e matin même de notre rencontre, elle avait décidé de troquer sa chevelure préraphaélite pour un carré affûté. Nadège Vanhee-Cybulski n’a pas la main qui tremble et semble savoir ce qu’elle veut. Peut-être est-ce là l’un des secrets de sa formidable réussite comme directrice artistique du prêt-à-porter féminin de la maison Hermès, où elle officie depuis plus de huit ans avec succès mais dans une relative discrétion. Sans tambour ni trompette, à l’image du chic de la maison faubourienne qui n’a nul besoin d’effets de manche pour susciter le désir, elle a imposé son langage. Affirmé une esthétique toute en nuances et en profondeur, faite de détails précieux, d’épure, d’une sensualité qui se révèle crescendo mais certes pas par à-coups. Son parcours de mode, impeccablement cohérent, l’a emmenée d’abord chez Martin Margiela du temps du maître invisible, puis auprès de Phoebe Philo chez Céline – deux icônes. Un passage
NADÈGE VANHEE-CYBULSKI
Feb 02, 2023
5 minutes
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