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Des nouvelles de la mer: Recueil de nouvelles
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Des nouvelles de la mer: Recueil de nouvelles
Livre électronique184 pages2 heures

Des nouvelles de la mer: Recueil de nouvelles

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À propos de ce livre électronique

La baie de Somme comme cadre de ce recueil de nouvelles surprenantes !

Que feriez-vous si vous offriez par mégarde un billet de loterie gagnant à votre beau-frère ? Comment réagiriez-vous si vous découvriez un mot d’amour sur la tombe de votre conjoint ?
Au fil de ces nouvelles noires, Guillaume Lefebvre explore les déviations de la nature humaine, tel que le faisait La Bruyère en son temps. Mais cette fois, les protagonistes sont sadiques, acariâtres, manipulateurs, naïfs ou présomptueux. Ne dites pas que vous ne connaissez pas au moins une personne qui leur ressemble. Notre quotidien est la meilleure source d’inspiration.
En lisant ce recueil, vous vous laisserez charmer par l’univers pittoresque de la baie de Somme. Les personnages peuvent, eux aussi, être attachants, mais attention à la dernière marche, la chute sera surprenante.

Plongez-vous dans ce recueil de nouvelles noires au coeur de la baie de Somme et laissez-vous surprendre par la chute de chacune de ces histoires.

EXTRAIT DE Les cabines de plage

Cayeux sur mer, le 8 juillet à 16 h 22.
Un goéland argenté profitait des courants d’air ascendants pour sillonner le cordon de galets sur toute sa longueur. Les ailes largement déployées, il planait plus qu’il ne volait. Ses yeux perçants scrutaient le sol à la recherche de nourriture. Soudain, un chien le prit en chasse en aboyant. Si bruyante fut-elle, cette attaque ne parut pas l’inquiéter, il conserva son allure majestueuse et se contenta d’incliner les ailes pour prendre un peu d’altitude. Un coup de bec aurait suffi pour arracher un œil au roquet ; mais pour l’heure, il n’avait pas de temps à perdre en agressivité inutile : il avait faim.
— Félix, reviens ici ! cria Adeline Poireau. Il est terrible ce chien, il ne peut pas voir un goéland sans lui courir après.
Félix était un boxer anglais de petite taille. Son museau atrophié ne lui donnait pas une allure engageante, deux crocs fins comme des aiguilles lui remontaient les babines vers la truffe. La crainte qu’il inspirait tenait essentiellement de sa laideur et de son arrogance, car il n’avait jamais mordu autre chose que les biscuits de sa maitresse. Grand amateur de déjections canines, il explorait régulièrement la base des pylônes électriques du quartier, un espace qu’il considérait comme son territoire.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Natif de la Baie de Somme, Guillaume Lefebvre eut une enfance bercée par les récits de marins. Le soir, il lisait les aventures de Pierre Loti, de Jack London, de CS Forester ou d’autres auteurs qui avaient connu le vent du large. Leurs récits lui permettaient de supporter l’atmosphère restreinte de l’internat du lycée. Après un baccalauréat scientifique, il fit des études supérieures afin d’obtenir son brevet de capitaine de navire. Dès lors, il n’a cessé de parcourir les océans pour réaliser ses rêves, les terres lointaines, tant désirées, apparaissaient maintenant sur la ligne d’horizon. Les personnages rencontrés au cours des escales ou durant sa carrière furent une source d’inspiration inégalable, ce qui l’incita à prendre la plume.

LangueFrançais
ÉditeurEx Aequo
Date de sortie16 oct. 2018
ISBN9782378734664
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    Aperçu du livre

    Des nouvelles de la mer - Guillaume Lefebvre

    cover.jpg

    Table des matières

    Résumé

    Préface

    Je ne t’oublierai jamais

    Un jeu d’anges heureux

    La prisonnière

    La Walkirie

    Les noces élégantes

    Le secret du Malabar

    Méchant contre odieux

    Un modèle parfait

    Les cabines de plage

    Un navire maudit

    Le voile de la voile

    Les cauchemars de Sonia

    Un cadeau perdant

    La malédiction du canard

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    Résumé

    Que feriez-vous si vous offriez par mégarde un billet de loterie gagnant à votre beau-frère ? Comment réagiriez-vous si vous découvriez un mot d’amour sur la tombe de votre conjoint ?

    Au fil de ces nouvelles noires, Guillaume Lefebvre explore les déviations de la nature humaine, tel que le faisait La Bruyère en son temps. Mais cette fois, les protagonistes sont sadiques, acariâtres, manipulateurs, naïfs ou présomptueux. Ne dites pas que vous ne connaissez pas au moins une personne qui leur ressemble. Notre quotidien est la meilleure source d’inspiration.

    En lisant ce recueil, vous vous laisserez charmer par l’univers pittoresque de la baie de Somme. Les personnages peuvent, eux aussi, être attachants, mais attention à la dernière marche, la chute sera surprenante.

    Natif de la Baie de Somme, Guillaume Lefebvre eut une enfance bercée par les récits de marins. Le soir, il lisait les aventures de Pierre Loti, de Jack London, de CS Forester ou d’autres auteurs qui avaient connu le vent du large. Leurs récits lui permettaient de supporter l’atmosphère restreinte de l’internat du lycée. Après un baccalauréat scientifique, il fit des études supérieures afin d’obtenir son brevet de capitaine de navire. Dès lors, il n’a cessé de parcourir les océans pour réaliser ses rêves, les terres lointaines, tant désirées, apparaissaient maintenant sur la ligne d’horizon. Les personnages rencontrés au cours des escales ou durant sa carrière furent une source d’inspiration inégalable, ce qui l’incita à prendre la plume.

    Guillaume LEFEBVRE

    Des nouvelles de la mer

    Genre : Nouvelles noires

    ISBN : 978-2-37873-466-4

    Collection blanche : 2416-4259

    Dépôt légal septembre 2018

    ©couverture Ex Aequo

    © 2018 Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction intégrale ou partielle, réservés pour tous pays.

    Toute modification interdite.

    Éditions Ex æquo

    6, rue des Sybilles

    88370 Plombières les bains

    www.editions-exaequo.fcom

    Il est doux, quand la vaste mer est soulevée par les vents, d’assister du rivage aux périls d’autrui.

    Lucrèce

    De la nature, Ier siècle avant J.-C.

    Préface

    De sa longue-vue, notre auteur, ancien capitaine au long cours, ne s’est pas contenté de scruter l’horizon, d’observer le ciel ou détailler les rivages lointains. Dans ses filets imaginaires aux mailles extrêmement fines, il a su capturer l’âme humaine au plus profond de ses tiraillements.

    Ce recueil de nouvelles devient dès lors un agréable voyage habité de vengeances sordides, de meurtres discrets, d’humiliations et d’amours contrariés. Les bons et les méchants échangent leurs rôles au gré des remords qui nous invitent à une certaine compassion pendant que des haines calfeutrées nous donnent des frissons.

    Chaque nouvelle nous livre ainsi son lot de malveillances et de bons sentiments sous le couvert brumeux de personnages qui souvent nous intriguent.

    Après une lecture envoûtante, laissons notre capitaine regagner le large et visiter les songes ; son retour de voyage stimule déjà notre impatience.

    Jean-François Rottier

    Je ne t’oublierai jamais

    — Votre père était un Saint ! affirma Violette Parmentier en levant les yeux au ciel. Un Saint ! Il a toujours été généreux et honnête avec tout le monde. Surtout avec vous. Croyez-moi ! Il a mérité sa place au Paradis. Je suis sûre qu’aujourd’hui il nous regarde, et qu’il est heureux de nous voir réunis pour l’anniversaire de sa mort.

    Elle avait parlé d’un ton solennel en ouvrant les mains vers le plafond, comme si elle voulait que sa voix montât jusqu’au Ciel. Satisfaite de son discours, elle observa un à un ses invités pour déceler leur réaction. Soudain, son regard se figea sur ses petits-enfants. Sacrilège ! Plutôt que de l’écouter, ils s’amusaient avec des boulettes de mie de pain. Ses lèvres se pincèrent aussitôt en un rictus de colère.

    — Que vois-je ? Vous pouvez rigoler, petits ingrats. Vous n’imaginez pas tout ce que votre grand-père a fait pour vous. Sans lui, vous ne seriez pas là à gâcher votre nourriture.

    — Ce sont des enfants, intervint Louise. Ils ne font que jouer avec de la mie de pain, ils ne l’auraient pas mangée de toute façon.

    — Les enfants, ça s’éduque ma fille. Sinon comment veux-tu qu’ils connaissent les vraies valeurs de ce monde ?

    Touché dans son amour propre de père, Benjamin, le mari de Louise voulut répliquer, mais cette dernière posa délicatement sa main sur son avant-bras pour lui signifier que c’était inutile. Elle connaissait suffisamment sa mère pour savoir que toute remarque aurait été prétexte à envenimer la conversation. Les repas de famille chez Violette Parmentier se déroulaient toujours dans une ambiance tendue. Dès que l’invitation était lancée, toujours avec un motif imparable, l’étau autoritaire de Violette se refermait jusqu’au point de non-retour.

    Bon enfant, Louise infligeait ce calvaire à sa famille en espérant que cette fois-ci, sa mère se comporterait correctement. En prévision, elle multipliait ses visites quelques jours avant la date fixée pour participer à la préparation du repas. Durant ce temps, elle en profitait pour discuter avec sa mère afin d’essayer de désamorcer les éventuelles tensions.

    Peine perdue. Dès l’arrivée de la famille, la manipulation commençait sous la forme de reproches ciblés. Violette se plaignait de ne pas avoir davantage de nouvelles de ses petits-enfants qu’elle disait adorer. Un billet de dix euros, donné insidieusement à chacun d’eux dans une mise en scène étudiée à l’avance, achetait le droit de les torturer ultérieurement.

    Il y avait aussi cette somme de dix mille euros que Violette et son mari avaient donnée à leur beau-fils et à leur fille pour l’achat de leur maison. Cet acte de générosité revenait régulièrement sur le tapis et, bien entendu, était connu de tous les habitants de Cayeux sur mer. Chacun d’eux devait être persuadé que Violette Parmentier était une mère exemplaire et son mari un saint homme.

    Excédé par cette situation, Benjamin n’avait de cesse de vouloir rembourser sa belle-mère. À l’époque, il aurait préféré se faire couper un doigt plutôt que de lui demander quelque chose. Plus d’une fois, Benjamin avait rempli un chèque, sans oublier d’y ajouter les intérêts. Hélas, cela n’avait fait qu’attiser la colère de Violette contre ce gendre ingrat qui se permettait de lui faire outrage. Une main sur le cœur, l’autre portée au front, elle se laissait tomber dans le fauteuil du salon en attendant que Louise vienne à son secours.

    — Rembourser ce que votre père vous a donné avec son cœur ! Quelle impertinence ! Pourquoi ton mari est-il aussi dur avec moi ?

    Le cauchemar durait jusqu’après le café, qui était servi en grande pompe dans des tasses en porcelaine de Limoges. La vaisselle était tellement fine que les enfants n’avaient pas le droit d’y toucher. Pour l’occasion, ils étaient libérés et pouvaient aller se défouler dans la rue. Le jardin étant trop bien fleuri pour accueillir des jeux de plein air, seuls les chats avaient le droit d’en profiter.

    Violette Parmentier but son café d’un trait, puis elle lança à sa fille :

    — Allons au cimetière maintenant ! Il est presque quinze heures. Nous terminerons la vaisselle plus tard.

    — Nous prendrons ta voiture, Benjamin viendra me chercher en fin d’après-midi. Les enfants ont rendez-vous avec leurs camarades.

    — Comment ? Les enfants ne viennent pas voir leur grand-père ? s’étonna Violette en haussant le ton sur la dernière partie de la question.

    — Je viens de te dire qu’ils ont un rendez-vous. Tu sais, à leur âge, c’est normal d’avoir des copains.

    — Et ton mari ? Il vient, j’espère. Ton père l’aimait tant.

    — Impossible ! Il doit ramener les enfants en voiture. Et puis, il a beaucoup de travail en ce moment, son entreprise est en pleine restructuration. Je le vois à peine, il termine de plus en plus tard le soir. Je le sens anxieux et fatigué, un peu de calme lui fera le plus grand bien.

    Violette pouffa.

    — Un mari qui rentre tard, ça cache quelque chose. Es-tu certaine qu’il n’a pas une maîtresse ? À ta place, je fouillerais ses poches. Les hommes sont si stupides qu’ils laissent toujours des traces.

    — Je ne te permets pas de parler de notre couple de cette manière. Benjamin vit une période difficile, mon devoir est de l’épauler.

    Pour la première fois, Louise avait eu le courage de tenir tête à sa mère. De lui répondre même, ce qu’elle ne s’était jamais permise par le passé. Violette se résolut, avec beaucoup d’amertume, à accepter cette première défaite. Cependant, la bataille n’était pas terminée. Elle attendit d’être seule dans la voiture pour revenir à la charge. Ainsi, elle exprima son inquiétude de voir sa fille mariée à un homme qui n’avait aucune valeur morale ; pour preuve, il n’avait aucun respect pour son beau-père.

    Comme d’habitude, Louise faisait de son mieux pour ménager la chèvre et le chou. Après plusieurs années de vie commune avec Benjamin, elle avait acquis une grande expérience dans ce domaine. Ni son mari, ni ses enfants n’aimaient venir chez Violette Parmentier. Ni elle à vrai dire. Alors, elle négociait au mieux avec les siens :

    — On déjeune vite fait chez grand-mère, et vous rentrez. Moi, j’irai la conduire au cimetière. Benjamin, tu viendras me rechercher en fin d’après-midi.

    Il faisait un temps de novembre. Triste et frileux. Le soleil devenait de plus en plus paresseux au fil des jours. Les couleurs s’estompaient pour laisser place à différentes nuances de gris. Louise se gara sur le parking du cimetière, elle n’eut pas de manœuvre à effectuer, car il était vide. À peine le moteur arrêté, sa mère sortit de la voiture.

    — Dépêche-toi ! Nous allons être en retard.

    Violette ne tenait plus en place. Sa perte d’autorité l’avait perturbée au point qu’elle était d’une humeur massacrante. Elle pressait le pas entre les tombes, sans attendre sa fille qui peinait à marcher dans les graviers avec ses chaussures à talons. De temps en temps, elle lui lançait un ordre ou un reproche avec l’assurance d’une personne qui avait une grande expérience de la vie.

    Mais Louise ne l’écoutait pas, elle y avait renoncé depuis bien longtemps. Les monologues condescendants de sa mère l’agaçaient de plus en plus. Elle préférait regarder les lambeaux de brume se faufiler entre les pierres tombales au gré des courants d’air. Cela lui faisait penser à des âmes de défunts en train de jouer à cache-cache.

    — C’est à droite ! fit Violette sur un ton de sergent-chef.

    Cette visite hebdomadaire à la dernière demeure de son époux était un rituel auquel toute dérogation était inimaginable. Chaque semaine la tombe était balayée, les bouquets de fleurs rafraichis, et les plaques nettoyées. Chaque chose avait sa place avec une précision millimétrée.

    Cette activité se terminait toujours par l’indispensable recueillement au terme duquel Violette reniflait et laissait tomber comme une évidence :

    — Il était si bon et si honnête avec tout le monde.

    Mais ce jour-là, les astres n’étaient pas de bon augure. Au premier coup d’œil, Violette remarqua que quelque chose clochait : une plaque funéraire avait été déposée sur la tombe de son mari. Sacrilège ! En plus de cela, les décorations habituelles avaient été déplacées pour la mettre en évidence.

    — Qu’est-ce que que cela ? dit-elle en pointant un doigt accusateur sur l’objet en question. Quelqu’un est venu mettre une plaque de supermarché sur la tombe de mon mari. Tu as vu cette horreur ? On ne peut pas la laisser, c’est de la résine imitation marbre, ça jure complètement avec le reste. Nous n’avons mis que de la qualité sur la tombe de Raymond.

    Elle s’approcha pour la regarder de plus près. Et là, stupéfaction ! En lettres dorées sur un fond gris, il était gravé :

    « Je ne t’oublierai jamais. »

    Violette était au bord de l’évanouissement. Elle appuya le revers de sa main sur son front et se retint à sa fille pour ne pas tomber. Une plaque avec une telle inscription sur la tombe de son époux, c’était impossible. Quelqu’un avait voulu lui faire une mauvaise farce.

    Cet incident eut au moins un côté positif, la visite au cimetière fut abrégée. Cette fois-là, pas de nettoyage, Louise dut reconduire sa mère chez elle.

    — Bien entendu, ma fille, je compte sur ta discrétion. Tu ne dois parler de cette plaque à personne. Pas même à ton mari, Benjamin. C’est une chance qu’il ne soit pas venu, il n’y a que des commères dans sa famille. Tu penses qu’elles se seraient fait un plaisir de nous salir.

    L’ambiance était tellement tendue dans la voiture, que Louise ne savait quoi répondre. Au fond d’elle-même, cette histoire de plaque funéraire l’amusait. L’idée que son père aurait eu une maîtresse la rassurait. Sa mère l’avait toujours couvert d’eau bénite. Durant toute leur vie commune, elle s’était davantage occupée du salut de son âme que de ses plaisirs. Penser qu’une autre femme ait pu donner un peu de bonheur à son père était dans l’ordre des choses. Elle-même pensait que Benjamin, son mari, manquait souvent d’imagination et de fantaisie.

    — Les enfants n’auraient pas fait attention s’ils étaient venus, reprit Violette. C’est à peine s’ils regardent la tombe de leur grand-père quand on les amène. Pour le peu qu’ils viennent de toute façon. Peuh ! C’est une génération d’ingrats, ça doit venir de la famille de ton mari. Rappelle-toi de l’affront que sa mère nous a fait à ton mariage. Venir à la cérémonie avec son amant, alors que ça ne faisait pas une année que son défunt mari était sous terre. Chez nous, on a du savoir-vivre et du respect pour les morts.

    Louise serra les dents. Elle devait rapidement changer de conversation pour ne pas laisser sa mère ressortir les vieilles casseroles.

    — Quand même, tu

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