François Pinault « J’ai souhaité un accrochage qui reflète les débats de notre époque. aussi bien l’émancipation des femmes que les luttes raciales »
Paris Match. En 2005, vous aviez abandonné votre projet de musée sur l’île Seguin, à Boulogne-Billancourt, pour vous installer à Venise. Aviez-vous vraiment renoncé à Paris ?
François Pinault. Depuis que j’ai commencé à collectionner, je rêvais d’ouvrir un jour un musée à Paris, pour partager avec le public ma passion de l’art contemporain. Ma première tentative n’a pas abouti. J’ai alors décidé de mettre en œuvre ce projet à Venise, sur deux sites d’exception, le Palazzo Grassi et la pointe de la Douane. Mais, dès le départ, j’avais indiqué qu’il s’agissait là d’une première étape qui en appelait d’autres. Quand Anne Hidalgo m’a proposé de m’intéresser à la Bourse de commerce, je n’ai pas hésité une seconde.
Les artistes que vous présentez dans “Ouverture” ne sont pas les têtes d’affiche attendues. Vous vous passez de Jeff Koons, de Damien Hirst, de Takashi Murakami et de Donald Judd pour mieux montrer Kerry James Marshall, Ser Serpas ou Antonio Oba. Pourquoi ce
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