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Evangelium - Tome 3: Diabolus
Evangelium - Tome 3: Diabolus
Evangelium - Tome 3: Diabolus
Livre électronique129 pages1 heure

Evangelium - Tome 3: Diabolus

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À propos de ce livre électronique

Une série d'assassinats ayant pour mobile le vol de manuscrits anciens...

L’assassin diabolique court toujours et les investigations piétinent. Tout cela, sans compter les impacts désastreux sur la vie privée des enquêteurs.
L’ex-compagne du lieutenant Martin Delpech est menacée et Claire Demange a été enlevée. En recherchant sa femme, l’historien spécialiste de la Bible se retrouve piégé dans une péniche en train de couler dans la Seine.
Retrouvez le lieutenant Delpech dans le troisième tome de sa nouvelle enquête haletante, qui le confrontera à la violence d'un psychopathe intégriste, d'hommes de main du Vatican, d’extrémistes religieux et d'une secte messianique. Parviendra-t-il à se sortir de cette lutte cauchemardesque ?

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

Une plongée dans le monde de l'intégrisme catholique. Pour les personnes avides de théologie. - HannibaLectrice, Babelio

À PROPOS DE L'AUTEUR

Gilbert Laporte est né à Paris et vit dans le sud de la France. Il a effectué ses études supérieures à Nice et a été cadre dans de grandes entreprises. Il partage ses loisirs entre la lecture d'ouvrages historiques, le cinéma, la musique, les voyages et l’écriture.
LangueFrançais
ÉditeurLe Tram Noir
Date de sortie22 avr. 2021
ISBN9782512010791
Evangelium - Tome 3: Diabolus

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    Evangelium - Tome 3 - Gilbert Laporte

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    1

    INQUISITIO

    Chatou. Yvelines.

    Martin Delpech se dirigeait sur sa moto (une Harley Davidson pétaradante) vers le domicile d’Antoine Cacciari, le nom que lui avait balancé le tireur de Croissy-sur-Seine juste avant de mourir. Comme d’habitude, il s’y rendait seul sans avoir prévenu sa coéquipière ni aucune autre personne de la brigade.

    Un psychopathe ne faisant jamais preuve de mansuétude avec un flic, même avant de passer à trépas, le jeune policier se doutait bien qu’il ne lui avait pas donné le nom d’un complice. Il s’était donc tuyauté sur l’individu en question pour chercher un lien avec son enquête.

    Pas clean, le mec…

    Il avait découvert qu’Antoine Cacciari, soixante-trois ans, était un riche commerçant à la retraite. L’homme était soupçonné de faire partie d’une organisation mafieuse internationale et d’avoir commandité au moins onze meurtres. Il n’avait jamais été arrêté, sauf dans sa jeunesse pour de menus délits. Les contrôles fiscaux n’avaient quant à eux jamais rien détecté en matière de fraude, bien qu’il y ait également eu des suspicions de blanchiment.

    En clair, le parfait mafieux qui vit une retraite dorée…

    Le lieutenant gara sa rutilante moto devant le portail d’entrée de l’immense hôtel particulier. Celui-ci était bâti sur trois étages et toute la longueur du terrain

    – d’environ cinq mille mètres carrés – était bordée par un canal où s’agitaient bruyamment des couples de colverts dans les zones d’eau non gelées.

    La demeure était classée. Entièrement construite dans le style art nouveau, elle était décorée de motifs floraux taillés dans la pierre de la façade et ses balcons en fer forgé imitaient des branches d’arbres élégamment torsadées. Delpech estima que la propriété devait valoir plusieurs millions d’euros.

    Le portail s’ouvrit en silence. Un dénommé Thomas Cerdagne sortit d’une maisonnette en brique attenante à l’entrée et lui fit signe de venir d’un geste autoritaire. Delpech n’apprécia guère son attitude et se fit un malin plaisir de ralentir son pas. Il en profita pour examiner le jeune individu. Son air juvénile de blondinet n’arrivait pas à dissimuler ses deux yeux cruels et le lieutenant estima qu’il devait faire partie de la catégorie crapule de la nouvelle génération qui n’avait peur de rien, ne respectait rien et basculait dans la violence la plus extrême à la moindre occasion.

    Son long manteau gris était entrouvert et on distinguait une bosse sous le côté gauche de la veste.

    Le petit branleur est armé…

    – Veuillez me présenter votre carte et me filer votre arme, si vous en avez une. C’est une question de sécurité, dit-il avec un air supérieur. Même si vous êtes un policier, vous êtes ici sur une propriété privée.

    – Viens chercher mon flingue, si tu l’oses, provoqua Martin qui n’aimait pas qu’on lui donne des ordres, et surtout pas par quelqu’un de plus jeune que lui.

    Cerdagne blêmit.

    Delpech ne lui laissa cependant pas le temps de réfléchir. Un coup de pied sèchement lancé dans le tibia le fit plier de douleur en avant et baisser instinctivement les mains vers le coup reçu. Martin en profita pour se placer immédiatement derrière lui et l’étrangler fortement avec le bras gauche. Il glissa d’un geste vif sa main droite sous le manteau du jeune truand pour extraire de son holster un Beretta flambant neuf.

    Martin lui appuya fermement le canon de l’arme sur la joue.

    – Tu me donnes pas d’ordres connard ! Jamais ! Compris ?

    L’autre n’en menait pas large et avait subitement perdu son faux air de gros dur. Il adopta un ton plus diplomatique.

    – Bon, OK… Je voulais juste voir votre carte, c’est tout… Question de sécurité et nous en avons le droit. C’est privé, ici.

    – Je préfère ça, mon bichon…

    Martin relâcha sa pression lui tendit sa carte tricolore.

    – Ça va comme ça, mon mignon ?

    – D’accord, mais vous n’êtes pas obligé de vous foutre de ma gueule, répondit amèrement le voyou.

    Martin observa son arme avec un œil de connaisseur.

    – Beau flingue : Beretta 92 – 9 mm. Efficace, mais lourd comme flingue… Je te confisque ton joujou, j’ai peur que tu te blesses avec, lança ironiquement le lieutenant en se dirigeant vers l’entrée principale de l’habitation. En plus, c’est pas très malin de ta part de te balader avec un pétard au numéro de série limé…

    Un majordome attendait déjà le policier sur le perron. Il l’invita d’un geste guindé à le suivre à l’intérieur et le pilota vers un vaste salon richement décoré de meubles d’antiquaires et dont les murs étaient couverts de peintures anciennes. Antoine Cacciari était vêtu avec un élégant costume en tweed. Martin dévisagea l’individu. Malgré sa soixantaine et ses cheveux blancs, c’était encore un bel homme qui gardait la ligne et avait une certaine prestance.

    Cacciari désigna un confortable fauteuil en cuir de la main pour inviter son visiteur à s’asseoir.

    – Puis-je vous offrir un café, cher Monsieur ? proposa-t-il sur un ton très « bon chic – bon genre ».

    – Non, merci. J’ai eu ma dose ce matin, répondit Martin qui était pressé d’en venir au fait.

    Cacciari, qui s’efforçait de rester calme, cligna toutefois nerveusement des paupières.

    – J’ai observé votre démonstration de force par la fenêtre. Était-ce bien utile ? Vous pensez impressionner qui par une telle attitude ?

    – Au moins, vous faire passer le message que je ne suis pas venu pour une simple visite de routine ni avec l’intention de me faire embobiner.

    – Je pourrais porter plainte pour violence contre un de mes employés qui ne fait que son travail dans une propriété privée…

    – Je pourrais dire que ce petit voyou m’a menacé avec une arme au numéro de série limé et je n’ai fait que me défendre ace.

    – Le « petit con de voyou », comme vous dites, est diplômé d’école de commerce.

    – Un porte-flingue diplômé ? On aura tout vu…

    – Le monde change, cher Monsieur. Monsieur comment déjà… ?

    – Lieutenant Martin Delpech, police judiciaire de Paris ; brigade criminelle.

    – La célèbre Crim du 36 quai des Orfèvres ? Quel honneur ! Mais vous êtes dans les Yvelines, ici. Que me vaut donc cette visite inhabituelle ?

    Le policier ignora sa remarque.

    – Belle demeure, constata-t-il en admirant le plafond mouluré et l’imposant lustre en verre Art nouveau de l’école de Nancy. Les affaires allaient manifestement bien pour vous, du temps où vous étiez en activité. Si vous vous êtes arrêté, bien sûr…

    – Je suis effectivement à la retraite aujourd’hui, mais j’ai confié mes commerces à des gérants, ce qui me permet de maintenir un niveau de vie agréable…

    – Belles entreprises en effet. Jeux d’argent en ligne, sites pornographiques… ce dernier point est un peu contradictoire avec vos intérêts dans l’Église de Jésus-Sainte Marie, à ce qu’on m’a raconté.

    Cacciari resta imperturbable devant l’allusion du policier.

    – Je fais des dons à titre caritatif à des associations. Et alors ? C’est mon droit.

    – Je n’en doute pas, ironisa Martin, cela vous permet de faire de la défiscalisation et en plus, une association religieuse, c’est bien pratique pour blanchir du fric en douce, comme par « miracle »…

    Cacciari se raidit sur son siège.

    – Vous êtes venu ici dans l’intention de m’insulter et de me dénigrer ?

    – Non, rassurez-vous. Je ne viens pas, non plus parler des rackets que vous faites auprès des PME pour les « protéger » contre des virus et autres intrusions informatiques. Virus et intrusions dont votre organisation s’est fait une grande spécialité pour véroler les systèmes de ceux qui ne payent pas… Non, en fait, je voulais juste papoter au sujet d’Hugues Baillard.

    Cacciari eut l’air réellement surpris.

    – Hugues Baillard ? Connais pas…

    – C’est un riche industriel, poursuivit Delpech. Il habitait tout près d’ici, à Croissy-sur-Seine.

    – Habitait ?

    – Oui, il est malheureusement décédé.

    – Et en quoi cela peut-il me concerner ? Vous croyez que je suis le meurtrier ?

    – Non, c’est moi qui l’ai descendu.

    – Je ne comprends pas…

    – En fait, il m’a balancé votre nom avant de mourir.

    – Je vous répète que je ne connais pas ce type et je m’étonne qu’il

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