Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Communiquer son projet artistique: Menez à bien votre création artistique !
Communiquer son projet artistique: Menez à bien votre création artistique !
Communiquer son projet artistique: Menez à bien votre création artistique !
Livre électronique158 pages1 heure

Communiquer son projet artistique: Menez à bien votre création artistique !

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Vous avez un projet artistique à faire découvrir ? Ce livre est fait pour vous !

Musicien, comédien, plasticien, circassien... Et si on parlait de votre projet artistique ?
Cet ouvrage s'adresse aux artistes en création, qui sortent d'une école supérieure artistique ou qui se lancent dans un nouveau projet. Il entend donner une série d'outils concrets pour dépasser le seuil de la page blanche, papier et numérique.

Cet ouvrage parlera donc pour eux. Ou encore mieux : il leur donnera la parole, enfin, pour qu'ils puissent pleinement communiquer (sur) leur art.
Parmi les sujets traités, on retrouvera notamment comment le secteur s'organise, comment convaincre et oser le marketing culturel, comment traduire sans trahir, se créer une identité visuelle ou construire son argumentaire, ou encore quels sont les outils à concevoir...

Positionner sa singularité, se forger une identité et inventer ses propres moyens d'expression... Communiquer, c'est inviter à la rencontre.

Un ouvrage pratique regorgeant d'informations essentielles pour tous les porteurs de projets artistiques.

À PROPOS DE L'AUTEUR 

Plongé tout petit dans le milieu de cirque, Jérôme Ramacker s'est passionné pour cet univers dès son plus jeune âge. Après avoir obtenu un diplôme en communication, il a décidé de mettre à profit ses compétences pour améliorer la visibilité d'une compagnie de cirque de rue. C'est ainsi que tout a commencé. L'auteur a ensuite travaillé pour diverses structures socioculturelles.
LangueFrançais
ÉditeurEdiPro
Date de sortie3 sept. 2014
ISBN9782511013946
Communiquer son projet artistique: Menez à bien votre création artistique !

Auteurs associés

Lié à Communiquer son projet artistique

Livres électroniques liés

Carrières pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Communiquer son projet artistique

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Communiquer son projet artistique - Jérôme Ramacker

    http://fr.wiktionary.org/wiki/artisan

    La scène s’est déroulée dans un petit restaurant italien à Bruxelles. À la fin d’une représentation publique, je dinais en compagnie de quelques artistes. L’un d’eux voulut me laisser sa carte de visite : son portrait pris dans le jardin familial avec quelques balles de jonglerie multicolores. À mille lieues du numéro de cabaret qu’il venait de présenter, encore vêtu de son smoking trois-pièces et d’un diabolo blanc comme son nœud papillon. Horreur ! Pourquoi ne pas avoir profité de l’univers captivant de son spectacle pour prolonger l’expérience sur ce petit rectangle cartonné ? Quelques croquis griffonnés sur le set de table du restaurant ont rejoint sa valise à la fin du repas. Le début, je l’espérais, d’un nouveau choix de visuel pour sa communication.

    Bien que le statut d’artiste (s’il existe vraiment) reste précaire selon les pays, les pouvoirs publics subventionnent paradoxalement de quoi nourrir un parcours professionnel : depuis des écoles supérieures artistiques aux scènes homologuées, en passant par les lieux de création et les aides à la mobilité.

    Beaucoup d’entre nous se résignent à laisser leurs rêves d’artiste aux portes de leur école secondaire. D’autres cependant – et heureusement – tentent de pousser ce rêve un peu plus loin. De tenter le coup, même si leurs proches répètent mécaniquement qu’artiste, ce n’est pas un métier.

    Ils s’inscrivent alors à diverses formations espérant ainsi apprendre tout ce qu’ils doivent savoir. Illusion ?

    1. Grande absente des écoles supérieures artistiques

    1.1. Tour d’horizon des programmes

    Afin d’avoir une vision plus détaillée de la situation, il convient de parcourir les programmes de plusieurs écoles supérieures artistiques en Belgique, en France et au Canada. Nos cultures scolaires étant proches, et les artistes francophones circulant volontiers entre ces trois pays, il est intéressant d’observer comment chacun éduque ses futurs intermittents. Choisies au hasard de leur nom, les écoles reprises cidessous témoignent sans conteste des orientations pédagogiques prises actuellement. Je me suis permis d’en résumer les objectifs.

    Belgique

    • École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre : le cursus est organisé entre les options artistiques, les cours généraux et les séminaires. L’un d’entre eux aborde les métiers de la création sous l’aspect économique (modes de diffusion, statut…). En 2010, un autre séminaire sur l’analyse de l’image n’introduit que théoriquement la relation entre l’art et la société.

    www.lacambre.be

    • Conservatoire royal de Bruxelles : axées sur les domaines de la Musique et du Théâtre, les études sont essentiellement centrées sur l’instrument à maîtriser (contrebasse, flûte à bec, batterie ; voix et corps) et l’histoire des arts. Un cours de marketing fait office d’ovni dans le master en Art dramatique.

    www.conservatoire.be

    • Ecole internationale de Théâtre Lassaad : la formation est basée uniquement sur les différentes formes du Jeu. www.lassaad.com

    • École Supérieure des Arts du Cirque : l’école a pour objectif de former après trois ans des artistes dans une discipline choisie en début de cursus (jonglerie, voltige aérienne, trampoline…). L’accent est mis sur la créativité, la technique et l’esthétique avec, en fin d’année, la présentation publique devant un jury d’une création collective puis personnelle.

    www.esac.be

    France

    • Conservatoire de Paris : son programme vise l’excellence dans des répertoires classiques en musique et plus contemporains en danse. Il existe aussi au sein de l’établissement des formations aux métiers du son et à la direction d’orchestre. La mise en situation professionnelle des étudiants est valorisée durant le cursus.

    www.cnsmdp.fr

    • École Nationale Supérieure de la Photographie : installée à Arles, l’école vise avant tout la maîtrise technique et la pratique photographique sous tous ses angles. L’étudiant achève son parcours par la réalisation d’un travail personnel.

    www.enp-arles.com

    • École nationale supérieure des Beaux-Arts : destinée à la création de haut niveau (sic !), la formation est organisée autour d’ateliers et de cours plus théoriques ; elle se termine par une exposition de créations devant jury. À noter que, pour avoir accès à certains studios, les étudiants doivent suivre une formation technique en conception web et autres outils multimédias. Le programme post-diplôme « La Seine » offre un soutien aux artistes qui souhaitent développer par la suite leur projet.

    www.ensba.fr

    • Centre national des arts du cirque : comme il est écrit sur leur site web, ce cursus vise à former des interprètes créatifs, des artistes pensants qui sauront mettre leur art, leur personnalité artistique et leur technicité au service du projet d’un autre qu’eux. La 3e année permet aux étudiants de se confronter à la réalité du terrain en immersion professionnelle. Le CNAC propose également des formations permanentes, dont deux modules autour du montage vidéo et un stage en « médiation du cirque ».

    www.cnac.fr

    Canada

    • Conservatoire de musique et d’art dramatique : en musique, l’institution distingue l’interprétation de la composition, et vise pour les deux l’autonomie artistique ; la formation universitaire se fait par spécialisation d’instruments. Le jeu, la scénographie ou la mise en scène et création sont les trois options en art dramatique.

    www.conservatoire.gouv.qc.ca

    • École supérieure de théâtre : la formation spécifique au théâtre de marionnettes contemporaines oscille entre ateliers et séminaires, la maîtrise en théâtre interroge ses pratiques, tandis que le doctorat en études et pratiques des arts abordera de façon variable la diffusion culturelle.

    www.theatre.uqam.ca

    • École nationale de cirque : l’école offre deux diplômes d’études différents : pour les étudiants canadiens et français d’une part, pour les étudiants étrangers d’autre part. La formation étant axée sur la polyvalence des artistes, les étudiants présentent en fin de cursus leur création personnelle devant un jury. Un seul cours intitulé « Gestion de carrière » apparaît en 3e année.

    www.ecolenationaledecirque.ca

    Recherche effectuée au mois d’août 2012.

    Petit exercice pratique à l’issue de la lecture de ce chapitre : qui pourrait retrouver parmi l’ensemble des cursus énoncés un quelconque cours de soutien à la communication du projet artistique ?

    Ces quelques exemples transfrontaliers nous mènent à un premier constat. Il est un fait que les écoles supérieures limitent majoritairement leur projet pédagogique à l’exigence d’un art : photographie, jeu d’acteur, danse contemporaine… Artistiquement, les étudiants seront certainement hautement qualifiés. Ils maîtriseront la technique et l’histoire. Évidemment, le nombre d’heures disponibles dans un cursus demande d’opérer des choix dans les matières enseignées. Mais lorsque l’on examine attentivement les programmes relevés ci-dessus, l’on ne peut s’empêcher d’en conclure que les institutions formeraient leurs étudiants dans une discipline artistique pendant plusieurs années… pour les laisser ensuite se débrouiller pour en vivre !

    Il ne s’agit évidemment ici que d’un premier aperçu des intitulés de cours disponibles sur Internet. Comme le ferait finalement tout individu intéressé par une carrière artistique. Certains établissements disposent bien de quelques modules sur le droit d’auteur, la production d’un spectacle ou la gestion financière. Le contenu est souvent laissé à l’appréciation de l’artiste-professeur en charge du cours. Les rencontres professionnelles, valorisées par de nombreuses écoles, sont autant d’occasions d’aborder la question de la communication d’une création.

    Cela dit, je n’ai trouvé dans mes recherches aucun module dont l’énoncé s’apparenterait même vaguement à : « écrire un dossier de demande d’aide », « réaliser des outils de communication cohérents », « développer sa propre identité ou marque de fabrique »… Rien de tout cela.

    Comme si on leur promettait la lune lorsqu’ils s’inscrivent, et qu’ils se retrouvaient au final assommés par la pesanteur terrestre.

    1.2. Analyse du « Projet Miroir »

    La Fédération Européenne Des Écoles de Cirque européennes (FEDEC) compte 41 membres et 4 organisations partenaires dans une vingtaine de pays. Elle a pour vocation, entre autres, de participer au développement et à l’évolution de la formation, de la pédagogie et de la création dans le domaine de l’éducation aux arts du cirque⁴.

    À partir d’une enquête menée en 2009 auprès d’un groupe de jeunes professionnels de cirque et d’employeurs, la FEDEC a réalisé une analyse dirigée sur la pertinence des formations données au sein de ses écoles. Les conclusions et recommandations de ce rapport d’une centaine de pages soulignent certaines concordances de points de vue. Ainsi concernant les attentes de part et d’autre, les compétences essentielles sont la maîtrise technique, la richesse artistique et les qualités humaines. Viennent ensuite le professionnalisme sur scène et le travail en équipe. Sans surprise, la créativité reste de loin le critère prépondérant dans la sélection d’un artiste.

    Les employeurs n’ont pas fait explicitement référence à leurs besoins, mais ont affirmé avoir recours aux outils de promotion de manière constante. Quand on sait l’importance que prend une vidéo des performances de l’artiste sur la première impression de l’employeur, pas étonnant que les étudiants interrogés souhaitent approfondir leurs compétences audiovisuelles à l’école pour, dès le début de leur carrière, pouvoir créer leurs propres outils promotionnels.

    En règle générale, les participants à l’enquête ont estimé qu’ils manquaient de préparation pour intégrer le monde professionnel et trouver du travail à leur sortie. Savoir comment présenter et vendre un spectacle font partie des attentes émises par les étudiants.

    Le rapport propose une série de recommandations pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes diplômés. L’une d’elles consisterait à créer des collaborations avec des professionnels des métiers connexes, afin de permettre aux étudiants de découvrir les techniques de production, diffusion, communication, administration et technique.

    À la lecture de cette analyse, je me demande finalement si l’une des causes du manque d’informations des étudiants artistes ne viendrait pas en partie du cloisonnement qui sépare les écoles des métiers, qui ne correspond plus à la réalité

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1