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Hell to Pay: le pacte maudit
Hell to Pay: le pacte maudit
Hell to Pay: le pacte maudit
Livre électronique157 pages1 heure

Hell to Pay: le pacte maudit

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À propos de ce livre électronique

Le roi Tomparo, souverain puissant et respecté d'Oyouda, est convaincu que l'envie, la cupidité, la jalousie et la trahison n'ont pas leur place dans son royaume. Mais ce n'est pas l'avis de tout le monde. Lorsque le propre frère et la belle-s?ur du roi Tomparo le trahissent, sa fille aînée, Kenya, est la première à en payer le prix. Pour la sauver, le roi fait appel à l'oracle de sa tribu, la déesse Hel, avec laquelle il conclut un pacte qui aura des répercussions sur plusieurs générations. Après une série d'étranges événements, Kenya se retrouve embarquée sur un navire négrier en direction de la Nouvelle-Orléans. Séparée des siens, la jeune femme fera ses premiers pas dans un nouveau monde hostile. Mais tout n'est pas perdu ; car son père lui a transmis un don à la puissance insoupçonnée. Dans ce récit fantastique, lorsqu'un roi africain conclut un pacte avec une déesse, il transmet les pouvoirs surnaturels ainsi acquis à sa fille aînée, en route pour le nouveau monde.

LangueFrançais
Date de sortie25 mars 2020
ISBN9780463310816
Hell to Pay: le pacte maudit
Auteur

Daisy Ozouwain

Daisy Ozouwain was born in Gabon, and raised in France and Côte d'Ivoire. Her background is in American Literature and Civilization studies. After graduating from Université Paris 7 Denis Diderot in Paris, she decided to focus on a profession that would encompass two of her favorite things: television and translation. Daisy started her career at a dubbing company in France, where she worked on TV series from various international channels and studios. Job opportunities led her from Massachusetts, New York, to California where she currently resides. She had put her writing ambition on the back burner while she pursued a career in localization. She is now ready to release her first novella, HELL to PAY, which is the start of the trilogy she is working on.

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    Aperçu du livre

    Hell to Pay - Daisy Ozouwain

    Prologue

    Le récit qui va suivre relate les événements qui m’ont amenée dans cette région du monde. Rassembler les souvenirs de mon périple m’aidera peut-être à comprendre comment j’en suis arrivée là. Plus important encore, je finirai peut-être par savoir qui pourrait chercher à me faire accuser de meurtre. Oui, j’ai bien dit meurtre. Je vais donc tout raconter dans ce journal, toutefois en me tenant à distance, comme un narrateur externe. Cela me permettra de rester impartiale et de me remémorer des détails qui auraient pu me sembler insignifiants à l’époque.


    Êtes-vous prêts à entendre mon histoire ?

    1

    Je ne suis pas née à la Nouvelle-Orléans, mais au Royaume d’Oyouda. Mes parents, le roi Tomparo et sa femme la reine Amina, avaient trois filles.

    L’ainée, Kenya, était en âge de se marier.

    Zainabu, la deuxième, entrait dans la puberté non sans réticence. Son père la taquinait souvent à ce sujet, pour l’aider à surmonter son inconfort.

    Hola, la cadette, adorait passer du temps en compagnie de son père qu’elle ne lâchait pas d’une semelle. Chacune des filles avait un don.

    Zainabu jouait de la flûte, Kenya était une excellente danseuse et Hola avait une voix d’ange. Toutes trois faisaient le bonheur de leurs parents.

    Ce qui n’était d’ailleurs pas du goût de tout le monde. Le propre frère du roi Tomparo, Kapueo, lui demandait souvent : « Qui ira à la chasse pour toi ou prendra ta défense face aux autres tribus ? Mes fils, en revanche... » Tomparo l’interrompait en riant.

    « Pourquoi enverrais-je mes filles à la chasse alors que tes fils et toi pouvez vous en charger pour moi ? Quant aux autres tribus, elles n’attendent qu’une chose : que mes filles soient en âge de se marier.

    — Hum. Et que nous arrivera-t-il, à ma famille et à moi ? répondait Kapueo.

    — Frère, tu es mon sang, rétorquait Tomparo. Penses-tu vraiment que je ne prendrai pas soin de vous ? »

    Kapueo semblait se satisfaire des réponses de Tomparo.

    Ils changeaient alors de sujet pour aborder les affaires quotidiennes du royaume.

    En revanche, Sita, l’épouse de Kapueo, n’hésitait pas à mettre en doute la parole de son beau-frère.

    « Il ment, martelait-elle à son mari. J’ai parlé à Afia l’autre jour, elle m’a dit que le roi Ade avait banni son frère et sa famille. Ils ne sont désormais plus que des vagabonds qui demandent asile de tribu en tribu. Un de ces jours, ils finiront chez nous. Souviens-toi de ce que je te dis là.

    — Sita, tu parles trop. Va me chercher une bière ! »

    Le Royaume d’Oyouda était une péninsule située entre un océan et une rivière. De l’autre côté de la rivière, une vaste forêt bordait la côte. La vie sauvage empêchait toute construction sur cette partie du territoire. Étrangement, seul le cimetière royal échappait à ce sort.

    Beaucoup pensaient que la forêt était hantée. Seul le roi était en mesure de s’y aventurer en toute sécurité. C’était la raison qui avait poussé les habitants du royaume à s’installer sur la côte océanique.

    La famille royale avait établi ses quartiers sur le littoral, tandis que ses sujets vivaient plus à l’intérieur des terres. La capitale du royaume, Kizandjo, était réputée pour son excellente qualité de vie, qui n’était plus à démontrer.

    Les quartiers du roi Tomparo et de son frère étaient côte à côte. L’occasion idéale pour leurs épouses respectives de préparer les repas ensemble dans la cour commune.

    Les trois filles du roi aimaient beaucoup ce rituel. Leur mère, la reine Amina, profitait de ces moments pour leur raconter l’histoire de leur famille.

    Elles découvraient alors les récits des guerres menées contre les tribus voisines et comment leur père, et son père avant lui, avaient étendu le royaume jusqu’à ses frontières actuelles.

    « Le roi Ade, de la tribu des Adepoyo, était l’un de mes nombreux soupirants, commença ce jour-là la reine Amina. Il se réjouissait que mon père – votre grand-père – n’ait pas de fils. »

    Elle marquait souvent un temps d’arrêt dans son histoire et fixait alors l’océan, comme si cela l’aidait à rassembler ses souvenirs.

    « Bien que je fusse en âge de diriger le Khariland, cela n’eut pas été possible. Je ne suis qu’une femme, après tout, ajouta-t-elle, une pointe d’amertume dans la voix. Lorsque je me mariai, mon père surprit tout le monde. Tout d’abord, par le choix de mon époux, puis par ma dot. La coutume voulait qu’on offrît des poulets, des vaches et des pagnes. La dot devait être à la hauteur du rang que l’on occupait.

    — Et lui, qu’est-ce qu’il t’avait donné ? » l’interrompit Hola qui trépignait d’impatience.

    Amina laissa échapper un petit rire. « Il me dota d’une parcelle de terre. La seule chose qui intéressait vraiment Ade. »

    À l’aide d’un bâton, elle commença à tracer une carte dans le sable.

    « Tu vois, ici, c’est le Khariland, au nord d’Oyouda, qui est à l’ouest. Adepoyo est à l’est. La rivière Goyero traverse les terres de votre père et vient mourir dans le Khariland, à l’estuaire. Mon père imposait au Royaume d’Oyouda le versement d’une taxe sous forme de marchandises à chaque fois que ses habitants voulaient se rendre de l’autre côté de la rivière. La parcelle de terre comprise dans la dot est située juste ici. »

    Amina traça un cercle qui englobait une vaste région comprenant la rivière et son embouchure.

    « Bien sûr, à l’époque, je n’avais pas conscience de l’importance de ce terrain. Tout ce qui m’importait, c’était Ade. Son courage me fascinait. Il me racontait tous ses voyages vers des royaumes lointains, dont il était revenu en héros. Mais au fond, il ne m’a jamais aimée. Tout ce qu’il voulait, c’était cette terre, qui lui permettrait de doubler la surface de son propre royaume et lui donnerait un avantage certain sur votre père. Fort heureusement, mon père l’avait bien cerné. Ce que j’ignorais à l’époque, c’était que tous les récits d’Ade étaient en réalité ceux de votre père. Ils étaient amis – du moins c’est ce que croyait votre père. En vérité, Ade le détestait parce qu’il était plus courageux, plus digne de confiance. Et, d’après moi, plus beau aussi. » Les filles pouffèrent de rire.

    « Lorsque j’ai enfin fait la connaissance de votre père, j’ai tout de suite su. J’ai su que je ne pourrais épouser Ade. Et c’est ce que j’ai dit à mon père. Il était tellement heureux ! Il m’avoua qu’il aurait été prêt à patienter une éternité, jusqu’à ce que je change d’avis.

    — Vraiment ? demanda Hola.

    — Si tu avais connu son père, intervint Sita. On peut dire qu’il était borné. Ta mère tient de lui.

    — Il n’y a aucun mal à cela, répliqua Amina. »

    Sita poursuivit. « Si tu veux tout savoir, ta mère était bien déterminée à épouser ton père. Elle ne s’en est pas caché. Le pauvre homme, elle l’a pourchassé...

    — C’est faux ! coupa Amina. Pourquoi leur dis-tu cela ?

    Aye ! Demande à ton oncle si tu ne me crois pas.

    — Me demander quoi ? interrogea Kapueo qui s’était approché du petit groupe.

    — Amina n’a-t-elle pas harcelé ton frère pour qu’il l’épouse ? réitéra Sita.

    — Sita, pourquoi cherches-tu toujours les ennuis ? Si mon frère ne voulait pas l’épouser, il ne lui aurait pas demandé sa main. Maintenant, au lieu de chercher palabre, sers-moi à manger. »

    Sita était sur le point de répliquer lorsqu’un jeune villageois l’interrompit. « Nous avons de la visite, déclara-t-il hors d’haleine.

    Aye ! Installe les visiteurs dans la dépendance, répondit Kapueo.

    — Mais ils sont du clan des Adepoyo. Ils ont dit qu’ils voulaient d’abord rencontrer notre roi, insista le jeune garçon.

    — Aha ! » fit Sita. Elle fixa son mari d’un air entendu.

    Sans se départir de son calme, Kapueo prit le chemin de la rivière pour aller prévenir son roi. Tomparo attendait le retour des pêcheurs.

    « Kenya, va chercher la servante de Sita et dis-lui d’envoyer du personnel dans la dépendance pour accueillir nos visiteurs, ordonna Amina.

    — Mais tu n’as pas fini ton histoire, protesta Kenya.

    — On aura bien le temps plus tard.

    — Je ne sais même pas pourquoi on se décarcasse.

    — Que veux-tu dire, Kenya ? demanda Amina.

    — Tu as entendu ce qu’a dit le villageois. Ces gens sont du clan des Adepoyo. Tu viens de nous dire que papa et le roi Ade étaient rivaux. Il ne va jamais les laisser rester.

    — Je crois qu’elle a raison, renchérit Sita.

    — Il saura prendre la bonne décision. Tu verras bien. En attendant, fait envoyer du personnel dans la dépendance.

    — Mais... »

    Kenya ne termina même pas sa phrase. Quand sa mère la fixait de ses yeux-là, elle savait qu’il n’y avait rien d’autre à faire qu’à lui obéir.

    « Reviens ici, ensuite. Nous ferons le plan de table, ajouta Amina.

    — Bouh-ouh-ouh.

    — Tu crois que je ne t’ai pas entendue ? » gronda Amina tandis que sa fille se dirigeait vers la maison de Sita.

    Pour atteindre la rivière, Kapueo passa devant sa maison, marcha en direction du puits qui trônait au centre de la cour, puis longea quelques celliers et douches extérieures. Il repéra Tomparo posté près de la pirogue. Le roi s’entretenait avec un pêcheur. Kapueo remarqua tout de suite l’inquiétude de son frère à la façon qu’il avait de tripoter nerveusement son alliance. Il faisait toujours cela quand il était contrarié.

    « Merci Koffi, ce sera tout », l’entendit-il dire au pêcheur qui prenait congé.

    « Que se passe-t-il ? l’interrogea Kapueo.

    — Kofi a aperçu au large un grand vaisseau avec une coque rouge et la voile blanche déployée. Il n’a pas l’habitude de voir de telles embarcations. Celle-ci se dirigeait vers les côtes.

    — Peut-être ont-ils besoin de ravitaillement », hasarda Kapueo.

    Le regard de Tomparo se perdit au loin, en direction de la forêt. « Il faut que j’aille consulter l’oracle.

    Je dois...

    — Non, attends. Attends. Le frère d’Ade vient d’arriver. Il demande l’hospitalité, mais aimerait d’abord s’entretenir avec toi, poursuivit Kapueo.

    — À quel sujet ?

    Aye ! rétorqua Kapueo. Si je le savais, je te

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