Gabriele Croppi Rome en scène
Comment êtes-vous venu à la photographie ? Avez-vous d’emblée choisi le noir et blanc ?
Mon approche est liée à la peinture, que j’ai commencé à pratiquer à l’âge de 13 ans. La photo est venue un peu plus tard, mais toujours en contact étroit avec la peinture. Comme tous les photographes débutants, j’ai consacré mes premières années à expérimenter divers genres et techniques, en couleurs ou en noir et blanc. Dans ces années-là, j’avais comme référence principale le grand photographe italien Mario Giacomelli, dont j’ai retenu la préférence pour le noir et blanc, mais aussi une approche philosophique de la photographie, qui n’était pas autoréférentielle, mais au contraire ouverte à la confrontation et au dialogue avec les autres arts, en particulier avec la littérature et la peinture.
Quelles ont été vos influences pour cette série ? Il est difficile de ne pas songer à Giorgio De Chirico.
Je tiens à préciser que siècle, dont j’ai hérité une certaine propension à la construction géométrique. Comme vous l’avez justement observé, mes photographies présentent de nombreuses affinités avec l’œuvre de De Chirico, mais je pourrais également citer le Picasso de “Guernica”, une œuvre que j’ai essayé de reproduire par la photographie à la fin des années 1990. Enfin, il existe une troisième catégorie d’influences : “les frères dont j’ignorais l’existence”. Ce sont les artistes que j’ai rencontrés à un certain moment de ma vie et “reconnus”, même si je ne les ai ni fréquentés ni connus. L’un d’eux est Ray K. Metzker, un photographe actif dans le Chicago des années 1950, dont le travail m’est resté totalement obscur jusqu’au jour où il m’a été présenté par un collectionneur anglais. Ray est mon frère, le frère dont j’ignorais l’existence !
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