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Les Rois et Reines
Les Rois et Reines
Les Rois et Reines
Livre électronique93 pages1 heure

Les Rois et Reines

Par Megh

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À propos de ce livre électronique

En l’an 200 sur le monde astral, le prince Stanislas est féru de jardin et aussi le futur roi du Royaume des Quatre Roses. Wendoline est une jeune paysanne, à l’imagination débordante, fille de deux modestes bûcherons dévoués aux autres et à leur seule et unique enfant.
Tout se passait plutôt bien dans leurs existences séparées, jusqu’à ce qu’ils se rencontrent. Mais comment faire pour reconnaître ce qui les lie ? Stan ne sait où donner de la tête et souhaite revoir Ween sans que celle-ci ne sache pourquoi. Elle décide alors de s’enfuir de chez elle. Et leur aventure commence, leur passé et leur famille refaisant surface. Le fardeau de la futur reine repose désormais sur les épaules du charmant prince au sourire énigmatique.
LangueFrançais
Date de sortie17 août 2016
ISBN9791029005572
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    Les Rois et Reines - Megh

    Les Rois et Reines

    Megh

    Les Rois et Reines

    Les Éditions Chapitre.com

    123, boulevard Grenelle 75015 Paris

    © Les Éditions Chapitre.com, 2016

    ISBN : 979-10-290-0557-2

    À ma famille de cœur. pour tous ceux que j’aime…

    Laurent, Delphine, Victoire, Anastasie, Charles,

    Louis, Félicie et Colombe.

    Il était une fois un royaume lointain, entièrement recouvert d’immenses prairies qui s’étalaient sous les rayons du Soleil, à perte de vue. En fonction des deux seules saisons qui existaient dans ce gigantesque royaume, les plaines et collines en masse, se coloraient de verts multicolores ou bien de blancs et bleus étincelants sous la lumière de la Lune.

    Ce royaume aurait pu être extraordinaire s’il n’avait été peuplé d’humains normaux. Depuis des décennies, les habitants du royaume y vivaient en paix et en harmonie avec la nature.

    Les paysans cultivaient la terre fertile du lundi au vendredi et le week-end, ils fêtaient les Saints de la semaine dans la Clairière Sombre. Tandis qu’au Château des Quatre Roses, les rois et les reines se succédaient sans problème au fil du temps. Que ce soit d’un point de vue professionnel où les artisans leur procuraient le plus admirable des rendus qualitatifs ou d’un point de vue financier, mettant en valeur les quantités d’analyses d’un comptable. Car était-elle leur devise, « la réussite est un détail, les détails font l’excellence » ? Méthode et précision faisaient donc aussi partie de leur maîtrise.

    Le dernier des rois les plus sages fut le roi le plus gourmand. Il s’appelait Georges V et avait plusieurs enfants. L’aîné était un garçon nommé Stanislas. Comme le veulent la plupart des parents pour le peut-être bien de leur plus grande progéniture, il devait montrer l’exemple et à leur peut-être plus grand bonheur, ce fils s’avérait respecter d’honorables valeurs dépassant tous les préjugés et critiques de ce monde. Il était très gentil et aidait son père à tout moment possible. Le prince était grand, beau et aimable dans tout le royaume. Le jeune homme aimait beaucoup les sujets du pays. Il s’entendait très bien avec eux. C’est ce que son père lui reprochait car on lui avait donné un surnom pour le remercier d’être si serviable.

    Un jour, le roi son père fut tellement jaloux de son fils qu’il lui interdit de sortir du château. Il demanda alors à ses autres enfants de le surveiller sans répit. Les filles devaient lui donner des cours et les garçons le guettaient à tour de rôle, tout en essayant de le distraire. Georges fut très satisfait. Stanislas était triste de ne pouvoir sortir dans les champs pour parler avec d’autres et aider ses amis les travailleurs de la terre. Les frères et sœurs obéissaient à contrecœur aux ordres du roi et leur aîné le voyait, ce qui lui faisait encore plus de peine.

    Les années s’écoulèrent ainsi et bientôt les campagnards oublièrent le nom de leur prince.

    Là-bas, dans ces immenses prairies colorées, les habitants du village avaient tous un surnom. C’est pour cela que le roi Georges ne voulait pas que son fils, aîné de surcroît, ait un nom raccourci, cela ne faisait plus royal sinon.

    Ce n’était pas convenable !

    ***

    Le prince avait maintenant 18 ans, et avait gardé toute sa beauté malgré ces cinq ans d’isolement. Ses cheveux bruns foncés qui tendaient au noir, bouclés sur les mèches du bas, encadraient un visage beau et régulier. Ses yeux bleus pétillaient encore pourtant. Un sourire sans expression contrastant avec le parme du reste de son corps.

    Il était assis sur le fauteuil royal et habillé de cérémonie, les bras à demi croisés. Il était assis, détourné de la couronne, regardant la fenêtre. Il ne disait rien. Les oiseaux chantaient dehors et il avait envie de les rejoindre.

    Aujourd’hui c’était son anniversaire et le roi son père avait organisé une fête avec les habitants du royaume en son honneur, dans le château des Quatre Roses.

    Il y aurait au dessert un admirable gâteau aux fruits noirs, confectionné avec amour par la reine en personne. Mais sa crème au cassis le répugnait et cela gâchait trop cet anniversaire, c’était donc le plus mauvais gâteau qu’il ait jamais goûté et un des cadeaux reçus qu’il détestait le plus. Quelques années plus tard, il oserait, encouragé par un moment propice, avouer à sa mère que ce gâteau avait été un désastre pour lui et était un de ses moins bons souvenirs. « Vous souvenez-vous de cet épisode, mère ? Je suis désolé, mais… je n’avais pu en manger qu’une bouchée qui aussi de par sa consistance que j’avais trouvé gluante, m’avait donné envie de vomir… » Et parce que tout bon moment d’un souvenir disparaît aussi, la reine serait partie une pointe de tristesse et d’amertume dans le regard et une once de colère dans la voix. Elle aurait laissé son fils avec cette phrase non dénuée de raison sur la conscience : « De toute façon, il semble que je fais toujours tout de travers avec vous ! » Plaignez-vous cher prince, chers enfants, le prince se rendrait alors compte de la chance qu’ils avaient de l’avoir pour mère.

    La cloche sonna, il se faisait tard.

    Georges alluma alors les lustres de la Grande Salle et fit ouvrir les hautes portes.

    Aussitôt tous les sujets s’avancèrent jusqu’aux trônes où les souverains étaient installés. Ils étaient tous resplendissants pour l’occasion. Des petits fermiers jusqu’aux bûcherons, tous portaient de beaux costumes colorés fabriqués par eux-même ou leurs propres tailleurs. Leur roi alors se leva et proclama l’ouverture du bal. L’orchestre commença à jouer.

    Stanislas sortit aussitôt de sa tristesse et se mit à remercier son père en abondance. Le roi lui sourit bizarrement et lui dit :

    – Mon fils, vous n’avez pas à vous réjouir ainsi, voyons !

    – Oh, si père ! Merci infiniment ! Comme vous savez que j’aime les bals !

    Le roi se mit à rire, jaune – telle était la couleur de ses bas – et partit danser en lui disant : « Mais évidemment que je le sais ! C’est pour cela que vous ne pouvez y aller ! » puis à ses autres enfants : « Vous, vous y avez droit. Mais guettez-le ! »

    Cunégonde et Marie-Anne s’approchèrent de leur frère.

    – Stanislas, je t’en prie, ne te morfonds pas ainsi ! Aucun de nous ne le souhaite, n’est-ce-pas Hubert ?

    Son frère approuva d’un coup de tête malheureux. Devant la mine si triste de son grand frère, Léon dit alors :

    – Stan…

    Celui-ci répliqua aussitôt en colère.

    – Ne m’appelles plus com… me ça !

    Sa voix se brisa et il manqua de pleurer.

    – Je te comprends, tu n’es pas le seul à vivre dans le désespoir d’une vie prisonnière sans fin. Nous voulons t’aider, mais aide-nous aussi ! continua le prince Léon.

    – Je n’en ai plus le courage.

    – Soit fort, je t’en prie

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