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Légendes de l'Ouest (1)
Légendes de l'Ouest (1)
Légendes de l'Ouest (1)
Livre électronique141 pages1 heure

Légendes de l'Ouest (1)

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À propos de ce livre électronique

Chaîne des Pyrénées, XVII siècle. Un  paysan meurt dans d'étranges circonstances. Soupçonnant la nature surnaturelle et maligne de l’événement, le père Isidro est envoyé pour enquêter sur l’incident. Mais il y a des secrets plus anciens et plus dangereux cachés dans le cœur de certaines montagnes maudites, rappelés par les derniers survivants d’un temps où le brouillard était capable de couvrir des vérités trop décourageantes…

Maintenant ce voile a été brisé,  libérant la menace. Si personne ne la maîtrise, le chaos éclatera. Le jour viendra où les fables qui ont nourri l’imagination des petits deviendront réalité pour effrayer les hommes les plus incrédules… Qui sera capable de rester sain d’esprit quand les solides piliers qui soutiennent la réalité s’effondreront ?

Magie, sorcellerie et secrets ancestraux ébranleront l’orthodoxie du christianisme. Une aventure qui nous conduira au plus profond des Pyrénées, dans une terre frontalière, où l’impossible semble plus réel de ce que la sagesse de beaucoup souhaiterait. Seras-tu un de ceux qui la défieront, pour poursuivre ses mystères les plus inconfortables et archaïques ? Chaque arbre, chaque colline, chaque lac et chaque grotte appartient à deux mondes, dont l’un est ignoré. Ses habitants proscrits ont nourri les fantasmes du folklore populaire… jusqu’à maintenant. Devant nous, les sentiers anciens qui nous conduisent vers eux sont tracés et vous attendent.

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie20 sept. 2020
ISBN9781071566640
Légendes de l'Ouest (1)

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    Aperçu du livre

    Légendes de l'Ouest (1) - X. F. Moix

    Légendes de l’Ouest 1

    X.F. MOIX

    LA RELIQUE ALBIGEOISE

    RÊVES PERDUS

    SANS PARDON

    LE PONT DE L’ENFER

    NOCTURNE

    CONFESSIONS

    UN BALCON DANS LES NUAGES

    LES VOIX RÉDUITES AU SILENCE

    LA TAVERNE

    PRISONNIER

    DES REGARDS ATTENTIFS

    DES HURLEMENT DANS LA NUIT

    BAGARRE

    CHOIX

    RENCONTRE À LA CROISÉE DES CHEMINS

    UN MOULIN AU BORD DE L’EAU

    TENTATIONS

    LES FANTÔMES PRISONNIERS

    L’AUBERGE

    LES HEURES SILENCIEUSES

    L’ARTISTE INCOMPRIS

    WERNER MEYER

    ADIEU

    LE GARDIEN DES HAUTEURS

    ÉCHOS DU PASSÉ

    NÉCESSITÉS

    LE RAVIN

    À L’AFFÛT DANS LA BRUME

    L’ENCLAVE IMPIE

    MALÉFICE

    FUNESTES AUGURES

    BOUE ET INCERTITUDE

    À LA RECHERCHE D’UN REGARD

    ENTRE DEUX RIVES

    LA BREBIS TRANSFUGE

    SOUFFLE DE VENGEANCE

    LA PETITE BOÎTE ARGENTÉE

    DEVANT UN LAC

    ÉVOCATIONS

    LE VISITEUR NOCTURNE

    DIX-SEPT ANS PLUS TÔT

    LES BLESSURES QUI NE GUÉRISSENT JAMAIS

    RÉVÉLATIONS

    LE VISAGE DE LA MORT

    LUMIÈRE TÉNUE

    LA JEUNE FILLE AU PEIGNE

    REPRENDRE LA ROUTE

    PROLOGUE

    LA RELIQUE ALBIGEOISE

    Montségur, matin du 2 mars 1244.

    Le funeste jour que tout le monde redoutait, arriva enfin. La chute du dernier bastion de la résistance était proche. Un groupe de cathares se rassembla autour de son chef. C’était le Parfait. Un homme dont l’âme était totalement purifiée et en communion avec Dieu. Avec ses disciples, il fit une dernière prière :

    – Oh, Père miséricordieux, bientôt nous nous séparerons de cette prison charnelle, et nos âmes seront libres d’atteindre ton royaume. Guide nos derniers pas. Amen.

    – Amen - répondit le groupe.

    – Durant ces heures à venir, nous démontrerons notre force et notre engagement envers la vraie Foi. Une armée de chrétiens nous attaquera ; poussés par la colère et la corruption de ceux qui prétendent être les vrais régents de la Parole de Dieu. Comme leurs arguments sont faux et leurs intentions ignobles ! Tout ce qu’ils touchent avec leurs mains empoisonnées est utilisé pour faire le mal. Même si nous mourrons, il est de notre devoir de les empêcher de continuer à pervertir le monde avec leur mesquinerie ! Ils cherchent ce qui se cache derrière ces murs. Nous avons été choisis pour garder le trésor le plus précieux qui ait jamais existé.

    – Ne pouvons-nous pas l’utiliser, maintenant que les circonstances l’exigent ? - s’exclama un homme.

    – Il est facile de penser à tout ce que nous éviterions, et même tout ce que nous réussirions, si nous écoutions la voix de la tentation. Notre condition impure veut sa propre survie ! Mais ne vous y trompez pas ! Nous savons tous que ce monde n’est qu’une illusion. Un reflet immonde de ce qui nous attend dans l’au-delà. Tout exploit accompli par l’utilisation du trésor aurait des conséquences désastreuses. Ça déformerait notre œuvre ! Il faut le cacher bien loin d’ici ! - Les acolytes tremblèrent. - Ne désespérez pas, mes frères ! J’ai choisi quatre jeunes diacres, d’une grande persévérance et d’une grande force d’esprit, pour le garder. Il y a des années, ils ont voyagé jusque dans des villages lointains, perdus dans les montagnes les plus escarpées, pour transmettre la Parole de Dieu. J’espère qu’ils sauront trouver la bonne cachette.

    RÊVES PERDUS

    Chaîne des Pyrénées, XVIIe siècle.

    Le soleil couchant se dissipait à l’horizon, accompagné d’un ciel rosé. Un homme corpulent se tenait debout, immobile et impatient devant la vaste campagne qui l’entourait. Il prit conscience de la tâche ardue qui lui restait à accomplir. Finalement, il décida de mener à bien son plan. Des voix lui posèrent une question. Il leur répondit sur un ton autoritaire. Cette nuit-là, il dormit paisiblement, mais son insouciance devint paresse. La matinée était déjà bien avancée quand il se réveilla en sursaut.

    – Pardieu, je me suis endormi ! - s’exclama-t-il, furieux, en quittant sa chambre frénétiquement.

    Soudain, il fut assailli par une peur terrible. Il regarda par terre, cherchant quelque chose avec ses yeux ensommeillés.

    « Où est-il ? » demanda-t-il. Il aurait pu demander n’importe quoi... « Où est-il ? ». Il aurait pu être le bienfaiteur de toutes les bénédictions imaginables jusqu’à la fin de ses jours. Ses désirs auraient été des ordres. « Où est-il ?! ». Il cria désespérément alors qu’il tombait à genoux sur le sol. On lui demandait seulement de faire attention et d’être prudent. Il n’y parvenait pas et il en paierait le prix.

    Autour de lui, il commença à entendre des milliers de murmures étranges. Ils semblaient incompréhensibles. Bien qu’il les comprît parfaitement. C’étaient des paroles de mort. Il savait qu’il ne pouvait pas s’échapper, son heure était venue et tout ce pour quoi il s’était battu serait perdu.

    SANS PARDON

    ––––––––

    Un autre jour improductif défilait devant le regard résigné du Père Isidro, sentant à nouveau un grand vide en lui. Sa vraie passion était la recherche de la connaissance par l’observation du monde qui l’entourait, ce qui était rare à l’époque ; car beaucoup de ses compagnons ecclésiastiques ne se souciaient que de contrôler la volonté de leurs paroissiens sous les ordres du Saint-Office. Quelque part sur le chemin tracé pour transmettre le message du salut, beaucoup avaient oublié le sens de la piété et du pardon. Tout ce que l’Église redoutait était donné en pâture aux flammes voraces, tout danger qui pourrait briser sa solide doctrine était brutalement éradiqué.

    Quand Isidro éteignait les bougies de ses appartements et s’allongeait sur son lit, il se souvenait encore de cette odeur intense de parchemin brûlé. Trop de bûchers il avait vu et ça le tourmentait. Il savait que rien, même consumé par le feu, ne pouvait être détruit s’il parvenait à s’enraciner dans le cœur des hommes. Il considérait que c’était toute une responsabilité que de guider les âmes perdues sur le chemin divin. Tout cela dépendait de sa capacité à les écouter. Mais avec le temps, il ne le faisait presque plus, car il avait perdu l’espoir que quelqu’un comprenne ses paroles.

    Au début, il eut de la peine quand il comprit que les gens n’avaient aucune volonté. Puis vint la déception, en voyant qu’ils ne contrôlaient pas leurs actes et leurs pensées. Puis la frustration, quand il avait découvert que toutes ses paroles bien intentionnées étaient ignorées.

    L’instinct humain était régi par une loi simple : survivre. Le pouvoir et la peur continuaient de menacer la fragile santé mentale des hommes, et pendant des siècles, le monde dans lequel ils vivaient était un véritable enfer où Dieu n’était présent que dans les paroles et les prières, dans des promesses d’espoir et de bonheur aussi fausses et vides que les cœurs de ceux qui les diffusaient.

    – Je t’absous de tes péchés, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, Amen. - dit Isidro à son paroissien.

    Cet homme ne tarderait probablement pas à pécher de nouveau. Pour l’instant, il rentrait chez lui avec joie, se trouvant plus en paix que le prêtre lui-même.

    En quittant le pupitre, un individu suspect le bouscula et se dirigea nerveusement vers l’extérieur. Doutant des intentions du sujet, il inspecta l’autel. Il chercha le coffre et ne le trouva pas. Il avait été victime d’un pillage. Un parmi tant d’autres, réalisés par un bandit sans âme, intolérant, lâche et vulgaire. Il ferma les portes de l’église, l’effort de pardonner était terminé.

    LE PONT DE L’ENFER

    Un individu avec un bandeau sur l’œil, se précipitait vers le refuge convenu. Voler les prêtres était un grave péché, il brûlerait en enfer. Mais sa vie était déjà un chemin de souffrance, car pour survivre il lui fallait voler de la nourriture qu’on jetait aux cochons. S’il pouvait la disposer correctement dans une assiette, elle pouvait même passer pour un repas décent. Tout dépendait de la façon dont elle serait ingérée ; s’il était confortablement assis sur une chaise ou sur le sol entouré de rats. Il ne voulait plus se sentir comme la vermine, ramassant les restes que même les chiens ne voulaient pas.

    Épuisé, il arriva au point de rendez-vous. Avec son unique œil, il regarda le passage qu’il devait franchir. C’était un pont. Mais pas n’importe lequel. Son associé l’avait orienté vers un endroit maudit ! Devant, se trouvait « Le Pont de l’Enfer ». Il y avait là toutes sortes d’os d’animaux, d’amulettes et autres bagues maléfiques pendus à des arbres mourants. Il était déterminé à faire les détours nécessaires, si de cette façon il pouvait à éviter l’endroit.

    En faisant demi-tour, une brève flèche enflammée lui frôla la poitrine, lui coupant le passage.

    – S’il te plaît, Satan, ne m’emmène pas avec toi ! Je n’avais pas l’intention de profaner ton pont ! Je suis arrivé ici par erreur ! à cause d’un salaud ! Je me rachèterai. Je rendrai ce que j’ai volé !

    – Tu ne devrais pas. Refuserais-tu ta seule chance de trouver le bonheur, le pouvoir et la fortune ? - répondit une voix sombre.

    – Ça ne servira à rien si je meurs !

    – Ta vie actuelle ne te mènera qu’à la même fin,

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