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Les devoirs: Basé sur une histoire vraie
Les devoirs: Basé sur une histoire vraie
Les devoirs: Basé sur une histoire vraie
Livre électronique64 pages1 heure

Les devoirs: Basé sur une histoire vraie

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À propos de ce livre électronique

Dans cette histoire, Saeed raconte sa rencontre incroyable avec une maîtresse cruelle se plaisant à terroriser les enfants. Un jour, Saeed se rend à l’école sans avoir pu terminer tous ses devoirs. Ce n’est pas sa faute, mais pourtant, c’est le drame.

Cette histoire est illustrée par de jolis dessins.
LangueFrançais
ÉditeurXinXii
Date de sortie17 sept. 2014
ISBN9783958304215
Les devoirs: Basé sur une histoire vraie

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    Les devoirs - Saeed Habibzadeh

    Saeed Habibzadeh

    LES DEVOIRS

    Basé sur une histoire vraie

    Les devoirs

    La reproduction, même partielle, des textes et des images contenus dans le présent ouvrage est interdite sauf autorisation expresse de l'auteur. Cela s'applique également aux utilisations par voie électronique quelles qu'elles soient.

    Auteur : Saeed Habibzadeh

    Illustration de couverture : Saeed Habibzadeh

    Illustrations, composition et mise en page : Samuel Schwarzkopf

    Traduction en français : Sandra Delorme-Avcilar

    Copyright : 2014 Saeed Habibzadeh, www.saeed.eu

    Contact: saeed@saeed.eu

    ISBN: 978-3-95830-421-5

    Verlag GD Publishing Ltd. & Co KG, Berlin

    E-Book Distribution: XinXii

    www.xinxii.com

    logo_xinxii

    Les devoirs

    En Perse, la rentrée avait lieu en automne. Nous avions alors devant nous les cruels mois d’automne et d’hiver. Cette période nous rendait, à nous garçons, la vie bien difficile. Il faisait froid et sombre. Il y en avait toujours un parmi nous qui était malade et ne pouvait sortir de la maison. Certes, nous l’enviions un peu car il était alors dispensé d’aller à l’école. Mais cela dit, être malade et garder le lit n’était plaisant pour personne. Par ailleurs, le froid nous empêchait de nous livrer à notre passe-temps favori, le foot. Quand nous nous levions, il faisait encore nuit et nous étions obligés de nous brosser les dents et de nous laver dans le froid glacial. Après l’école, nous rentrions chez nous affamés et fatigués. Après le repas, comme nous allions déjà mieux, nous sortions pour retrouver les copains et entreprendre quelque chose d’intéressant. Nous disposions tout de même d’une heure pour nous livrer à une occupation quelconque. Toutefois, le froid ne nous permettait pas de tenir plus longtemps dehors. Quiconque ne l’a pas vécu ne peut pas s’imaginer le froid qui peut régner en Perse. Pourtant, il y avait encore pire que le froid ou que les journées trop courtes.

    Il y avait en effet l’école. Pour moi, l’école consistait en un rassemblement de garçons qui se défoulaient d’une manière insupportable. J’avais l’impression qu’ils s’octroyaient toutes les libertés qu’ils n’avaient pas à la maison. Les bagarres étaient monnaie courante, ici. Sans cesse, nous assistions à des situations qui, normalement, se déroulent loin des yeux des enfants. Je vis des garçons se frapper l’un et l’autre la tête contre le mur ; j’en vis qui se lançaient des coups de pieds et de poings jusqu’à ce que l’un d’eux perde connaissance, et pire encore. J’avais l’impression qu’ici, ils donnaient libre cours à toutes les agressions subies sans rien dire à la maison et qu’ils se vengeaient sur les plus faibles. Parfois, il suffisait de fixer l’un d’eux un peu trop longtemps pour récolter des coups. Les lèvres fendues, les yeux enflés et les saignements de nez étaient à l’ordre du jour. Heureusement, tous n’étaient pas comme ça. Pourtant, on pouvait se retrouver au cœur d’une bagarre en un clin d’œil. Je détestais la violence. A la maison, il y avait des disputes tous les jours. Mes frères se battaient constamment et ils n’hésitaient pas à se lancer des objets à la figure. Jeune enfant, j’ai été témoin de choses que même les adultes ont du mal à supporter. A l’école comme à la maison, il ne me restait plus qu’à me cacher dans un coin et à attendre que cela passe. De cette manière, j’espérais sortir indemne de la récréation. Malheureusement, ma tactique ne fonctionnait pas toujours. Mais ça, c’est une autre histoire.

    Au CP, nous avions appris à écrire et à compter. Les exercices étaient acceptables et les maîtresses se montraient compréhensives. Elles nous initiaient aux exercices avec beaucoup de douceur. On nous avait raconté que nous passerions toutes les années d’école primaire ensemble, jusqu’à la sixième, et que nous continuerions ainsi tous les ans, classe par classe. La répartition des maîtresses était également prévue ainsi. Nous avions deux maîtresses qui nous enseignaient chacune des matières différentes. Elles étaient d’une patience remarquable. Ecrire toutes ces lettres, dessiner tous ces chiffres, compter sur nos doigts, tout cela était passionnant mais demandait aussi beaucoup d’efforts. Pourtant, à force de douceur et de gentillesse, elles parvenaient à tout nous expliquer, de sorte que nous finissions toujours par y arriver. Nous les adorions et elles nous adoraient. Nous avions sept ans et les maîtresses étaient très jeunes. Nous faisions, en quelque sorte, les premiers pas ensembles. La classe était pleine de vie, nous vivions l’école un peu comme une aventure tout en éprouvant beaucoup de respect l’un pour l’autre. Pourtant, dans la classe de CE1, les choses changèrent du tout au tout.

    Je me souviens encore qu’il gelait à pierre fendre et que l’hiver avait tout revêtu de son manteau blanc. La neige était donc venue s’ajouter au froid glacial. Même si, enfants, nous adorions la neige et espérions tous les jours la voir tomber, elle nous rendait toutefois la vie encore plus difficile. Cette année-là, elle était très en avance et jouer dehors était

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