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La revanche de l'Ombre, guerres sous-marines, tome 3
La revanche de l'Ombre, guerres sous-marines, tome 3
La revanche de l'Ombre, guerres sous-marines, tome 3
Livre électronique143 pages2 heures

La revanche de l'Ombre, guerres sous-marines, tome 3

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À propos de ce livre électronique

La revanche de l'ombre est le troisième volet de "Guerres sous-marines" qui suit l'histoire de nos trois ingénieurs français, inventeurs d'une technologie révolutionnaire venant bouleverser l'équilibre de la terreur nucléaire. Une avancée qui menace les superpuissances... Après le Piège de Noirmoutier (tome 1) et la défaite des Forces de l'Ombre décrite dans Alerte à l'Elysée (tome 2*), le Comité de l'Ombre se réorganise et prépare une riposte. Ce troisième opus raconte comment le retournement de deux espions permet de dénoncer le complot qui menace la France. Face à la lutte sans merci déclenchée par l'invention des trois inventeurs français, un espoir est possible. Ce volume est suivi de 12 tomes dont : 4. Le feu du ciel 5. Ravitailleurs 6. Pour l'amour d'Eva 7. Le destin de Léa (décalé) 8. La menace ultime Puis la série des 4 tomes de "La guerre pour l'espace" et celle de trois tomes de la "Guerre des drones". Plus de 1800 pages de suspense garanti. Claude-Jean Siré est le pseudonyme d'un spécialiste de la défense et du nucléaire. Il a aussi publié plusieurs ouvrages spécialisés et une saga sur la mer : "La vague brisée"

LangueFrançais
Date de sortie20 oct. 2015
ISBN9781311729583
La revanche de l'Ombre, guerres sous-marines, tome 3
Auteur

Claude-Jean Siré

A specialist of modern warfare - Un spécialiste de la défense

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    Aperçu du livre

    La revanche de l'Ombre, guerres sous-marines, tome 3 - Claude-Jean Siré

    Prologue

    4 H 00, 18 JUILLET 2012, WASHINGTON

    20 h 00, heure locale. Parti de Langley avec sa voiture personnelle, le Directeur central des opérations de la CIA (DCO) se dirigeait vers le sud de la capitale. Il parvint à Kenilworth Avenue, puis bifurqua dans Westchester Park Drive. Un petit chemin de terre menait à l’école communale. En cette période estivale, il était désert. À cette heure tardive, certains avaient déserté le parc pour aller dîner en ville, la plupart cependant avaient dû s’avachir sur le canapé du salon devant le match de baseball. Dix minutes plus tard, une longue limousine noire s’arrêta au bout de la rue, sur un petit parking. Un vieil homme en sortit. Il traversa le parc et se dirigea vers le banc où l’attendait le DCO. Ils seraient tranquilles. Personne ne l’avait suivi.

    – Qu’est-ce qui a foiré ?

    – Notre homme s’est fait remarquer après avoir piégé le Rafale. Un banal accident, un concours de circonstances qui rend notre métier toujours périlleux. Nous avons essayé d’effacer les traces de son passage, mais le doute était déjà semé. Nous avons peut-être été trop gourmands à tout vouloir d’un coup.

    – Quelles sont les chances que l’on remonte jusqu’à nous ?

    – La perte de notre sous-marin, probablement coulé par les Russes a eu un bon côté. Tous les risques de divulgation de notre implication dans le projet reposent maintenant au fond de l’Atlantique. On va tout faire pour récupérer l’épave, mais je doute qu’on y trouve grand-chose qui puisse remonter jusqu’à nous.

    Joe Brown est mort. Pour le reste, j’ai fait le ménage. Quant aux autres opérations, elles ont été menées par des équipes complètement séparées. A priori, le Président a gobé mon histoire… Le service a pris un coup de baguette sur les doigts, mais rien de grave.

    – Peut-on continuer sans risques ?

    – Il va falloir se faire oublier un peu, et peut-être changer notre stratégie, utiliser une couverture plus approfondie…

    – Mes associés s’interrogent. Nous avons perdu les premiers fonds versés.

    – Nous avons perdu le missile. Cependant, nous conservons un accès à leur technologie. N’êtes-vous pas contents de ce que nous vous avons fourni sur le gyroscope de Vector ?

    – Oui et non. Nous avons des pistes intéressantes, mais n’avons pas encore percé leur secret.

    – Faites-moi confiance. Vous ne serez pas déçus.

    – Ah, j'oubliai ! dit l'industriel, voici votre enveloppe, pour ce que vous appelez vos faux frais. Comme vous me l'avez précisé, ce ne sont que de vieilles coupures. Il sortit une grosse enveloppe de sa mallette et la passa au DCO. Ce dernier l'empocha avec un sourire, non sans l'avoir soupesée.

    - Vous ne comptez pas?

    - Ce n'est pas votre intérêt de me rouler, dit le DCO.

    Instinctivement, l'industriel frissonna. Pourtant il se força à sourire. Après ce qu'il venait d'apprendre sur Joe Brown, il ne doutait plus du pouvoir du Directeur des Opérations.

    Non loin de là, Kim pénétrait dans le vieil immeuble où habitait Simon McTrimer. Elle sonna à la porte. Il l’attendait, vêtu d’une belle veste en tweed bleu-marine. Il n’avait pas changé. Sa moustache confirmait son origine écossaise, mais ses cheveux presque blancs renforçaient son air inoffensif. Pourtant, Kim avait toujours craint et vénéré son ancien recruteur. Il lui avait appris l’art de l’espionnage moderne, le secret des bonnes filatures, les risques du contre-espionnage, l’ironie de ce métier, ses risques et ses limites.

    Il ouvrit les bras et lui donna une bonne accolade, bien franche. Ils ne s’étaient pas revus depuis quatre ans. Cela semblait à la fois proche et lointain. Tant de choses s’étaient passées depuis la fin de son instruction et son « installation » à l’antenne de Bruxelles.

    Sur la table, la traditionnelle bouteille de Cognac XO, qu’il buvait pur, avec un petit glaçon. Au pays du Whisky, et malgré sa moustache, il s’était toujours distingué par cette excentricité. Elle sourit intérieurement, pensant à ce qu’il lui disait, en tant que spécialiste de la France : « L’art de l’espion c’est d’épouser la cause de l’adversaire, ses plus grands défauts comme ses plus belles causes. L’XO c’est 30 ans de maturation dans du chêne du Limousin, une alliance subtile de bois et d’eau-de-vie dont l’arôme est rendu perceptible par l’apport de la glace. La brûlure de l’alcool et la froideur de l’esprit, c’est le propre d’une inculturation réussie ».

    – Qu’est-ce qui t’amène à Washington ?

    – J’avais besoin de te parler

    – Je m’en suis un peu douté au son de ta voix…

    – Tu m’as toujours déchiffrée… Tu es le seul à savoir lire entre les lignes, dit Kim

    – Alors, dis-moi tout…

    – Est-ce que la pièce est « propre »

    – Pas de risque… C’est l’avantage du vieux célibataire… Pas de femmes de ménage qui posent de micros, pas de visiteurs indélicats… scan tous les 15 jours par sécurité… volets en aluminium…

    Elle jeta un coup d’œil au salon. On sentait effectivement qu’une bonne femme de ménage ne serait pas du luxe, mais elle ne releva pas. Elle se lança…

    – Tu sais, quand tu m’as recrutée, tu as éveillé en moi la corde patriotique : une grande nation, un idéal, une lutte pour la paix…

    – Et tu doutes d’être toujours dans cet horizon ?

    – Quand nous nous concentrons sur les pays de l’Est, même depuis le réchauffement des relations, c’est simple… Mais quand nos objectifs sont plus flous, visent des intérêts français, conduisent à la mort d’innocents, j’exécute. Je garde cependant sur la langue un goût amer…

    – Depuis quand as-tu des doutes ?

    – La semaine dernière… On m’a envoyée en Provence… tuer un vieil homme et son jeune petit-fils. Il avait plus de 90 ans et le jeune homme à peine plus de 18 ans… Il n’avait pas une tête d’espion russe…

    – Quel était le nom de code de l’opération ?

    – Vectorine…

    – Je n’en ai jamais entendu parler. Je vais me renseigner. Probablement un code spécial, issu par le DCO.

    – Il me semble que c’est en lien avec l’accident du Rafale, précisa Kim.

    – Ah ! On s’est fait taper sur les doigts par le Président à ce sujet, mais le DCO a plaidé non coupable. Cela dit, cela pourrait faire partie de ces opérations spéciales que lui seul a les moyens de monter.

    – Tu voudrais dire qu’il agirait sans l’accord du Gouvernement ?

    – Il y a toujours une zone de non-droit, qui permet d’avoir plus de marges de manœuvre que sur la base des budgets donnés par le Congrès. Dans ce cas, il va falloir que je sois prudent. C’est un champ miné.

    – Laisse tomber ! Cela me confirme simplement une intuition. Ce que j’ai fait à Istres n’était pas « digne » de notre éthique… Il me reste à vivre avec cela et tenter d’oublier.

    – Où pars-tu en vacances ?

    – En Floride, je vais longer la côte avec de vieux amis de « college ». On ira jusqu’aux keys.

    – Cela a perdu le charme des années 30, mais la balade reste magnifique. Détends-toi bien. Et tâche d’oublier cela…Au fait, veux-tu manger un morceau ? demanda Simon.

    – Non désolée, j’ai une correspondance à attraper.

    – J’ai été content de te voir.

    – Merci de m’avoir écoutée. J’avais besoin d’en parler. Ce foutu silence m’oppresse. Mark est sympa, mais il n’est pas du genre à se poser de questions. Il me semblait que tu serais plus réceptif.

    – Tu sais, j’en ai vu d’autres et il est temps que je me retire. Il y a des soirs où je me pose pourtant les mêmes questions que toi. À force de vivre en marge de la vie normale, on perd ses repères…

    – Tu es un type bien…

    – Toi aussi

    Ils se donnèrent une dernière accolade. Kim s’abandonna une fraction de seconde dans ses bras puis se ressaisit. Il était un peu comme le père qu’elle aurait voulu connaître. Le sien était parti trop vite, disparu, suite à une embuscade au Vietnam. Il n’était plus qu’un souvenir diffus…

    En sortant, elle essuya une larme. Cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps d’être émue par quelque chose. Son entraînement avait cassé tout cela. Cependant, elle savait que derrière son regard dur, sa féminité restait tapie. Elle secoua les épaules. Dans l’avenue, un taxi approchait. Elle le héla et lui demanda de la conduire à Dulles. À 22 h, elle s’envolait pour Miami où l’attendaient Ken et Philip.

    11 H 00, PLACE DE LA CONCORDE

    - Bonjour Amiral, dit Truchard en pénétrant dans le bureau de son chef.

    - Bonjour Didier. J’ai une question délicate.

    - Je vous écoute.

    - L’USS Michigan !

    - Oui, j’y pense aussi. Il a coulé à Gibraltar avec les preuves.

    - Et sa propulsion nucléaire.

    - Je pense que les Américains ne vont pas tarder à le récupérer.

    - On peut faire quelque chose ?

    - Difficile à dire. On pourrait essayer, mais le sous-marin russe rôde encore. Vous ne voulez pas risquer un autre bâtiment sur la zone !

    - Je pensais à un SNA.

    - On peut toujours, mais si l’on respecte le code de l’OTAN, il va falloir déclarer sa présence, ce qui veut dire dévoiler nos intentions. Sans compter que les Russes eux-mêmes peuvent l’apprendre.

    - Vous recommandez la prudence.

    - Il faudrait que le système de surveillance de nos jeunes amis soit opérationnel.

    - C’est pour quand ?

    - Novembre, d’après Thilem.

    - Alors, attendons !

    - On peut toujours chercher en Russie, essayez d’en savoir plus avant de risquer un bâtiment.

    - Commencez par cela. Mais envoyez quand même l’Améthyste à proximité de la zone, sans prévenir l’OTAN ! Qu’il écoute discrètement ce qui se passe et me rende compte.

    - Bien, Amiral.

    Truchard sortit et se dirigea vers son bureau. Il lui fallait transmettre l’info à Toulon où le SNA était en fin de révision. Puis il passa un coup de fil. Le Colonel lui devait bien cela.

    Une heure après, il attendait Jacques Sollin. Enseigne de vaisseau sur la Jeanne quand il commandait le bâtiment, Sollin avait fait une carrière fulgurante dans la Marine avant de passer à la D.G.S.E. Il regarda sa montre. Il ne devait plus tarder. On frappa à la porte.

    - Jacques, dit-il en se levant.

    - Ravi de vous revoir,

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