Le drone tueur: La guerre des drones, tome 2

Par Claude-Jean Siré

Après la longue montée de la menace, le BK5 passe à l'attaque. Les cibles sont multiples, le suspense continue. "Le drone-tueur" est une petite nouvelle, deuxième partie de la nouvelle saga de Claude-Jean Siré, après "Sans Pitié".
C'est aussi le 14ème tome/15 d'une histoire plus longue, commencée dans "Guerres sous-marines".

• Langue: Français
• Éditeur: Claude-Jean Siré
• Date de sortie: 5 nov. 2015
• ISBN: 9781310796999

Claude-Jean Siré

A specialist of modern warfare - Un spécialiste de la défense

Aperçu du livre

CHAPITRE 1

I

Vendredi 19 juillet, 5 h 30, Prague. Tchang n’avait pas beaucoup dormi. Il avait passé une partie de la nuit à isoler, à partir du film en UHD, une série de visages, qu’il avait ensuite recadrés et archivés dans le fichier prévu. Le programme transmis par Su-Min avala ces informations comme s’ils les attendaient, décodant les images pourtant lourdes en des mesures types. Selon les explications fournies par Tsui, les Français avaient utilisé un algorithme récupéré sur l’une des principales applications de reconnaissance des visages du marché. Tout, cela n’était que routine… Mais derrière les visages, il y avait maintenant une centaine de cibles potentielles. Il restait au drone à les trouver sur le pont Charles. Sur les cent, il aurait probablement de quoi tirer une bonne partie de ses cartouches… Ils approchaient de l’heure de vérité.

Non loin de là, les machines continuaient leur travail d’usinage. À la fin de la journée, ils auraient probablement fini de faire la centaine d’armes dont ils avaient besoin. L’assemblage serait fait ailleurs. Pour demain, un seul engin suffirait.

*

* *

Vélizy, 8 h 30. L’équipe était déjà sur la brèche. C’est Arthur qui le premier lança une idée.

– Est-ce qu’on sait ce qui active le BK5 ?

– D’après ce que je vois, pour l’instant, il est piloté par une émission LTE et un signal crypté. Je n’ai pas la clé, mais le profil du message. Il est codé en 256Kbits. Il nous faudrait un expert en décryptage, dit Pascal.

– On peut demander aux experts de la DGSE, précisa Duvisy.

– Attention, cette liaison n’est utile que pour un vol piloté. Si notre programme a déjà été fusionné avec le leur, ils n’en ont plus besoin.

– Reste alors le guidage optique.

– On peut toujours le brouiller.

– Modifier le terrain entre le moment où il est installé dans le calculateur et son utilisation ? Tu n’y penses pas ! dit Fred.

– Le 3DFox peut émettre de la fumée, troubler la vision des cibles.

– Encore faut-il qu’il soit entre l’attaquant et la cible…

– Ça n’avance à rien !

Paris, DGSE. À la « Piscine », Christophe était tombé sur un détail intéressant. Depuis que l’équipe de Thilem l’avait « branché » sur la question des liens entre le BK5 et un pilote distant, il avait découvert, dans la base de données technique de Locking, un gros document dont la première page était rayée de trois gros traits rouges, marquant un niveau de classification exceptionnel. Ce long manuel technique précisait les spécifications du protocole à mettre en place. Il commençait par une description succincte, mais explicite d’un logiciel dont il ignorait tout : son nom de code était « ALTIS ». Il appela