L'étoile du roi Boris
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À propos de ce livre électronique
"Pourquoi ne me disiez-vous pas ? murmura-t-il. Le premier devoir d'un souverain est de venir en aide à ses sujets dans l'embarras. Je vais parler de vous à ma mère, elle viendra vous voir et vous vous confierez à elle. Vous verrez combien elle est bonne ! Certainement, elle trouvera bien vite un moyen d'arranger tout cela.
Jeanne-Marie Delly
Marie, jeune fille rêveuse qui consacra toute sa vie à l'écriture, a été à l'origine d'une oeuvre surabondante dont la publication commence en 1903 avec Dans les ruines. La contribution de Frédéric est moins connue dans l'écriture que dans la gestion habile des contrats d'édition, plusieurs maisons se partageant cet auteur qui connaissait systématiquement le succès. Le rythme de parution, de plusieurs romans par an jusqu'en 1925, et les très bons chiffres de ventes assurèrent à la fratrie des revenus confortables. Ils n'empêchèrent pas les deux auteurs de vivre dans une parfaite discrétion, jusqu'à rester inconnus du grand public et de la critique. L'identité de Delly ne fut en fait révélée qu'à la mort de Marie en 1947, deux ans avant celle de son frère. Ils sont enterrés au cimetière Notre-Dame de Versailles.
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Aperçu du livre
L'étoile du roi Boris - Jeanne-Marie Delly
L'étoile du roi Boris
Delly
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L’étoile du roi Boris
Nouvelle
Par les fenêtres largement ouvertes, le soleil de juin entrait dans la salle d’étude, grande pièce aux tentures claires, aux meubles faits d’un bois jaune pâle, veiné de rose ; il glissait sur les livres et les cahiers couvrant la table de travail et venait éclairer la blonde chevelure bouclée et le beau visage du jeune roi d’Esthénie, appliqué à la solution d’un difficile problème de mathématiques.
Un calme absolu s’étendait aux alentours. Pendant ses séjours au château de Volaïna, le roi Boris – l’élève le plus studieux de son royaume, disaient les courtisans – venait toujours travailler dans ce pavillon placé à la lisière du parc, près de la forêt qu’il aimait passionnément. Ce jeune souverain de seize ans était déjà remarquablement instruit et montrait un précoce sérieux, qui ne nuisait aucunement, d’ailleurs, à la gaieté de son âge dans l’intimité de sa famille et avec ses compagnons de jeu.
Dans la pièce voisine, le gouverneur de Sa Majesté, le général Doubrekto, se plongeait dans la lecture d’un récent traité de tactique militaire. Tout à l’étude d’une palpitante question stratégique, il en oubliait son royal pupille, dont le temps de récréation avait sonné depuis quelques instants.
Mais le jeune souverain venait de résoudre victorieusement le problème donné, et, levant les yeux sur le cartel pendu en face de lui, il s’avisait qu’il était temps d’aller changer de vêtements pour la promenade à cheval projetée avec ses amis.
Il ferma ses cahiers et se leva vivement. Le soleil, mauvais courtisan, vint le frapper au visage, l’obligeant à baisser les yeux, ces grands yeux noirs si beaux et si fiers, mais si doux aussi lorsqu’il le voulait, qui avaient pris le cœur de ses sujets et faisaient dire à un vieux soldat complimenté par lui sur une action d’état : « Pour un regard de mon petit roi, j’en ferai bien encore à la douzaine ! »
Il s’avança dans la galerie de bois, enguirlandée de roses, qui surplombait un chemin bordant la forêt, très peu fréquenté en dehors des gardes forestiers et des bûcherons. Un bruit de voix arrivait aux oreilles du roi : organe cassé, chevrotant et timbre enfantin, d’une harmonieuse douceur.
Boris se pencha un peu... À l’orée d’un sentier se tenait une vieille femme courbée, lamentable, vêtue de haillons. À terre, près d’elle, avait glissé un sac lourdement rempli, à en juger par l’apparence. En face de la pauvresse venait de s’arrêter une petite fille d’une dizaine d’années, vêtue d’un sarrau bien blanc. Son délicieux visage au teint rosé, encadré de superbes boucles brunes, exprimait une ardente compassion, sa voix tremblait d’émotion en demandant :
– Alors, pauvre femme, vous n’avez plus rien, rien du tout pour nourrir vos petits enfants ?
– Rien, absolument, ma petite demoiselle ! Une bonne âme, pas bien riche elle-même, m’a remis un papier me donnant droit à aller chercher à la ville un sac de pommes de terre. J’en viens... mais c’est trop lourd pour moi, je ne peux pas continuer !... Et pourtant, mes petits m’attendent, ils ont faim... Je vais essayer encore...
Elle se penchait, tentait de soulever le sac... Les petites mains de l’enfant essayèrent de l’aider. Mais leurs forces réunies n’étaient pas suffisantes encore...
La pauvresse, avec un gémissement navrant, laissa retomber sur le sol le fardeau trop pesant.
– Il faudra donc le laisser là !... Et que mangeront mes petits ?... Ô Vierge secourable, ayez pitié de nous ! s’écria la malheureuse en joignant les mains.
Inconsciemment, l’enfant avait fait le même geste...
– Oh ! Si j’avais seulement un peu d’argent ! Mais je n’ai rien... rien du tout ! dit-elle avec désolation.
Son regard, en se levant machinalement, tomba sur la galerie ; il vit le jeune homme accoudé
