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Ce Dragon En Moi
Ce Dragon En Moi
Ce Dragon En Moi
Livre électronique193 pages2 heures

Ce Dragon En Moi

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À propos de ce livre électronique

Accusé d'un crime qu'il n'a pas commis, Kaden a été banni du Royaume des Dragons et envoyé chez les humains. Sa seule chance de survivre est de trouver un endroit isolé, chaud et sec, où vivre sous sa forme humaine tout en libérant de temps à autres le dragon qui vit en lui. Endettée jusqu'au cou, Terrie Holbrook n'a plus le choix : elle doit vendre son élevage de bétail et ses terres reculées du Nord de l'Australie. C'est un mystérieux acheteur qui sauve sa propriété, sur le point d'être vendue à une compagnie minière. Si l'attirance irrésistible qu'ils éprouvent l'un pour l'autre effraie d'abord Terrie, c'est sans compter sur le grand dragon bleu qui fera tout pour la séduire. La situation prend une tournure dramatique lorsque le propriétaire de la compagnie minière se met en quête des trésors que recèlent leurs terres. Ils découvrent alors un mystère ancestral, qui remonte à l'époque où hommes et dieux se côtoyaient. Lorsque Terrie est menacée, Kaden va faire tout son possible pour sauver son âme sœur - et le monde - des griffes d'un homme dangereux.
LangueFrançais
ÉditeurTorrid Books
Date de sortie1 févr. 2014
ISBN9781611608557
Ce Dragon En Moi
Auteur

Angela Castle

Angela is a full-time single mother and part-time writer who lives in Melbourne, Australia. She has been writing ever since she learned to read, almost endlessly drifting off into the fantasy world of her imagination. She is a best-selling and award-winning author, becoming Whiskey Creek Press Author of the year in 2012, followed by success on the NYT best-seller list, with many other awards to be proud of. She has a great group of supporting friends and three children who help keep her grounded and very busy. Angela welcomes feedback from her readers, so please feel free to drop her a line at: angelacastleleros@yahoo.com

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    Aperçu du livre

    Ce Dragon En Moi - Angela Castle

    CE DRAGON EN MOI

    par

    Angela Castle

    TORRID BOOKS

    www.torridbooks.com

    Publié par

    TORRID BOOKS

    www.torridbooks.com  

    An Imprint of Whiskey Creek Press LLC

    Whiskey Creek Press

    PO Box 51052

    Casper, WY 82605-1052

    Copyright Ó 2011 par Angela Castle

    Attention : La reproduction ou la distribution non autorisée de cette œuvre sous droits d’auteur est illégale. La copie frauduleuse, ainsi que les infractions au droit d’auteur dans un but non commercial, sont poursuivies par le FBI et passibles de 5 (cinq) ans d’emprisonnement et d’une amende de 250 000 $.

    Les noms, les personnages et les événements décrits dans ce livre sont issus de l’imagination de l’auteur ou sont employés de façon fictive. Toute ressemblance à des événements, des lieux, des organismes ou des personnes existants ou ayant existé ne serait que purement fortuite et serait totalement involontaire de la part de l’auteur ou de l’éditeur. 

    Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite ou transmise sous aucune forme ou par aucun moyen, mécanique ou électronique, y compris la photocopie ou l’enregistrement, ni par aucun moyen de stockage ni d’extraction d’information sans la permission écrite de l’éditeur.

    ISBN 978-1-61160-855-7

    Crédits

    Couverture : Gemini Judson

    Éditeur : Elise Dee Beraru

    Imprimé aux États-Unis d’Amérique

    Du même auteur, chez Whiskey Creek Press :

    www.whiskeycreekpress.com

    Le Ravissement d'Alice

    La Tentation de Tara

    Dédicace

    Je voudrais remercier Chandler,

    ainsi que les femmes du MRWG, véritable source d'inspiration. Le chocolat, on n'en a jamais assez !

    Prologue

    La bête donnait des coups de griffe sous sa peau, lui hurlant de la laisser sortir. Une douleur lancinante vrillait chaque cellule du corps de Kaden, tandis qu'il se tordait sur le sol de pierres froides, les menottes enchantées lui entamant profondément la peau. Il voulait se transformer, il le devait, son dragon voulait s'échapper, réclamait sa liberté. Cela faisait huit jours, trois jours de plus que le seuil de tolérance qu'un dragon pouvait supporter, prisonnier de sa forme humaine. Même s'il parvenait à se transformer, la petite cellule dans laquelle on l'avait enfermé écraserait son corps de dragon, ce qui le tuerait à coup sûr. C'était une torture atroce. Mais après tout, n'était-ce pas justement le but recherché ? Le maintenir ainsi, lui causer tant de souffrance, le faire souffrir pour un crime qu'il n'avait pas commis. Personne ne prêtait l'oreille à ses supplications ; personne n'écoutait sa version de l'histoire. Et il avait la nette impression qu'ils n'en avaient pas la moindre envie. Les preuves avaient eu raison de son discours. Kaden était parfaitement conscient de la jalousie qui consumait de nombreux hommes dragons à la cour du roi. Tout le monde sait qu'on finit toujours par être puni pour une bonne action.

    Il réprima un hurlement. Il ne leur donnerait pas la satisfaction de crier. Il n'avait pas desserré les dents lorsque le fouet avait lacéré sa chair dans la grande salle. Chaque dragon de la cour avait alors les yeux rivés sur lui, y compris son accusateur. Il avait levé son regard plein de haine vers la femme qui lui avait tout pris, celle qui l'avait réduit à cette misérable position. Kaden avait poussé un grognement de dégoût lorsqu'elle avait détourné la tête tandis que son châtiment se poursuivait. À chaque fois qu'il avait tenté de nier le crime, on l'avait fouetté jusqu'à ce qu'il se taise. Il avait serré la mâchoire et enduré les horribles souffrances. Quand il s'était effondré, son côté dragon avait cherché à  prendre le dessus afin de panser ses plaies, mais les liens des dieux s'étaient refermés sur sa cheville et il avait été jeté dans ce minuscule cachot. À présent, il attendait la mort.  

    Il fut incapable de relever la tête en entendant les bruits de pas se rapprocher de sa cellule. La porte s'ouvrit à la volée.

    « J'ai toujours su que tu devrais ta perte à une femme, Kaden. » La voix glaciale de Merloc, autrefois son subalterne et désormais son bourreau, nouveau capitaine de la garde, résonna lorsqu'il posa le pied dans la cellule.

    « Tu aurais dû savoir que je ne lui ferais jamais rien de tel. » Sa voix tremblait et lui écorchait les oreilles. « J'ai été utilisé ! Comment ne le vois-tu pas ? »

    « Ça ne dépend pas de moi, mon ami. C'est le roi qui l'a décidé : ce n'est pas une condamnation à mort, mais je crois que c'est encore pire. Que les dieux aient pitié de toi. »

    Kaden parvint à redresser la tête et croisa le regard froid de Merloc. La douleur ébranlait tout son corps, mais il se força à se mettre debout. Il affronterait tout ce qu'on lui imposerait avec ferté et honneur.

    « Emmenez-le dans la salle du tribunal pour le verdict. »

    Merloc recula pour laisser entrer deux gardes dragons, qui le saisirent par les bras, tandis que Merloc lui ôtait ses fers. À chaque pas, il avait l'impression qu'on lui enfonçait de longues lances chauffées à blanc dans la plante des pieds. Il garda la tête haute et se laissa conduire hors des oubliettes glaciales, à travers les basses salles du palais du dragon. Ils atteignirent enfin la chaleur des hautes tours de la cour du roi. Les anciens étaient assis de part et d'autre du roi, sur la grande estrade plate, adaptée à sa forme d'humain comme de dragon. Comme par hasard, la reine était absente. La mine du roi était sévère et Kaden fut poussé à genoux. 

    « Kaden De-Kerr, vous êtes déclaré coupable de trahison envers la reine, le roi et la cour royale », clama Petra, grand conseiller du roi.   

    Kaden serra la mâchoire avec tant de force qu'il faillit s'y casser les dents.

    « Comme une seule personne a accepté de plaider en votre faveur, et en raison de vos longs et loyaux services auprès de la cour royale, la peine de mort qui serait habituellement requise est levée. À la place, ce tribunal vous condamne sur-le-champ à être banni du Royaume des Dragons. »

    Il luttait contre la douleur lancinante qui le parcourait, et il éprouvait de grandes difficultés à se concentrer sur ce qui était dit. Il y avait deux endroits possibles où vivre son exil, le Bas Royaume et le Royaume des Humains. Il espérait qu'on l'enverrait dans le Bas Royaume, car au moins là-bas, il pourrait se transformer à sa guise. Les démons n'étaient pas hostiles à la présence de dragons parmi eux. Le second choix était presque impensable, c'était le Royaume des Humains.

    Il arrivait que des hommes dragons effectuent de courts voyages à travers les portails du Royaume pour prendre du bon temps en compagnie des femmes humaines. Mais y vivre volontairement était tout bonnement inenvisageable. Aucun dragon banni du Royaume Extérieur n'était jamais revenu. On en avait simplement déduit qu'aucun n'avait survécu. Tous les dragons savaient que les humains vivaient dans l'ignorance et la peur. Les dragons y étaient d'ailleurs pourchassés et massacrés.

    « Vous serez dépouillé de votre magie et serez laissé à votre triste sort dans le Royaume des Humains. Y a-t-il quelque chose que vous souhaitiez nous dire ? »

    Kaden prit une faible inspiration, s'efforçant tant bien que mal de ne pas laisser transparaître son angoisse. « Lorsque la vérité sera révélée, rien de ce que vous pourrez faire ou dire ne rattrapera jamais ce tort », proclama-t-il avec arrogance. Il ne dirait pas un mot de plus. Le tribunal avait pris sa décision. Ils ne l'avaient jamais écouté, ce n'était pas pour commencer aujourd'hui. Il avait perdu.  

    « Qu'on dispose de lui. »

    Kaden savait que c'était là la sentence implacable du roi. Les gardes l'empoignèrent par les bras et l'entraînèrent hors de la salle. Il savait exactement où on l'emmenait : au portail du royaume.

    Chapitre 1

    « Bon sang, ce n'est pas juste. »

    Les mains de Terrie Holbrook tremblaient de rage. Elle tenait l'avis de saisie de la banque. 

    « Votre père avait des dettes considérables, mademoiselle Holbrook. Même avec les aides du gouvernement pour les fermiers victimes de la sécheresse, il était bien loin de rembourser ce qu'il devait déjà. »

    Elle était assise dans la confortable agence de la Banque Nationale d'Australie, agréablement climatisée par l'air conditionné. Elle venait de recevoir l'avis lui apprenant que la banque allait saisir ses terres. Il lui fallait payer les trois millions de dollars de dettes accumulés. Son père et elle avaient épuisé la majeure partie de leurs fonds pour tenter de maintenir leur exploitation à flot, pendant ce qui s'était révélé être la plus longue sécheresse de l'histoire de l'Autralie. L'eau et le fourrage avaient été acheminés par camion, et un équipement adéquat avait dû être acheté. L'entretien de l'exploitation et les salaires de leurs employés leur avaient coûté de l'argent qu'ils n'avaient pas. Un drame était venu s'ajouter à ce malheur : son père était mort accidentellement alors qu'il était parti regrouper un troupeau éparpillé. Trois semaines plus tard, l'avis était arrivé. 

    « Mais il a plu, la terre va mieux. Nous allons faire du profit cette année, essaya-t-elle d'expliquer.

    — Pas suffisamment pour payer ne serait-ce que les intérêts du prêt. » Le visage du banquier était dénué de toute expression.

    Terrie était assise dans le bureau, crispée sur sa chaise, consternée d'apprendre que la banque avait le droit de procéder à une saisie.

    « Nous avons essayé de faire de notre mieux, mademoiselle Holbrook, croyez-moi. Vous n'êtes pas la seule exploitation ou entreprise qui rencontre des difficultés financières.

    — Vous ne pouvez pas saisir la terre qui appartient à ma famile !

    — Je suis désolé, mademoiselle Holbrook, mais la décision est prise. Si cela peut vous soulager, vous ne resterez pas sans le sou. Nous avons déjà un acheteur intéressé, pour un excellent prix. Ce sera suffisant pour rembourser la dette, et il vous restera de quoi prendre un nouveau départ ailleurs. » 

    Elle plissa les paupières tout en dévisageant le banquier. « Qui est cet acheteur ? »

    Elle avait le mauvais pressentiment de connaître exactement la réponse − la West Net Mining. Cela faisait trois ans qu'ils essayaient d'acheter leurs terres, depuis que son père avait fini par accepter de mauvaise grâce qu'une équipe de prospection de la compagnie vienne y jeter un œil. Elle croyait alors qu'ils n'en faisaient qu'une évaluation. Peu de temps plus tard, ils avaient commencé à recevoir des offres pour l'achat de leurs terres. La compagnie en était même venue à leur adresser des menaces verbales. Pourtant, son père les avait toujours repoussés.  

    « Si c'est la West Net, alors qu'ils aillent se faire voir ! » Terrie bondit sur ses pieds, se pencha sur le bureau et jeta un regard hargneux au banquier vêtu d'un costume Brooks Brothers hors de prix. Il recula son fauteuil de quelques centimètres, l'air inquiet, comme s'il craignait qu'elle enjambe le bureau pour l'agresser. « Hors de question que vous vendiez mes terres à cette compagnie minière, vous m'entendez ? Si ma terre doit être vendue pour financer la tour d'ivoire de votre banque, M. Jamerson, alors je la vendrai moi-même.

    — Mademoiselle Holbrook, calmez-vous, je vous prie. Il est proprement impossible que vous trouviez un acheteur intéressé par toutes vos terres d'ici quinze jours. »

    Elle se redressa de toute sa hauteur et lissa le même tailleur noir qu'elle portait à l'enterrement de son père.

    « Vous aurez votre argent dans deux semaines, M. Jameson. Mes terres ne reviendront pas à la West Net. Je vous souhaiterais bien une bonne journée mais, personnellement, je n'en ai absolument rien à foutre ! »

    La tête bien droite, elle tourna ses hauts talons noirs et sortit du bureau à grandes enjambées, avec assurance et détermination.

    * * * *

    Lorsqu'il percuta la surface glaciale du lac, le corps de Kaden perdit complètement le contrôle et son dragon jaillit. Il poussa un rugissement qui résonna dans l'air nocturne. Il savait déjà qu'il avait des ennuis. Avec la densité de population du Royaume des Humains, il ne doutait pas un instant que quelqu'un ait entendu le cri de son dragon et s'en soit alarmé. Une battue allait sûrement être organisée pour le débusquer.

    Il se plongea dans les eaux sombres et troubles du lac. Les dragons adoraient l'eau, mais ils détestaient le froid, ce qui les rendait plutôt difficiles à contenter. Il nagea lentement le long de la berge, profitant aussi longtemps que possible de son nouvel aspect. À présent que son besoin de changer de forme était assouvi, la douleur s'était elle aussi apaisée, seul en subsistait un fort mal de crâne. Il se sentait toujours un peu engourdi et faible. Il pourrait peut-être rester à distance des humains pendant un moment, mais guère longtemps. Ce n'était pas de leur faute s'ils faisaient partie d'une espèce inférieure et ignorante.

    L'eau devenait de moins en moins profonde tandis qu'il se rapprochait du bord. Toujours sous sa forme de dragon, il se hissa sur la grève rocailleuse et laissa son corps massif de reptile s'y effondrer, incapable de contrôler les frissons qui le parcouraient.

    Ses oreilles se dressèrent lorsqu'il perçut un grondement sourd. Le bruit se fit plus fort, quelqu'un approchait. Une odeur âcre de fumée lui monta aux narines. Il se tourna légèrement et cligna des yeux en apercevant la lumière des phares. Quelque chose claqua, au loin, suivi par le crissement de lourdes bottes sur le gravier.

    « Par tous les diables, t'es sacrément amoché ! On dirait qu'on t'a pas loupé, mon gars. » 

    L'homme avait un accent très prononcé dont Kaden n'était pas familier. « Tu peux reprendre ta forme ? Tu vas finir par attirer les touristes avec tes cris, on va t'prendre pour le monstre du Loch Ness, tu sais. T'as bien d'la chance que j'tai trouvé avant eux. » 

    Encore tout étourdi, il se demanda comment cet humain pouvait savoir à quel genre de créature il avait affaire. Kaden rassembla le peu d'énergie qu'il lui restait pour reprendre sa forme humaine. Des bras réconfortants s'enroulèrent autour de ses épaules pour l'aider à se lever.

    « Allez, mon gars. Tu vas pas tarder à t'réchauffer.

    — Comment… comment savez-vous ? Qui êtes-vous ? » lâcha-t-il d'une voix enrouée.

    « Chhhut. J'te raconterai tout ça quand tu seras à l'abri. Allez, viens, dépêche-toi. »  

    Kaden titubait. Il était trop faible, épuisé, lessivé par sa première transformation depuis onze jours. Les derniers événements avaient eu raison de lui.  

    « Désolé », fut tout ce qu'il parvint à bafouiller, honteux de sa propre faiblesse. Puis il

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