lair, précis, concis. À 86 ans, François Pinault n’a plus rien à prouver. Dans les affaires, il a bâti l’un des plus beaux empires du luxe au monde, après LVMH mais possédant des marques iconiques. À titre personnel, il a construit, au début des années 1990, une collection d’art moderne et contemporain et mis en chantier, dix ans plus tard, la construction de musées. Deux à Venise, la Punta della Dogana et le Palazzo Grassi, et un à Paris, la Bourse de commerce, inaugurée en 2021 et dont les chiffres de fréquentation font plaisir à tous ceux qui s’intéressent au sujet. François Pinault s’exprime peu. Mais quand il parle, c’est pour mieux raconter son rapport à l’art, lui qui, avec deux expositions actuellement dans sa Bretagne natale, montre combien son œil a toujours été avisé. De Dinard à Rennes, en passant par Essen ou Paris, la collection Pinault n’en finit plus d’épater les galeries. Ouverte sur la planète, à la colle avec les artistes majeurs de notre époque, elle est devenue un phare dans un monde de plus en plus complexe et compliqué
