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Les batailles de l'ombre 0.1 -Tempête sur la drôme
Les batailles de l'ombre 0.1 -Tempête sur la drôme
Les batailles de l'ombre 0.1 -Tempête sur la drôme
Livre électronique113 pages1 heure

Les batailles de l'ombre 0.1 -Tempête sur la drôme

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À propos de ce livre électronique

Une technologie française fait l’objet d’une lutte acharnée. Russes et Américains se battent pour l’obtenir. A l’heure où le retour de la guerre froide est une réalité, cette fiction (tome 19 de la série des techno-thrillers) est en fait une Prélogie (un prequel, comme disent les anglophones), c’est-à-dire qu’il se place quelques semaines avant la saison 1 de notre saga des “Batailles de l’ombre”, qui compte maintenant plus de 2000 pages. Il permet de mieux entrer dans l’histoire avant le premier tome officiel de la saison 1 des « guerres sous-marines » : Le piège de Noirmoutier.
Compte tenu des sauts faits par la technologie moderne, il situe les personnages en 2022 pour tenir compte des grandes avancées techniques qui ponctuent actuellement notre monde.
Suspense garanti.

LangueFrançais
Date de sortie28 sept. 2019
ISBN9780463565315
Les batailles de l'ombre 0.1 -Tempête sur la drôme
Auteur

Claude-Jean Siré

A specialist of modern warfare - Un spécialiste de la défense

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    Aperçu du livre

    Les batailles de l'ombre 0.1 -Tempête sur la drôme - Claude-Jean Siré

    PROLOGUE

    PARIS, PORTE DE VERSAILLES, 16 MAI, 9:30

    Francis Peignon était assis dans le poste de sécurité qui surplombait le hall 1 du salon des expositions de la Porte de Versailles. Une foule nombreuse se tassait aux entrées de Smartech 2022. Les caméras zoomaient sur les visages, enregistraient à la volée les profils des visiteurs. Derrière lui, le PC que tout le monde surnommait Watson [bien que de conception française] vrombissait, alors que la puissance de calcul de ses calculateurs était sollicitée à plein.

    Chaque visage était comparé aux bases de données, vérifié, répertorié. Quelques alertes rouges s'affichaient à l'écran. Principalement des Chinois, déjà répertoriés comme espions potentiels par la DRGM.

    À chaque fois, Peignon soupirait. Ses ordres étaient stricts : ne pas intervenir dans ce qui était le plus grand show technologique de l'année, protéger les personnes, les personnalités, assurer la sécurité.

    Il jeta un coup d’œil au programme. Dans quelques minutes, Ginny, la brillante patronne du leader mondial de l'informatique allait entrer à Stage One, le grand dôme reconverti pour accueillir la foule des geeks...

    On était en train de mettre le savoir-faire de la France en péril au nom d'un monde plus ouvert. Le slogan du jour était Open Tech... Pour le commandant au sein de la DGSE, le discours des participants était d'une naïveté sans nom... Au nom de l'idéal des geeks de tous bords, facilement reconnaissables avec leurs tee-shirts noirs et leurs barbes mal taillées, la France exposait son savoir-faire au monde et on ne faisait rien pour protéger ce qui faisait la base de son avenir.

    La caméra 3 afficha un visage avenant. Une belle femme blonde aux grands yeux rieurs et un air un peu chevalin. Elle souriait au garde de la porte V, l'entrée des VIP. Sur son badge s'affichait un nom « Jasmine Sparrow ». L'ordinateur fit apparaître en simultané sa fiche d'identité – journaliste chez CMS. Elle était arrivée à CDG 2 quelques heures plus tôt. Rien à signaler.

    Peignon s'arrêta sur sa silhouette. Grande, fine, les cheveux raides, mais légèrement recourbés au niveau du cou, elle portait une robe rose, très moulante et affichait un visage plein de certitude, avec une pointe d'orgueil, typique de ces journalistes qui savent tout et dominent le monde par leur plume souvent acerbe.

    L'ordinateur afficha une petite lumière verte et passa à la personne suivante. Pourtant, le nom de Sparrow alluma une diode rouge dans le cerveau tendu du commandant Peignon. L’officier des renseignements français avait fait un rapprochement que l'Intelligence artificielle sollicitée par le PC derrière lui ne pouvait faire seul. Jack Sparrow, le pirate des Caraïbes... Une journaliste de CMS qui portait ce nom pouvait bien venir tout droit de la CIA. Un humour cocasse, digne des « amis » d'outre-Atlantique. S’il essayait de googeliser son profil, elle apparaîtrait certainement dans la base de données complice du GAFA comme une journaliste renommée, spécialiste de la Tech et pointerait probablement vers des vidéos YouTube de ses interventions publiques... Toutes fake, probablement. La CIA ne lésinait pas dans ses moyens et les logiciels de retouche faisaient des merveilles. Il sortit de la salle surchauffée et décida de suivre la jeune femme. Mais elle avait disparu dans la foule qui se pressait dans le salon.

    CHAPITRE 1

    18 MAI

    PARIS, PORTE DE VERSAILLES, 9:30

    Deux jours plus tard. Peignon détestait encore plus cette routine, ces heures passées devant un écran à laisser passer les espions de tout bord sans pouvoir intervenir….

    Alors qu'il reprenait sa place au perchoir, son téléphone se mit à sonner.

    — Francis, c'est Sylvain. On vient de m'informer de la disparition simultanée de trois objets phares du salon. Les exposants ont tous fait la déclaration à l'instant au poste central. En ouvrant leurs stands ce matin, leurs petits bijoux avaient disparu.

    — De quoi s'agit-il ?

    — Un petit drone de Cisco, un engin autonome mécanisé à roue exposé au stand de la DGA et un gros engin de surveillance des tuyaux d'assainissement exposé au stand de Veolia.

    — Merde !

    — Ils ont dû être subtilisés pendant la nuit.

    Peignon se tourna vers les opérateurs de la salle.

    — Vous avez quelque chose, sur cette nuit ?

    — Non, chef... Rien à signaler. Nous n'avons eu aucune alerte, ni des caméras, ni des gardes sur place.

    — Passez-moi les bandes depuis la fermeture du salon.

    L'ordinateur vrombit à nouveau. Sur l'écran central en 8K, les images défilaient en accéléré. Le grand hall se vidait progressivement, puis une petite armée de femmes de ménage surgissait de partout, balais au poing, alors qu’un robot de nettoyage sillonnait les allées.

    — Je veux l'identité de chacune des femmes qui ont pénétré dans le hall.

    — On les a vérifiés scrupuleusement hier soir et Watson n'a rien vu de son côté.

    Soudain, Peignon se figea. Une intuition ?

    Il se tourna vers l’opérateur de Watson :

    — Pouvez-vous analyser les entrées sorties du salon hier et me dresser la liste de ceux qui n’ont pas été scannés à la sortie ?

    — Oui, mon commandant.

    Le jeune informaticien tapota sur son clavier. L’information mit quelques secondes à s’afficher.

    — 173 noms. Il faut dire que le scan de sortie a été assez bâclé du fait de l’affluence.

    — Filtrez-moi les étrangers de cette liste

    — 47

    Le vieil agent de la DST testa son intuition.

    — Les femmes seulement

    — 14

    — Affichez les ID

    Les fiches défilaient à l'écran. Elle était là ! Jasmine Sparrow. La supposée journaliste de CMS. Entrée et jamais officiellement ressortie. Qu’avait-elle fait ? Était-elle à l’origine de ces disparitions ? Ou partait-il sur une fausse piste ? Était-ce encore un « emprunt » chinois ?

    La veille, Francis Peignon avait tenté de la suivre sans succès. S'était-elle éclipsée dans la grande salle du congrès où, dans une lumière très sombre, malgré les grands spots lumineux qui balayaient en permanence le plafond, on pouvait se fondre dans la foule et disparaître jusqu'à la fermeture du site ?

    Avec la présence de gardes, pendant les congrès, les détecteurs de mouvements étaient souvent désactivés et il l'imaginait maintenant se fondant dans le décor et attendant la nuit pour agir.

    Était-elle intervenue en pleine nuit ? Après le passage des femmes de ménage, le site était plongé dans le noir et les gardes ne surveillaient que l'extérieur.

    Il l'imaginait maintenant, se glissant de sa cachette dans l'obscurité et pénétrant dans le hall n°1. Pourtant, les portes étaient fermées et l'alarme aurait pu se déclencher.

    Elle avait probablement « emprunté » un uniforme auprès de cette myriade de petites fées de couleur qui s'activaient devant l'écran, maintenant en accéléré… Une fourmilière complexe, un mouvement brownien qui contrastait avec les images saturées des écrans de surveillance en temps réel.

    Il ferma les yeux. La veille, il était parti tôt, éreinté par cette journée. Agnès avait insisté pour qu'il soit là pour le coucher des enfants. Il était arrivé trop tard, comme d'habitude, et la soirée avait été tendue.

    À la maison, l'ambiance était déjà limite. Agnès se plaignait sans arrêt et il ne trouvait pas d'autres mots pour justifier ses absences qu'un « c'est pour la France »… Mais sa femme ne supportait plus l'argument. Allait-il la perdre ? Après sept ans de vie commune, la perspective de la voir partir le glaçait d'effroi…

    Il se ressaisit.

    — Faites venir les responsables des stands concernés. Je veux tout savoir sur les objets volés.

    — Ils arrivent, chef !

    Dans la salle déjà bondée, ils défilèrent pendant une partie de la matinée. Le drone de Cisco était très agile, mais minuscule. Le petit engin autonome exposé au stand de la DGA avait l’air inoffensif. Sa particularité reposait sur son pilotage par une caméra qui reconnaissait les obstacles et donnait à l’engin une autonomie remarquable.

    Peignon passa plus de temps sur l’espèce de drone à roulette filoguidé destiné à inspecter les conduits d’assainissement. Monté sur 4 petites roues crantées, pesant 6 kilos environ, il disposait d’une caméra avant qui servait au guidage de l’engin et une double caméra arrière à haute définition capable de filmer à 360 degrés. L’engin était propulsé par un moteur électrique alimenté par une batterie échangeable. Son autonomie pouvait dépasser les 300 mètres. Qu’est-ce que Jasmine

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