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Des lendemains semblables
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Livre électronique147 pages

Des lendemains semblables

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À propos de ce livre électronique

L’Ours est un tueur à gages et Sapho est une journaliste. Peut-être, peut-être pas… Leurs chemins se sont déjà croisés à Paris, mais cette fois ils se retrouvent à Clermont-Ferrand, dans une enquête mêlant affaires d’État et luttes armées. Pur hasard ? La tension monte alors qu’une attirance improbable se développe entre ces deux individus que tout oppose. L’intrigue contemporaine est rythmée par des dialogues truculents et incisifs, les voix des deux personnages principaux offrant un contraste atypique et intéressant. Plongez dans cette histoire pleine d’action et de rebondissements.

À PROPOS DES AUTEURS

Sophie Chavignon et Olivier Chasson se rencontrent à Moulins – Allier – lors de la Caravane du Livre 2022. Malgré des vies très différentes, leur passion commune pour l’écriture les réunit. C’est le point de départ d’une collaboration à distance, entre Royan et Fontainebleau. "Des lendemains semblables" est le second volet de la captivante série amorcée avec "Une seule balle", paru au mois d’octobre 2023 aux éditions Le Livre et La Plume.
LangueFrançais
Date de sortie3 janv. 2024
ISBN9791042211783
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    Aperçu du livre

    Des lendemains semblables - Sophie Chavignon

    Lui

    « Tu es où, L’Ours ? »

    « J’arrive, ma poupée, deux minutes et j’arrive ! »

    « Ne traîne pas s’il te plaît, mon père vient d’arriver, on t’attend. »

    Je reste là devant cette immensité… Je peux me poser et me nourrir de lui, surtout après cette dernière mission, et elle ! Oui, elle ! Comment est-ce possible ? Qui est-elle vraiment ? Bon déjà cette affaire est classée. Charlaiman s’est calmé, car il serait compliqué pour lui d’expliquer ses liens si étroits avec Grèze et ce groupe militaire d’extrême gauche. J’ai pu donner à « B » une monnaie d’échange et de négociations avec Charlaiman. « Il finance avec l’argent de la Nupes ce groupuscule à son profit » et encore nous ne savons pas tout ce qu’ils ont pu faire ! On peut déjà leur mettre sur le dos les troubles qui ont eu lieu dans les manifestations de Loncran. Et là ils sont mal ! Pour Aria Mimouni ? Elle est une victime collatérale du système politique. Elle a essayé, elle a perdu ! Grisée par le pouvoir et l’argent, elle a joué les agents doubles et ces deux connards se sont fait avoir pour son joli petit cul ! Il est vrai que je l’ai vue à la morgue. La Mimouni est un joli bout de femme… Du moins elle devait l’être ! Poupée m’attend et je pense à ma journaleux… Ou « Sapho ». Je souris aux chimères, parfois étonné des dons savoureux retenus par mes prières. Je n’ai pu offrir que des adieux. Je souris à ces folles ivresses studieuses dans l’acte, avec l’impossibilité d’offrir une promesse en imposant ce pacte. Je souris à ces moments donnés, à celles qui ont donné leur miel, aux silences de cette force apportée sans pouvoir goûter à l’éternel ! Bon allez, bouge-toi, mec, ils t’attendent pour dîner… Quand je lève les yeux au ciel sur ce monde qui tremble, je sens ce voile d’espoir à travers le vent dans ses cheveux… Allez, je laisse mon Range en face du Casino de Pontaillac, tiens l’Iguana est déjà fermé, et je prends la corniche, à pied, pour les rejoindre. Je sonne à la porte, elle ouvre, cette poupée sans nom… Ses yeux bleus magnifiques laissent apparaître une larme. Je viens la chercher avec mon pouce, ma main recouvre son visage en descendant doucement jusqu’à sa bouche… Ses yeux sont fermés ! Puis je la prends dans mes bras, je peux sentir battre son cœur : « Je suis là poupée, viens on entre. » Son père est là ce soir, il va passer la soirée à me remercier et poser mille questions en m’expliquant son travail, je reste là en face de lui sans vraiment écouter et tout comprendre, je suis crevé de cette dernière affaire et j’ai peu dormi ces deniers jours. Au bout de quelques heures, il va nous quitter et enfin je vais me retrouver seul avec elle… Je suis sur le canapé face à la baie vitrée et je prends une dernière Vodka Martini blanc glace quand… elle arrive dans une tenue de dentelle blanche, pure et sensuelle ! Elle vient se poser devant moi et s’assied sur mes genoux, alors que je prends une dernière gorgée… Elle ondule sur moi avec douceur au rythme de ma chanson ! Elle a mis Marvin Gaye, je dépose mes mains sur ses hanches menues et je remonte doucement jusqu’à son soutien-gorge que je vais décrocher pour laisser sortir ses seins sublimes fermes et surmontés de pointes dures et tendues. Elle défait ma chemise, bouton par bouton, jusqu’à descendre à la boutonnière de mon pantalon qu’elle ouvrira suffisamment pour venir me consommer… Nous nous laisserons aller sans aucune modération, nous allons sur le canapé continuer nos ébats tendrement et langoureusement jusqu’à nous endormir tous les deux. Au matin venu, je vais prendre mon café sur la terrasse… Face à lui ! Je suis un moment dans le même monde que lui… En retraçant ces lendemains semblables bercés par son regard, plongés dans ses yeux, les notes frappent comme son cœur… Je suis là à voir le monde s’endormir, tenant la clef du désespoir en me proposant des tirades à la nuit qui s’avance. Happé par ses saveurs vives et froides, j’ai l’impression qu’elle est là ! Je me pose et écoute le temps passer.

    Elle

    23 décembre 2022… Je suis rentrée de Royan hier soir. Étrange, ce type, décidément, et toujours cette fâcheuse habitude de m’embrasser. Mais je dois rester éveillée et ne pas oublier. Ne jamais oublier, Simone. Jamais. Le chemin du retour, de nuit, sur ma Ducati, Diavel Carbon 1200 m’a remis les idées en place. Un grand bol d’air glacé même si cette fin d’année s’annonce bien trop douce pour la saison m’a fait le plus grand bien.

    Ce matin, je dois passer au bureau. La journée va être plutôt tranquille. Mon article est paru avant-hier. Il a fait grand bruit dans le petit cercle médiatique parisien… le temps de… et bien le temps de l’article, comme toujours ! Comme d’habitude, cette information passera à la trappe et sera remplacée par la guerre en Ukraine qui ne cesse, par la défaite des Français au Qatar, par l’attitude de notre jeune Président de la République qui a eu décidément de bien drôles de comportements dans les tribunes de la Coupe du Monde, par les bronchiolites, grippes et la Covid de retour en force dans les hôpitaux déjà surchargés et en difficultés… si ce n’est par le fourrage traditionnel des dindes…

    Une information, si cruciale soit-elle, succède à une autre. Peu importe le degré d’intensité et de priorité… Rappelons-nous la maltraitance de nos aînés dans les EHPAD ! Qu’en est-il aujourd’hui ? Les jugements ont-ils eu lieu ? Les politiques mouillés ont-ils été stoppés dans leurs magouilles ? Les petits vieux sont-ils mieux logés, nourris, changés et soignés ? Que nenni ! Bonjour la France !

    Bref, l’article relatait pourtant bien les faits. Aria Mimouni a été tuée par un membre du bureau fédéral de la CGT, qui lui-même s’est donné la mort. Cette femme, directrice de la communication au sein de la Nupes, et maîtresse de Charlaiman, et maîtresse de Loncran, la gourmande, était infiltrée. C’est ce que l’on appelle un dégât collatéral… Il est bien évident que Charlaiman et Loncran ont tout fait pour que l’affaire s’étouffe d’elle-même le plus rapidement possible… Le deuxième type de la CGT, dont la douille a été retrouvée dans le bureau de Dieu, aurait donc été, dessoudé, servant de bouclier bien utile à nos gouvernants… Certaines têtes gouvernent, d’autres sautent… Comme disait notre cher Blondin « il y a ceux qui ont un flingue et ceux qui creusent… Et toi tu creuses ». Et parfois cela rend service à beaucoup plus de monde que ce que l’on pourrait penser…

    Quand j’arrive ce matin, rue d’Uzès, boucler les affaires en cours, nettoyer ma messagerie, c’est une fois de plus ce que je constate. Ce matin, impossible de me garer… Les gros bras de la DGPN et de la DCRG sont là, armés jusqu’aux dents. C’est à se demander qui ils protègent. Le loustic qu’ils sont venus chercher ou bien la population ? Toujours est-il que je monte les escaliers qui mènent à mon service et c’est là que je le croise… Dieu. La mine déconfite, il me jette un regard apeuré de petit garçon et me chuchote en passant : « Good job, Sapho. » Tout ça pour ça, il aura fallu ça pour qu’il mémorise mon prénom… Je règle les derniers détails. Martine a validé ma semaine de congés pour les fêtes… Je me dépêche. En début d’après-midi, je vais récupérer Monsieur, puis mon cadeau de Noël… encore un rêve exaucé. Et c’est donc à bord de mon tout nouveau Hummer EV SUV, 1 000 ch, 15 592 Nm de couple, 0 à 100 km/h en 3 sec., 563 km d’autonomie, que je vais passer Noël en famille dans mon Auvergne natale…

    Lui

    Je sors de la salle de sport, aujourd’hui je me suis levé étreint de ce lit froissé par cette nuit consommée aux ombres glacées, je me suis levé contraint langui de cette guerre à chercher le ciel, dans ces aveux de chair. Je me suis levé, méditant devant ce lit vide contemplant cette tunique de soie mauve, retenue de ces nœuds de dentelle, posée là… Aux pièges de mes rêves, je me suis levé dans cette tiédeur de la fièvre de mes ardeurs, aux plaisirs de la nuit à l’attente de ce corps aux langages avoués.

    Il fait beau aujourd’hui à Royan, je ne regrette pas d’être venu travailler ici. Après la dernière mission, j’ai pris du repos de ce côté-ci et j’ai pu profiter de ma dotation pour vivre et me consacrer un peu plus à ma principale activité professionnelle ou mon alibi. Il me vient alors à l’esprit cette blonde élancée… Je n’ai pas eu de nouvelles depuis pas mal de temps, elle m’a scotché ! Il faut que je finalise avec elle. Au taf, la période des congés de Noël et du Nouvel An représente des moments difficiles pour les jeunes de nos établissements ; cela fait remonter des craintes, doutes, angoisses, voire un ressentiment d’abandon pour d’autres ! Cette année, comme l’année dernière, je suis d’astreinte et donc ma présence est requise à Royan. De toute façon, je ne suis pas, moi non plus, fan de cette période. Seule ombre au tableau : ne pas voir mes enfants.

    Mon téléphone sonne.

    « Oui, tiens, comment vas-tu toi ? J’ai cru que tu étais mort ! »

    « Ne déconne pas ! Cela aurait pu arriver… J’ai eu une embrouille sur de la joncaille d’un casse à retravailler. »

    « Hé alors ? »

    « Quoi ? Rien pour l’instant, j’ai juste un délai à respecter, je n’aurais pas dû bosser avec ces mecs. »

    « Au fait l’Aristo, tu m’as oublié avec ma bague !?!! »

    « Non, zen L’Ours, ce n’est pas simple de retrouver la propriétaire de cette bague. Je peux te dire qu’elle est droitière vu l’usure du jonc et blonde, ça je t’ai déjà dit. »

    « OK, mais trouve-moi un truc plus précis. »

    « Hé mec, c’est ta bague et la gonzesse tu dois la connaître. »

    « Oui, je sais ! Je pense bien à une ou deux à Angoulême, mais je cherche encore le lien avec la bague. »

    « Je ne sais pas ! toi oui ! »

    « OK on en reparle à plus ! »

    Cette

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