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On peut naître une deuxième fois: Mémoires
On peut naître une deuxième fois: Mémoires
On peut naître une deuxième fois: Mémoires
Livre électronique70 pages59 minutes

On peut naître une deuxième fois: Mémoires

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À propos de ce livre électronique

ON PEUT NAÎTRE UNE DEUXIÈME FOIS
Cet ouvrage n'a pas la prétention d'être un livre de Mémoires, genre littéraire en vogue actuellement. Il s'agit plutôt d'une sorte de mosaïque faite de petits morceaux plus ou moins justement assemblés. Un assemblage d'images affleurant dans la mémoire de l'auteur. Sans le déroulement logique d'un récit évènementiel, mais seulement dans une chronologie très souple. Son intérêt réside surtout en ce qu'il s'agit de l'évocation d'une tranche de vie située dans les dernières années de l'entre-deux-guerres. Période riche en recherches et innovations dans de nombreux domaines, plus particulièrement à Barcelone où le Modernisme Catalan, appelé " Noucentismo " ou Art Nouveau, fut des plus féconds, surtout dans le domaine de l'architecture, des arts plastiques et des Lettres. C'est dans ce cadre et cette ambiance que s'est déroulée l'enfance de Marie-Andrée RICAU-HERNANDEZ, ici évoquée.
LangueFrançais
Date de sortie15 janv. 2018
ISBN9782322149452
On peut naître une deuxième fois: Mémoires
Auteur

Marie-Andrée Ricau-Hernandez

MARIE-ANDRÉE RICAU-HERNANDEZ Née à Laon, Marie-Andrée RICAU-HERNANDEZ, après un court séjour en région parisienne puis à Toulouse, part à l'âge de 6 ans pour Barcelone où son père installe la représentation des Chemins de Fer et du Tourisme Français. La guerre civile espagnole les ramène en France mais seulement pour 3 ans. En 1939 c'est à nouveau l'Espagne. Madrid et le lycée français puis le Conservatoire National de Musique (classe piano). Diplômée, elle revient à Paris en 1948 où, tout en gardant contact avec la musique, elle enseigne l'espagnol et acquiert en Sorbonne les titres de licence et agrégation d'Espagnol. Enseignante à Reims, elle inaugure dans la nouvelle Université un département de Langues Romanes avec spécialisation Amérique Latine. Elle prend sa retraite à Lectoure avec son mari, peintre mexicain et poursuit des activités littéraires et musicales. Elle a écrit de nombreux articles (Revues d'Etudes Mexicaines de l'Université Toulouse-Mirail, Revues des Américanistes de Paris et de la Société Suisse des Américanistes, Etudes azoriniennes de l'Université de Pau) et deux ouvrages : Histoire et Evolution d'un domaine de Gascogne (Triqué), Presses Universitaires de Reims et l'Univers romanesque d'Azorin (écrivain espagnol). Thèse de Doctorat d'Etat presses de l'Université Toulouse-Mirail.

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    Aperçu du livre

    On peut naître une deuxième fois - Marie-Andrée Ricau-Hernandez

    « L'enfance est ce qui nourrit la vie »

    Christian BOBIN, Le très bas, Gallimard, 1992

    « Je ne pense pas qu'il y ait de l'orgueil ou de l'impertinence à ècrire sa propre vie, encore moins à choisir, dans les Souvenirs que cette vie a laissès en nous, ceux qui nous paraissent valoir la peine d'être conservès. »

    George SAND, Histoire de ma vie

    A mes Parents

    Je tiens à remercier vivement Janine Douzilly qui, avec dévouement, compétence et, aussi, une persévérance notoire, a exécuté la frappe de ce livre.

    Merci, également, à Pierre Léoutre qui s'est chargé avec son habilité coutumière de la mise en pages.

    Sommaire

    PROLOGUE

    – LES ORANGES VERTES

    – VISIONS FUGACES

    – ODEURS, SENTEURS

    – ODEURS ET SAVEURS

    – RYTHMES, COURBES ET SONS

    – MOSAIQUE

    – LES CITRONS

    EPILOGUE

    PROLOGUE

    De la petite enfance, on ne garde généralement que quelques souvenirs brumeux, flous et pâles comme de vieilles photographies ; comme des bribes de pages arrachées à l'on ne sait quel livre et qui, parfois, s'échappent de l'inconscient, sans cohérence, pour revivre dans la mémoire pendant quelques instants fugitifs.

    Falaises. Une journée grise – gris Sur gris – Sur une côte du nord de la France. La maman de Chloé a voulu voir la tombe d'un de ses frères, dans le grand cimetière militaire de 1918. Petites croix blanches, toutes pareilles, alignées jusqu'au bord des falaises. Au delà, une ligne gris pâle : la mer. Falaise. Bande étroite de galets gris où la marche est pénible, instable, pour les petites plantes de pied à la peau rose et fragile ! Galets arrondis, polis, plus foncés et luisants par endroits parce que mouillés. La sensation étrange de se sentir coincée, comme dans un rêve un peu angoissant dont on ne pourrait s'échapper. Coincée entre le mur des falaises et une étendue gris pâle qui avance par intervalles et s'arrête Soudain sur une frange d'écume, juste avant d'atteindre la falaise. Plage de Wimereux...

    Un arbre immense au gros tronc rugueux. Au fond d’un jardin tout en longueur – fleurs, fruits et potager – derrière le pavillon d’une banlieue parisienne. Une petite fille, trois, quatre ans à peine, est juchée dans l’arbre : Chloé. Elle cueille les cerises et, comme les merles, elle recrache et fait tomber dans l’herbe les noyaux. Un grand panier, au pied de l’arbre, se remplit peu à peu : c’est la cueillette, à la maison. On aura tous les jours une dessert à portée de la main et, aussi, des confitures. La maman attrape Chloé, comme un petit chat agrippé aux branches. Un petit chat avec des boucles d’oreilles de cerises et qui rit. Pour un peu, c’était l’indigestion ! Jardin de Soisy. Montmorency est proche : le royaume des cerises…

    « Mademoiselle toute en laine ». C’est Chloé, un matin d’hiver gris et froid. Une des religieuses du pensionnat paroissial de Soisy habille chaudement la petite fille ; des bas de laine, jupe et corsage tricotés, une écharpe, en laine elle aussi, enroulée autour du cou. Chloé va déjeuner dans le petit réfectoire, vide à cette heure ; un bol de chocolat au lait avec des petits morceaux de pain trempés dedans : des « mouillettes » comme on dit pour les œufs à la coque. Le frère de Chloé n’est pas là, il s’est levé de bonne heure, comme les autres pensionnaires, pour entrer dans l’une des petites classes où il est inscrit depuis longtemps. A l’heure de la récréation, bientôt, Chloé ira dans la cour jouer avec les autres enfants : à cette époque, il n’y a pas encore de crèches, ni presque de maternelles ; les tout petits restent à la maison avec leur maman ou, chez les familles riches, avec leur nounou. Chloé et son frère sont au petit pensionnat pour plusieurs jours. Les parents les y ont laissés en garde ; sans doute ont-ils dû s’absenter pour chercher un appartement à Toulouse où il va falloir prochainement s’installer.

    A Soisy, le père de Chloé joue parfois du violon ; un son chaud, moelleux, vibrant, pour bercer Chloé dit-il, mais qui donnerait plutôt envie de pleurer. « Arrête ! Tu vas rendre malade cette enfant ! ». L’enfant tressaute sans répit, en cadence, les deux mains agrippées à la balustrade qui borde le petit lit ; elle chantonne – « Ah, Ah, Ah… » - d’une petite voix de chaton. Rythme de la musique qui, ainsi, à l’éveil de la vie, fera naître un rythme musical intérieur ; un rythme qui sera celui de Chloé, pendant longtemps, longtemps. La maman de Chloé a une très jolie voix. Elle aime chanter. L’un et l’autre ont formé avec quelques amis de Soisy un groupe de musiciens amateurs. Il y a des petits concerts et puis l’animation des messes du dimanche à l’église et surtout, celle de la nuit de Noël. C’est ce qu’entendent dire les enfants : ils n’y vont pas, ils sont encore trop petits. De Noël, ils ne se rappelleront que de petits cadeaux, de très bon matin, dans les pantoufles bien alignées au pied d’un Jésus qui

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