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Chasse à Tours: Polar régional
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Livre électronique222 pages2 heures

Chasse à Tours: Polar régional

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À propos de ce livre électronique

Dans la prison de Tours, un détenu meurt dans des circonstances suspectes...

Un roman noir avec pour toile de fond les milieux carcéraux et industriels tourangeaux. Tours, 14 août 2007, un prisonnier est retrouvé mort dans sa cellule. On pense immédiatement au suicide mais la sœur du défunt est persuadée qu’il s’agit d’un meurtre. Elle fait appel à Jasper Zenderro, un détective privé douteux. Elle lui révèle que son frère n’est pas tombé pour un petit cambriolage : il s’agissait d’un coup monté par un riche industriel. En effet, 10 ans plus tôt, son frère avait kidnappé le fils de ce dernier. Le détective commence son investigation, étonné que cette histoire n’ait pas fait plus de bruit. Petit à petit, il dénoue les fils de cette sombre histoire. Une enquête dangereuse et pleine de rebondissements commence.

Suivez l'enquête périlleuse du détective Jasper Zenderro dans les milieux carcéraux et industriels de la ville, avec ce polar régional détonnant !

EXTRAIT

— Je ne trouve pas beaucoup de traces de cet enlèvement… peu d’articles, rien du côté des flics, quelques infos glanées ici et là… peu d’éléments.
J’avais les yeux baissés sur mon cahier d’écolier. Mon rapport était déjà écrit, réfléchit, une lecture banale.
Elle souffla un moment.
— Ça ne m’étonne pas.
C’était pas le genre de commentaire que j’attendais. Je cherchais une réaction plus nerveuse alors j’ai lancé l’offensive, une hypothèse :
— Carveonne a tout fait pour étouffer l’affaire ?
Objectif atteint : en entendant le nom de la victime présumée du kidnapping, elle a réagi. J’ai bien vu qu’elle en savait plus qu’elle ne le disait. Ces yeux ont éclaté d’agressivité.
— Vous connaissez Filippe Carveonne ? enchaînais-je.
La frangine s’est mise à tanguer sur sa chaise. Elle devait se croire sur le Titanic. Elle bouffait le peu de bout de peau qui dépassait encore de ses doigts. Ras le bol.
Je voyais bien qu’elle me cachait des infos. Soit elle voulait me tester, soit elle ne me faisait pas confiance. Marée basse, elle décidait à reprendre le contrôle de l’embarcation. Elle m’a alors dévisagée. Elle n’en dirait pas plus.
Silence.
— OK.
Je changeais de sujet temporairement. Quand les langues seront déliées, je relancerais ma carte Carveonne. J’avais l’habitude que mes clients ne me disent pas tout. La merde qui les entoure leur donne l’impression qu’elle peut les éclabousser à tout moment.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Jérémy Bouquin, 38 ans, raconte des histoires, des polars surtout. Il est aussi réalisateur, président de l’Association tourangelle Les Tontons filmeurs, scénariste de BD (Le Privé) et animateur radio. Il vit à Montbazon.
LangueFrançais
Date de sortie4 oct. 2019
ISBN9791035305888
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    Aperçu du livre

    Chasse à Tours - Jérémy Bouquin

    Chapitre 1

    Jasper Zenderro

    2 septembre 2007

    Faits divers : 14 août 2007

    Un prisonnier a encore été retrouvé sans vie dans sa cellule. Cela porte cette année à 65 le nombre de suicides en prison.

    — Il s’agit de mon frère.

    Le rendez-vous se déroulait dans l’un de ces nombreux bars Tourangeaux. Un petit troquet en retrait, entre l’université et les ruelles pavées de la célèbre place Plumerau.

    Je m’étais promis de ne jamais revenir en Touraine. Cela me faisait une étrange sensation de retrouver mon pays…

    J’observais le bistrot. Ce n’était pas ma première visite. Il avait bien changé. Le mauvais goût se conjuguait entre posters de films de genre et photographies de plateaux de tournages. Pathétique.

    Ma cliente était une belle femme. Elle devait avoir la trentaine, quelques rides autour des yeux, les cheveux courts et la volonté de défier le monde. Elle fouillait dans son sac à main déballant tout un lot de babioles.

    Juliette, n’avait pas été surprise par mon style.

    Je lui avais proposé de la retrouver dans ce bistrot. Elle avait évité les allusions du genre « vous n’avez pas de bureau ? ».

    Elle était arrivée à l’heure et m’avait trouvé tout de suite. J’étais assis au fond dans un coin.

    J’avais posé, comme à mon habitude, un cahier d’écolier bleu, gros carreaux, sur le bord de la table. À chaque enquête son cahier.

    Elle avait fait glisser la photo.

    — Giovanni… mon grand frère.

    J’observais de plus près l’image. Un groupe, cinq hommes, une femme, un vieux tirage photocopié couleur. J’ai tout de suite reconnu Juliette. Elle était en plein milieu. À l’époque, elle avait les cheveux très courts, elle pétillait de mille feux. Je lui demandais si je pouvais la garder. Elle m’a autorisé.

    — Il s’est suicidé en prison.

    Je n’osais pas trop répondre. Je préférais boire ma bière et baisser les yeux sur le bout de papier glacé.

    J’avais fait, bien évidemment, une enquête préliminaire sur ma cliente : pas grand-chose.

    On fait rarement appel à mes services sans avoir quelques indélicatesses avec la justice, les banques, des affaires un peu trop dégueulasses ou des problèmes quelconques.

    Juliette n’avait pas de casseroles au cul : étrange.

    — Vous êtes sûr ?

    — Il ne se serait jamais suicidé !

    — Vous savez la prison…

    C’était mes premières paroles. J’essayais de mesurer le ton.

    Le frangin avait eu des fréquentations pas terribles. Il cultivait un jardin d’emmerdements. En quelques secondes sur Internet j’en avais découvert pas mal sur cette drôle de fratrie. Les articles faisaient référence à un groupe qu’on appelait « les braqueurs de Touraine ». Ils avaient commis pas mal de coups dans le secteur. Giovanni en avait pris pour quinze ans ferme.

    J’avais bien sûr trouvé l’article sur son suicide dans le quotidien local. Une nécro rapide résumée en deux lignes. Je l’ai collée dans mon cahier « enquête ».

    — On l’a tué !

    J’ai balbutié un truc. Elle m’avait sorti de mes lointaines pensées. Je venais de reprendre mon souffle. J’ai aspiré une gorgée.

    — Comment ?

    — On l’a tué, je vous dis !

    Ses yeux scintillaient. Elle allait me craquer dans les bras.

    J’en profitais pour allumer une clope. Dans quelques mois je n’aurais plus le droit de fumer dans ce bar. Ni dans aucun espace public. Une question de santé publique paraît-il…

    Elle sortit un mouchoir en papier usagé. Elle souffla dedans.

    Elle était à bout. Les rides de ses yeux se creusaient. Ses ongles grattaient la table couverte d’un vague plastique imitation métal. Les bouts de peau de ses doigts étaient dévorés. J’ai bloqué sur ses yeux.

    Elle était vraiment belle…

    Fallait que je me concentre… on rentrait dans le vif du sujet. Me suis repris.

    — C’est compliqué d’enquêter dans les prisons… qu’est ce qui vous fait dire qu’on l’a tué ?

    Elle me fixait froidement.

    Je tremblais comme une feuille. Je n’avais pas beaucoup dormi. Je ne sentais pas très bon. Je ne respirais pas la confiance qu’elle attendait. Elle cherchait du réconfort. Je ne lui renvoyais que de la médiocrité. Elle ne s’attendait pas à ce Jasper Zenderro, là. Bien loin de la légende urbaine… « Affaire privée seulement ! » j’assurais dans mon domaine, je travaillais dans l’ombre, sans autorisation officielle… un vrai gage de sécurité pour certains.

    Je jouais avec le coin de la photo.

    Son regard me crachait des flammes. Elle me défiait de si jolis yeux verts et une volonté de fer : touche pas à mon frère !

    — Qu’est-ce qu’il foutait en taule ?

    J’avais déjà la réponse… Mais je voulais voir jusqu’où elle allait se confier.

    — Les braquages, pas mal de conneries… mais pas que cela…

    Elle restait ambiguë. Dommage.

    J’ai ouvert mon cahier bleu. Je devais prendre des notes, la rassurer. Elle découvrit la petite annonce collée sur la première page… « Cherche JZ pour affaire » suivait un numéro de téléphone… un portable, le sien. Elle connaissait le code…

    Pour préserver « mon anonymat », mes « clients » se devaient de respecter une forme de « protocole » spécial ! : Petite annonce dans un journal national - Je vous contacte !

    *****

    Il y a deux semaines, je l’ai appelé de mon portable rouge, celui avec la carte SIM bloquée et jetable, elle m’a proposé qu’on se rencontre… en Touraine… là j’étais emmerdé.

    Elle m’a exposé en quelques secondes toute son histoire et surtout balancé son nom. Elle disait avoir lu mon annonce, savoir pour mon travail de détective… elle disait avoir besoin de moi. Elle était en larmes. Je lui demandais un temps de réflexion, histoire de gratter. L’affaire semblait intrigante.

    J’ai accepté.

    Tous les mois je prenais une enquête qui me permettait de vivre correctement. Je n’étais pas ce qu’on appelle un vrai détective privé. J’enquêtais au black, sans licence, et pour cause j’avais quelques problèmes… On m’embauchait pour pas trop cher, j’arrivais et je vous filais un coup de main dans vos affaires courantes… puis je disparaissais.

    *****

    — M’en faut plus !

    J’avais gratté quelques notes sur mon cahier. Rien de sérieux.

    — Il a fait de grosses conneries… des vols, des braquages et d’autres trucs…

    — Du genre ?

    Elle tournait autour du pot. Elle dansait sur sa chaise. Ses fesses tanguaient de malaise.

    — Un kidnapping.

    — Quoi ?

    Qu’est-ce qu’elle me racontait ? Je comprenais pas. J’avais rien trouvé sur un enlèvement. La revue de presse compilait quelques faits divers qui parlaient de braquages minables, mais pas de kidnapping. Il s’était fait serrer dans un pavillon. Cambriolage.

    Le groupe s’était retrouvé devant un juge. La cour avait retenu une trentaine de chefs d’inculpation. Rien sur un enlèvement.

    Juliette se mit bizarrement à chuchoter. Pourtant, le bar était vide.

    — Un enlèvement ! Ils ont fait un gros coup.

    Là j’étais embarrassé… J’ai raclé ma gorge, profité pour finir mon verre et en recommander un autre.

    Le patron tira sur la pompe.

    J’ai bougonné un truc :

    — Avant qu’on se rencontre, j’ai fait une petite enquête sur vous et votre frère (je changeais de ton) j’aime bien savoir à qui j’ai affaire… et j’ai trouvé deux trois trucs… rien concernant un enlèvement.

    — Normal… mais je peux vous assurer… que c’est pour cela qu’ils les tuent !

    — Qui ?

    Elle préféra se taire.

    Juliette commençait à m’intriguer sur ce coup-là. Une histoire de kidnapping qui n’avait jamais existé… cela commençait à sérieusement taquiner ma curiosité.

    Elle arracha un bout d’ongle d’un coup de dent. Elle grignota nerveusement un reste de petites peaux.

    — Ils ont enlevé un gamin… je crois qu’on a voulu les faire payer !

    Je reprenais quelques notes.

    — C’est qui, ce môme ?

    Pas de réponse. Elle s’est tue. J’en saurai pas plus.

    Elle a fait un mouvement de tête, jouer avec ses cheveux. Elle ne savait pas… ou ne voulait pas me parler… je croyais… j’ai pas bien interprété le signal. J’ai lâché l’affaire. Le patron au bord posait le petit frère : une Guinness.

    Je repris :

    — Et vous croyez qu’on l’a tué pour cela ? Un enlèvement ?

    — Oui, lâcha-t-elle.

    Respect. J’inspirais une bouffée de nicotine. J’attaquais le filtre, le goût était dégueulasse.

    Elle n’en dirait pas plus pour aujourd’hui. Je soufflais.

    — Pourquoi moi ?

    Elle renifla.

    — Je suis sûr que vous ne ferez pas de vagues.

    J’avais cette réputation. Je travaillais rarement pour des enfants de chœur. Mon statut de détective très privé attirait surtout les personnes peu recommandables.

    Je broyais mon mégot dans un cendrier vide. Elle déplia son mouchoir et souffla dedans silencieusement laissant un chuintement liquide pour seul indice.

    — Je vous demande d’enquêter ! Vous savez faire ! Non ?

    Elle aussi me connaissait bien.

    Ses yeux rouges, sa goutte au nez, son petit menton…

    — Je coûte cher !

    — Je suis prête à payer.

    Elle fouilla dans son sac. Elle en sortit une enveloppe kraft chiffonnée. Elle la glissa sur la table. Il y en avait bien pour cinq mille. Un bon mois avec les frais. C’était énorme.

    Cette jeune femme était en jean tee-shirt, pas bien épaisse. Elle ne semblait pas rouler sur l’or. Pourtant, Elle allongeait un bon paquet de pognon… certainement de longues années d’économies.

    J’inspirais.

    — C’est le bon prix. Je refermais l’enveloppe et la laissais sur la table. Qui vous dit que je vais pas me barrer avec le pognon ?

    Elle ne sut quoi trop répondre. Ses yeux pleins rougis par la tristesse basculaient en eau trouble.

    — Rien…

    — Vous êtes prête à faire confiance à des types comme moi ?

    Ce coup-là, c’était moi qui la défiais.

    — J’ai plus grand-chose à perdre… je dois savoir ce qui s’est passé ! Et puis vous êtes revenu en Touraine, Monsieur Zenderro… Cette région vous a attiré pas mal d’ennuis à l’époque… Revenir pour vous c’est dangereux… c’est bien que l’affaire vous intéresse !

    Juliette me connaissait vraiment bien. Elle me fixait avec ses yeux revolver.

    J’ai posé la main sur le paquet de pognons. Il y avait plus d’une personne qui cherchait ma peau dans ce coin de la France. Dead or live… Je voulais pas me faire baiser après cinq ans de clandestinité.

    J’ai grogné :

    — OK… j’accepte !

    J’ai pris mon verre. Il était déjà vide.

    — Racontez-moi son histoire.

    Elle m’a sourit. Elle se détendit enfin.

    — Ils étaient quatre avec mon frère, ils les ont arrêtés en 1995, des punks, des anarchistes indépendants disait la presse. Ils ont prétexté les braquages…

    Je recommandais une bière brune.

    — Ouais, me souviens plus trop de la fin de l’histoire… me rappelle qu’ils cavalaient dans toute la région. Ils se sont fait des braquages minables à la sauvette. Y’en a même un qui s’est fait tuer, je crois ?

    — Et deux en prison… lors de cette année. Ils se sont « parait-il » suicidé… mon frère est le deuxième.

    Silence. Réflexion… deux suicides ! En effet cela devenait louche, j’ai alors tenté une réflexion :

    — Coïncidence ?

    Mon coup de sarcasme n’avait pas plu.

    Elle me calcula froidement. Les yeux sont de vrais détecteurs à mensonge. Je fixais mes clients en permanence. J’y attachais beaucoup d’importance.

    Cela m’a valu de temps en temps de belles baffes en pleine tronche…

    — Parce que vous trouvez que c’est un hasard, que les deux membres incarcérés des « braqueurs de Touraine » se suicident à quelques semaines d’intervalle !

    Du tac au tac, je lui relançais la question :

    — Vous en pensez quoi ?

    Hésitation. Elle arracha un nouveau bout d’ongle.

    — C’est un contrat !

    J’étais pas étonné. J’ai souri

    — Un contrat ! Je me suis moqué.

    On m’apportait ma bière. Le patron passa un rapide coup de torchon avant de poser la pinte. Elle a attendu son départ et reprit.

    — Il ne se serait jamais suicidé !

    — Et pourquoi ?

    — On avait rendez-vous !

    Elle a tiré de son sac à main un bout de carton, le couvercle d’un paquet de clopes. Elle le posa sur mon cahier. Il y avait une écriture de pattes de mouches dessus. On pouvait y lire un jour et une heure.

    — Vous croyez que les suicidaires posent des rendez-vous deux jours après leur mort ?

    Chapitre 2

    Braqueurs de Touraine

    4 octobre 1995

    Faits divers : 4 Octobre 1995

    La rue de l’école privée Saint-Augustin a été fermée suite à un incident sur la voie publique. La circulation a été perturbée durant une bonne heure. De nombreuses personnes ont été longuement interrogées par le service de sécurité de l’établissement suite au passage d’un véhicule suspect. Cette école est connue pour avoir dans ses rangs de nombreux fils de notables, stars de cinéma et autres hommes politiques…

    Tout a commencé trop vite.

    Le gamin sortait du collège comme tous les jours : seul.

    C’était la consigne de son père.

    Une voiture venait le chercher. Les employés connaissaient son emploi du temps par cœur. Mais là ce n’était pas le chauffeur habituel.

    La belle école privée, réputée, située dans le centre de Saint-Cyr-sur-Loire. Elle avait été longuement sélectionnée par le patriarche. L’établissement accueillait des notables, des petits bourgeois, politiques, stars du showbiz… Elle garantissait un bon niveau d’études, de la rigueur et surtout l’anonymat. Le dispositif de sécurité semblait optimal.

    Son papa avait été jusqu’à rencontrer le directeur de l’établissement scolaire pour lui demander le maximum de renseignements sur ses camarades de classe. Il avait obligé l’école à installer des caméras de surveillance. Il avait bien évidemment financé ce matériel. Le Conseil d’administration avait tiqué. Cela ne l’a pas découragé. L’arrogance de l’argent ! Il avait alors proposé de créer une fondation pour financer quelques « opérations extraordinaires ».

    Antoine était toujours seul. Il mangeait seul. Même à sa table d’écolier, il était seul. Mais le 4 octobre 1995, toute sa petite vie de gamin de riche avait explosé en

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