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L'étrange zone 4
L'étrange zone 4
L'étrange zone 4
Livre électronique166 pages2 heures

L'étrange zone 4

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À propos de ce livre électronique

Jonathan, sa mère et sa petite amie de coeur (Valérie) retournent à Grand-Valmont,
une ville sinistrée, pour une commémoration en l’honneur de tous ceux qui avaient
péri trois ans auparavant. Pour l’occasion, un grand nombre de journalistes, de touristes et d’anciens Grand-Valmontois les accompagneront ainsi que les promoteurs de cette nouvelle ville devenue un centre d’attraction grâce à un magnifique hôtel, son casino et d’une salle de spectacles. Une mystérieuse sculpture voilée trône près de l’hôtel Le Mémorable et donc son dévoilement est prévu la dernière journée. Lors du dévoilement de cette pièce, tout tourne au cauchemar. Jonathan et Valérie se voient confronter à nouveau avec des Cracos, de brillants organisateurs et des Deuxcôtés, des guerriers exécuteurs. Mais d’où viennent-ils?
LangueFrançais
Date de sortie10 sept. 2015
ISBN9782897527273
L'étrange zone 4

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    Aperçu du livre

    L'étrange zone 4 - Danielle Dumais

    www.laburbain.com

    Introduction

    Jonathan Skyz Pipunic déborde d’énergie. Audacieux, ambitieux et surtout rêveur, il prône la joie de vivre ainsi que le développement et l’accomplissement de soi.

    Dans ses temps libres, il aime écrire des chansons, chanter et s’investir dans de nouveaux défis comme la websérie 321 Bonne Action avec son acolyte Juan. Il fait actuellement partie du groupe 2 Pauvres Types avec l’artiste P3E. Mille et une idées fourmillent dans sa tête et il met tout en œuvre pour les concrétiser.

    Au primaire, il a connu une expérience qui l’a fait grandir. Après un changement d’école, il est devenu, dès les premiers moments, une victime d’intimidation. Sa vie a basculé à ce moment-là. Renfermé sur lui-même, mais débordant d’imagination, il a su se sortir de cette épreuve blessante et humiliante. Aujourd’hui, il est un jeune homme confiant qui donne des conférences sur l’intimidation tout en poursuivant ses rêves et en incitant les jeunes qui le suivent sur le Web à faire de même.

    Depuis sa tendre jeunesse, il invente des histoires toutes aussi merveilleuses les unes que les autres. Aussi, sous la plume de Danielle Dumais, il se voit très bien comme un aventurier des temps modernes se portant à la défense des gens bafoués injustement, que ce soit en débusquant l’ennemi ou en volant au secours d’une personne en détresse.

    Voici L’étrange zone 4, la suite du premier tome, Le second élément.

    Chapitre 1

    Le monde de l’eau

    J onathan était assis à son pupitre et se moquait bien de ce que racontait madame Françoise Caron, devant la classe avec un gros cahier d’exercices entre les mains. Il l’écoutait d’une oreille distraite, les yeux las, la figure appuyée sur sa main droite lorsqu’il entendit vaguement son prénom, puis une seconde fois, plus fort.

    — Jonathan !

    Il ouvrit grand les yeux, se redressa et répondit :

    — Présent !

    La classe rit.

    — Je ne te demande pas si tu es présent ou pas, je te demande d’ouvrir ton livre de français à la page 38 et de me lire ce que tu vois, dit-elle d’un ton cinglant.

    — Debout ?

    — Oui, debout ! ordonna l’enseignante.

    — Zut ! dit-il à haute voix en se levant.

    Autres rires de la classe. Lentement, il se leva et ouvrit son livre aux coins froissés et abîmés. Il écarquilla les yeux.

    — Saperlipopette d’une bobinette, pas de la poésie ! soupira-t-il faiblement.

    Quelques élèves entendirent son commentaire et pouffèrent de rire.

    — Allez, Skyz, t’es capable, se moqua Valérie derrière lui en ricanant.

    Skyz, c’était un surnom qu’il avait acquis trois ans plus tôt. Il grimaça. Des souvenirs pénibles lui vinrent. Mais devant lui, il y avait son enseignante qui, elle aussi, tordait ses lèvres en un horrible rictus. À la suite de l’intervention de la petite amie de Jonathan, madame Caron fronça les sourcils, montrant ainsi son désaccord par rapport à son commentaire. Elle marcha vers elle pour l’intimider.

    — C’est un tout petit extrait du Livre du voyage de Bernard Werber, expliqua-t-elle d’une voix forte en cognant sur le pupitre de Valérie pour la remettre à l’ordre.

    Puis, son visage se radoucit et s’enthousiasma alors qu’elle décrivait l’œuvre.

    — Vous allez remarquer que l’auteur s’adresse au lecteur, à vous, en vous tutoyant. Il se présente comme un ami vous guidant dans un voyage intérieur, votre voyage. Il reprend même certains codes d’un récit dont vous êtes le héros ; vous connaissez sûrement ces livres comme À vous de jouer, n’est-ce pas ?

    Plusieurs élèves acquiescèrent en hochant la tête et en marmonnant un oui. Quant à Jonathan, il poussa un profond soupir d’exaspération.

    — Je n’en dis pas plus, Jonathan, commence la lecture.

    Ce dernier s’éclaircit la gorge et commença la lecture très nonchalamment :

    — « Au bout du tunnel. Tu distingues une fente de lumière. Elle s’élargit pour devenir un grand losange blanc. La lumière est de plus en plus forte. Tu veux faire demi-tour. Mais deux mains ont surgi qui t’attrapent. »

    Il interrompit sa lecture et fronça les sourcils. Déjà, un malaise montait en lui à cause de ce texte aux mots inquiétants.

    — Tu…, reprit l’institutrice.

    — Tu ? s’étonna-t-il en la regardant droit dans les yeux.

    Elle lui montra le livre. Il se replongea dans le texte et chercha la ligne.

    — Tu…, répéta l’enseignante pour l’inciter à poursuivre.

    — O.K., je l’ai. Tu… « Tu es tiré en avant. Tu perçois une voix assourdissante. « Continuez, ça vient ! » Le losange est bien trop étroit pour te laisser passer. Ton crâne mou se comprime à l’extrême. »

    « Beurk ! pensa-t-il, un crâne mou comme celui d’un calmar, c’est dégueulasse. Moutarde que c’est plate à lire, cette histoire-là. »

    Il leva la tête et jeta un coup d’œil vers madame Caron, qui lui fit signe d’enchaîner de la main. « Ah, non, rechigna-t-il en lui, il faut que je poursuive cette lecture sordide. » Il s’attela à la tâche tandis qu’autour de lui, il entendait des rires étouffés et imagina facilement Valérie pliée en deux.

    — « Tu as envie de crier, mais tes poumons sont remplis de liquide. Tu es dehors, à présent. La lumière est aveuglante. »

    « Ouais, comme dans mes rêves », se rappela-t-il.

    — « Court instant de panique. »

    « Oh oui, je connais ça, la panique ! »

    — « Il fait froid. Des voix crient. Des gens masqués te regardent. »

    Il s’arrêta net. Son visage pâlit et tout son corps fut parcouru d’un immense frisson. Ce texte était, d’après lui, un des plus macabres et diaboliques qu’il avait jamais lus. Il relut la dernière phrase : « Des gens masqués te regardent. » Aussitôt, une image de Cracos et de Deuxcôtés surgit à son esprit, ces êtres casqués et non masqués. Toutes les nuits, inlassablement, ils venaient le hanter. Il trembla à nouveau et sa vue s’embrouilla.

    — Continue, Jonathan, l’encouragea la professeure sans même jeter un œil sur lui.

    Distinguant difficilement les caractères écrits en raison des larmes qui lui montaient aux yeux, il reprit sa lecture avec lenteur :

    — « Tu veux leur hurler de se taire. De te ficher la paix. D’éteindre la lumière. Qu’on te remette là où tu étais. Dans l’eau. »

    Il fit une pause. « L’eau, non, pas encore l’eau. Je déteste l’eau », songea-t-il.

    — Allez, Jonathan, poursuis ta lecture, s’énerva l’enseignante.

    Sa voix était irritante. Il faillit tout lâcher et se fâcher, lui qui était prétendument un héros, le grand héros de Grand-Valmont. À son grand désarroi, il était un invité d’honneur à une cérémonie commémorative. Lui, ainsi que Valérie, Élisabeth, Lola, Maeva et d’autres seraient honorés en raison de la victoire menée contre les Cracos et les Deuxcôtés, ces envahisseurs venus d’ailleurs.

    Juste à penser au fait qu’il serait de nouveau à Grand-Valmont, il avait les mains moites et l’estomac à l’envers. Et voilà qu’il lisait un tout petit texte lui rappelant son expérience traumatisante. Lui, le héros, il ne fallait pas qu’il cède en lisant ce petit texte écrit par un imbécile du nom de Bernard Werber, un livre dont vous êtes le héros.

    — Jonathan, tu continues, s’impatienta madame Caron.

    — Oui, oui.

    Il chercha la ligne et la retrouva.

    — « Dans l’eau. Avec les dauphins et l’être complémentaire. Bon sang ! Tu commences déjà à oublier son visage. Le reconnaîtras-tu quand tu seras grand ? Mais tu n’arrives toujours pas à respirer. Tu es comme un poisson sorti de l’eau qui s’asphyxie. Tu me demandes pourquoi je ne viens pas à ton secours. Désolé, là, je ne peux rien faire pour toi. »

    — Très bien, Jonathan !

    « Ouf ! Mon martyre vient de finir », pensa-t-il.

    — À quoi ça te fait penser, cet extrait ?

    « Quoi ? Elle veut que je réponde à cette question idiote ? »

    Souriante, elle s’étonna du temps qu’il mettait à répondre. Elle lui reposa la question.

    — Jonathan, cet extrait te fait penser à quoi ?

    Le visage de Jonathan se crispa davantage et sa gorge se noua.

    — À un cauchemar, dit-il, la larme à l’œil et la voix chevrotante.

    Tous les élèves de la classe éclatèrent de rire, à l’exception de Valérie. Madame Caron prit un air découragé.

    — Voyons, Jonathan, ce n’est pas un cauchemar. Relis les six premières lignes, lui intima-t-elle en abaissant son livre de cours et en le faisant claquer sur ses cuisses en signe d’impatience.

    « Pourquoi elle veut que je relise ça ? pensa-t-il. C’est de la pure torture. »

    — Tu… distingues…, insista Françoise.

    « Ça y est, elle insiste. Je dois relire cette horreur ! » Il pencha sa tête et les yeux embrouillés de larmes, il bafouilla :

    — Tu…

    — Oui, c’est ça, « Tu distingues… »

    — Ouais, fit Jonathan en reniflant et en débitant les six lignes à pas de tortue. « Tu distingues une fente de lumière. Elle s’élargit pour devenir un grand losange blanc. La lumière est de plus en plus forte. Tu veux faire demi-tour. Mais deux mains ont surgi qui t’attrapent. Tu es tiré en avant. »

    — Alors ? demanda-t-elle d’un ton orageux.

    — Je ne sais pas, se fâcha Jonathan.

    — Le grand losange blanc, fit remarquer la dame.

    — C’est l’extrémité du grand tunnel blanc qu’on voit avant de mourir, grommela Jo.

    Madame Caron poussa un puissant soupir de détresse. La classe eut un petit rire appuyant l’enseignante.

    — Mais non, il s’agit de la naissance, Jonathan ! Fais-tu exprès de ne pas comprendre ?

    Un fou rire général fusa dans le local.

    — Non, m’dame, je ne le fais surtout pas exprès, railla Jo dès que le calme revint.

    — Assieds-toi ! ordonna-t-elle.

    Jo s’assit et regarda derrière lui. Au moins, Valérie, son amie de cœur, avait un visage désolé et partageait son angoisse.

    — Ce losange blanc est la vision du fœtus lorsqu’il est sur le point de naître. Il s’agit du meilleur extrait que je connaisse relatant la naissance, déclara-t-elle d’une voix débordant d’enthousiasme.

    Elle lança un regard hargneux et blessant vers Jonathan. Fort heureusement, son insistance à le fixer fut interrompue par la sonnerie d’une grosse cloche les avisant de la fin des cours.

    Le bruit des chaises et les jacassements des élèves retentirent avant même la fin du timbre sonore et ils couvrirent les jurons de Jonathan. Il jeta avec rage le livre au fond de son sac à dos. Valérie était près de lui et l’observait. Il sortit à toute vitesse de la classe et marcha d’un pas rapide vers son casier. Sa petite amie le rejoignit.

    — Hé, attends-moi, cria-t-elle.

    Il s’arrêta net et, lorsqu’elle fut à quelques pas de lui, il cria :

    — Sacrebleu, pensait-elle vraiment que cette lecture était censée me remonter le moral ?

    — Jo, elle ne peut savoir ce qui s’est passé dans ta vie personnelle. Elle n’a pas vécu la

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