive du système s’est traduite par un enrichissement individuel jamais égalé depuis les indépendances, à divers niveaux de l’échelle sociale, intégrant outrageusement la corruption, le détournement des deniers publics, le faux et usage de faux.

Sur le plan social, la décrépitude des valeurs nobles s’est traduite par une décadence des moeurs, empreinte d’immoralité et d’absence d’esprit civique. On a vu allègrement s’ériger en critère d’ascenssion sociale, l’appartenance à des ordres ésotériques ou la dérive homosexuelle, etc…

Sur le plan politique, la mise en place du système démocratique souffre encore des clivages ethniques et tribaux qui prennent le pas sur l’idéologie et la vision optimum de l’Etat. L’absence de leaders véritables gangraine l’échiquier politique national et l’on ne trouve personne qui puisse apporter un peu de rêve à ce peuple qui de plus en plus s’habitue à la misère, à la promiscuité, au vice, à la déchéance…

Ceci étant, un adage bien de chez nous dit que le poisson pourrit par la tête. C’est par cette tête que Mvondo fils se propose d’entamer son action salvatrice de Si-Bot. Tous les crocodiles de la République, pour avoir tari « la marre » Nationale devront rendre gorge, conviés qu’ils sont au dernier bal correctionnel qui guarantirait la stabilité, le redressement et la relance économique du pays.

Thomas E. Mveng

Le Bal des Crocodiles

Thomas E. Mveng

2009

Chapitre 1

Le Réveil

Un rayon de soleil filtra à travers le toit de paille de la vieille case de Mbang-Zoa encore endormi, et irrita ses yeux. Il grommela, se retourna pour éviter l’intruision de dame soleil dans son sommeil. D’un geste mécanique, il tapota à l’arrière du lit et se rendit compte que la place de Ndzengue était vide, mais encore bien chaude; il s’y glissa pour se mettre définitivement à l’abri du soleil.

La nuit avait été mouvementée; la Consultation Nationale avait connu un succès inespéré. Mvondo fils en personne avait honoré de sa presence ce rendez-vous historique, redonnant un brin d’espoir aux représentants du peuple de Si-Bot. Mbang-Zoa était rentré complètement épuisé, mais satisfait du résultat de cette grande communion.

Ce matin, il n’a même pas vu, ni entendu sa compagne se lever pour lui préparer, comme tous les matins, le petit-déjeuner avant de partir pour le champ. Il avait envie de récupérer de toutes les émotions de la nuit. Il se racla la gorge et se remit sous son vieux drap. Il renifla, sentant l’odeur du met de concombre que Ndzengue lui avait confectionné, accompagné de quelques morceaux de manioc pour le petit-déjeuner.

Elle avait pris soin de lui garder son repas au chaud, dans le grenier au-dessus du feu de bois; fidèle à son habitude, Ndzengue avait pris son panier, y avait retiré sa houe et sa machette; elle prit place à la véranda pour les limer, sous le regard de Fulu-Mot qui remuait gentiment la queue.

Par moments, l’adorable chien aboyait bruyamment sous le bruit de la lime sur le metal:

-  Tais-toi, tu ne sais pas que ton maître dort encore? Lui lança