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Mes cheveux , affreux pour qui ?
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Livre électronique161 pages2 heures

Mes cheveux , affreux pour qui ?

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À propos de ce livre électronique

O que é preciso saber é Laura, une héroïne noire. Nous relatons ici la trajectoire vie, inter, nous nous focalisons sur les traumatismes et les préjugés qu'elle a vécu depuis le jardin d'enfance.

Dans ce free a ya aussi un peu de l'histoire de Júlio et Rita, les amis inséparables de Laura. C'est à fois triste e o convidados momentos divertidos. Laura nous raconte, ses rêves, ses drames. Les moments qui marté son enfance, son adolescence et début de sa vie d'adulte.

Elle cherche des moyens d'affronter les faits sans pour autant renoncer à tout. E o diretor não pode ser visto como um traumatismo.

E peare os cavaleiros, os romances de amor, uma próxima paixão pela história da Laura, apresenta uma palestra à moda apaixonante e cativante. Mais do que isso, você pode curtir mais um hino à liberdade!

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie5 mai 2018
ISBN9781547528523
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    Aperçu du livre

    Mes cheveux , affreux pour qui ? - Iris Albuquerque

    Salut, mon prénom est Laura et j’ai 25 ans...

    Je suis noire, certains me traitent de mulâtre, d’autres de nègre...

    Mon enfance a été normale comme bien tant d’autres, mais il a suffi que j’aille à l’école, pour que tout change...

    Pour que tu comprennes mieux comment j’en suis arrivée à  me sentir « libre » j’ai besoin de te raconter le temps que j’ai passé à être prisonnière. Je parle de prison de l’esprit, du type « prisonnière de soi » , si tu vois ce que je veux dire ?

    Chacun de nous avons quelque part un message négatif ancré dans notre esprit qui nous a été transmis par nos parents ou par quelqu’un qui nous a élevé. Et j’ai besoin de souligner que ce n’est pas de leur faute, car ils ont aussi appris d’une mauvaise manière.

    Nous offrons seulement ce que nous avons!

    Toutes nos façons de penser, jusqu’au jour où nous choisissons de penser différemment, sont l’héritage de notre famille.

    Heureusement que je me suis permise de changer. Quel dommage que j’ai eu besoin de souffrir un bon moment pour çà.

    1995

    J’étais très contente de me rendre à mon premier jour d’école. Vêtue de mon uniforme bleu et blanc et de mes chaussures les si célèbres chaussures scolaires, des tennis noires. Et j’étais obligée de faire un noeud avec mes lacets. J’emmenais avec moi un sac à dos et un panier repas. Mes cheveux étaient attachés avec deux élastiques, du genre cheerleader. Je me rappelle bien,pourquoi ma mère aimait toujours prendre des photos de moi et de mes frères. J’avais l’impression d’être l’enfant la plus heureuse et plus jolie du monde. Ma mère me tenait la main quand je suis passée par l’énorme portail de fer du collège le plus respecté de la ville.

    Mon père nous avait déposés devant le collège. Il avait besoin d’aller travailler ce jour-là. Mais avant de partir il m’a fait un bisous sur la joue et m’a dit : sois gentille avec les autres, même s’ils ne le méritent pas. À ce moment-là je ne savais pas, mais aujourd’hui je sais que mon père avait regardé le film « Cendrillon ».

    Bien que nous faisions partie d’une famille de classe moyenne, nous ne gaspillions pas l’argent. Mon père avait toujours été organisé et nous avait enseigné à vivre avec seulement le nécessaire. Delmira, ma mère, était très vaniteuse et çà je ne l’ai pas hérité d’elle. Elle a toujours été une femme au foyer dévouée, une mère attentionnée, une épouse agréable et l’amie de tous. Tout le voisinage l’appréciait et l’appelait affectueusement Dédé. C’était une femme grande, à la peau noire, élégante même après avoir eu quatre enfants. Elle avait un corps qui rendait mon père jaloux. Ses cheveux étaient crépus, mais je les ai seulement vus au naturel sur quelques vieilles photos. Depuis le jour où je suis née je les ai seulement connus lisses.

    Tous les samedis, comme un rituel obligatoire, elle passait trois heures et demie au salon de coiffure de notre rue. Nous habitons là depuis exactement 25 ans. Celle qui s’occupait de ses cheveux était Dona Maria, mais aujourd’hui qu’elle est à la retraite sa fille Amélia a repris le salon. Et je l’accompagnais à tous les rendez-vous de beauté. Étant la seule femme de la couvée je passais plus de temps auprès d’elle, étant donné que mes frères les plus vieux avaient des choses plus intéressantes à faire  Et avec autant d’allées et venues aux salons de coiffure et dans les magasins de produits de beauté, j’ai fini par m’intéresser à cette branche, me consacrant à apprendre chaque fois encore plus de choses sur les cheveux et leurs origines.

    ***

    Aussitôt que je suis entrée dans la salle de cours ma professeur m’a regardé différemment .... J’étais la seule élève qui ne recevait pas une accolade de bienvenue ,ou mieux même, un vrai câlin. Celle qui a observé cela était ma mère c’est elle qui me l’avait raconté, car je ne l’avais pas remarqué. Aussi à ce moment là j’étais l’unique petite fille noire de la classe. Ma mère a regardé incrédule la classe et a murmuré quelque chose de ce type :

    —  Qu’est ce que c’est que çà ? Nous sommes bien au Brésil? — Phrase que je n’ai compris seulement quelques années plus tard.

    Mais avec chance, c’est ce que j’ai remarqué aussi quelques années plus tard, sont arrivés après moi deux élèves de plus ; Rita et Júlio qui avaient aussi la peau foncée. Rita était bien plus claire que moi, mais ses cheveux étaient semblables aux miens. Après un long soupir, ma mère s’est séparée de moi  et de la professeur, en promettant de revenir plus tard me chercher.

    Rapidement la professeur, surnommée tante Claudia, a organisé la salle. Aussi incroyable que cela parait j’ai seulement découvert qu’elle était raciste, ou dû moins, pleine de préjugés, des années après mon premier jour d’école.

    Sur les chaises du premier rang, elle mettait les enfants qui avaient étudiés avec elle l’année passée. Et après elle organisait la salle de classe en fonction de la couleur de peau. Moi, Rita et Júlio nous nous sommes assis près l’un de l’autre et un peu plus loin de la professeur, plus précisément au premier rang près de la porte, cependant sur les trois dernières chaises. Cela nous unissait, au final, nous étions frères de race et de cheveux c’est clair !

    Rita arrivait toujours la dernière à l’école et toujours avec les cheveux ébouriffés. Dès lors,je mettais dans mon sac, en cachette de ma mère, quelques élastiques pour les cheveux, un peigne et un pot de crème. À l’heure de la récréation, comme la majorité des enfants nous évitait, je m’occupais des cheveux de ma nouvelle amie. Júlio était mon assistant, il savait vraiment comment s’y prendre. Après moi et Rita faisions un traitement sur les cheveux de Júlio. Mais ce processus a duré certains jours, car selon ce qu’il disait sa mère n’avait jamais le temps de les peigner, répétant toujours qu’ils avaient beaucoup de noeuds.

    J’avais une excellente coordination motrice. Peut être était ce lié au fait que j’écrivais, je peignais, je coupais et j’apprenais à faire des tresses aux cheveux de ma mère constamment. Chose qui était très pratique pour moi. En plus des innombrables tâches domestiques que mes frères me défiaient à faire affirmant que dans le futur je leur en serai reconnaissante.

    Dans notre classe il y avait une autre fille avec le prénom de Rita, mais elle s’asseyait là-bas devant et s’appelait Rita Cavalcanti. Elle nous regardait tout le temps, son regard était si tendre, si pur, qu’il me donnait envie de l’inviter à notre petit groupe.

    Je ne sais pas comment expliquer ce que je ressentais à cette époque, c’est clair que cela ne fait pas si longtemps, mais les enfants ont le don d’oublier les choses. Cependant, il existe des scènes qui restent à jamais gravés dans nos mémoires...

    La professeur attirait toujours l’attention de Rita Cavalcanti, faisant en sorte qu’elle regarde devant elle. À certains moments durant l’heure de la récréation — et cela après quelques semaines de cours —, elle a répété une approximation, mais tante Claudia l’a appelée et a chuchoté quelque chose à son oreille faisant en sorte qu’elle interrompe ce qu’elle allait dire.

    Pendant que j’écris ce livre  je me rappelle de tout cela, à l’époque j’avais quasiment 6 ans je ne ressentais pas ce que je ressens aujourd’hui, mieux encore, je ne ressentais pas ce que j’ai ressenti dix ans plus tard cette première année scolaire. Je suis reconnaissante pour avoir été une enfant. Quand nous sommes gamins, nous avons le don de pardonner. Bien que nous pourrions porter çà avec nous pour le reste de notre vie, n’est-ce pas?

    Tous les jours à l’école me paraissaient semblables... nous chantions l’hymne national, nous attendions notre tour pour entrer dans la classe, écoutions ce que tante Claudia avait à nous dire. Nous l’attendions assis sur nos chaises pour réviser les devoirs et nous avions jusqu’à l’heure de la récréation pour peindre, chanter, crier, courir et écouter les cris de la professeur nous demandant de nous taire et de nous asseoir.  Je suis vraiment rentrée tardivement à l’école, mon père disait que cela n’était pas nécessaire que je passe par là avant mes 6 ans. Mais à cause de mes frères qui me répétaient tout le temps que je devais me sociabiliser, ils ont fini par m’inscrire plus tôt que prévu. M’obligeant à comprendre et à accepter la vie,comme elle était.

    1997

    Je suis sortie de la maison et je suis entrée dans la voiture. Je me sentais tellement bien ce jour là. Mon père m’avait offert une jolie veste en cadeau, ma mère une trousse de beauté, mon frère l’ainé Léo, un joli ensemble de brosses. Elles ressemblaient à des brosses de princesse. Mais qui ne brossaient pas les cheveux crépus. Mon second frère, Paulo, m’a offert un bracelet avec des billes, il me disait que c’était des perles. Mon troisième frère, Hugo, m’a offert une carte. Il me disait qu’il n’avait pas d’argent pour acheter des cadeaux. Alors, pour mon septième anniversaire, je suis allée à l’école, de très bonne humeur.

    Dans mon panier repas il y avait 3 parts de gâteaux. Une pour moi et deux autres pour Júlio et Rita. Après nous être assis sur nos chaises, j’ai ouvert mon sac lentement et j’ai montré à Rita la brosse de princesse et je lui ai dit à voix basse que j’avais une part de gâteau pour elle. Soudain, j’ai senti la professeur m’attraper l’oreille.

    —  Ici ce n’est pas le salon de beauté du quartier ! Ici c’est une salle de cours. Ma sa-lle-de-cours! Sors immédiatement et va voir la directrice — a-t-elle ordonné grossièrement. Elle avait l’air possédée.

    Tante Claudia m’a blessé, non seulement à l’oreille, mais au plus profond de mon âme. J’ai ressenti de la honte, de la peur, de la colère et tellement d’ autres émotions inconnues... J’ai mis la brosse à l’intérieur de mon sac et je suis sortie de la salle en pleurant.

    —  Avant la récréation reviens ici, je veux parler avec toi, compris jeune fille?

    La professeur était une femme de stature moyenne, les cheveux bien lisses et noirs. Si elle avait eu la peau claire on aurait pu la prendre pour une indienne. Mais elle ressemblait plus à Cléopâtre.

    —  Oui Madame! — j’ai murmuré.

    — Qu’est-ce qu’il y a? Qu’est-ce que tu as dit? Assis-toi donc là-bas.  Cette école n’a pas besoin de personne comme toi — a-t-elle crié.

    Je ne sais pas ce qu’elle avait entendu, mais j’avais peur de répéter quoique ce soit. Je ne savais pas non plus ce qu’elle voulait dire par « cette école n’a pas besoin de personne comme toi ». Les gens je n’avais que sept ans. Être réprimandée à la maison était normal. Quand je répétais des gros mots que mes frères disaient,ou parce que je ne voulais pas me brosser les cheveux, mais de la part de la professeur, car je montrais ma brosse à ma camarade, c’était sévère.

    Je suis sortie en courant et en pleurant pour aller voir la directrice et j’ai raconté tout à Dona Bianca.La directrice m’a regardé sans montrer la moindre réaction. Quand j’ai terminé de parler et que je me suis calmée, j’ai dit que je voulais aller à la maison. Elle a dit que ce n’était pas possible. Et m’a dit quelque chose du genre que j’aurais à apprendre à surmonter les défis que la vie avait à m’offrir. C’est clair que je ne me rappelle pas exactement de la phrase, mais la directrice a répété la même chose à ma mère quand elle a été me chercher. Et ma mère m’a dit aussi avec un regard attristé qu’elle savait que ma vie ne serait pas facile, car elle était aussi déjà passée par beaucoup de choses. Bien que, cela faisait trois décennies.

    Je regardais cette dame sans vraiment comprendre ce qu’elle disait et je suis restée assise jusqu’à ce que la sonnette de la récréation retentisse. La directrice m’a regardé et a fait un mouvement de tête pour m’indiquer de sortir de son bureau. C’est

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