Plutôt que de recevoir le JDD dans son bureau du rez-de-chaussée de l’hôtel de Brienne, Sébastien Lecornu a préféré monter d’un étage pour répondre à nos questions dans ce qui fut le bureau du général de Gaulle dès les premiers jours de la Libération. Nucléaire, services secrets, Chine, indépendance et souveraineté, le message était sans ambiguïté : la France est un bon allié, mais elle décide pour elle-même en fonction de ses propres renseignements.
Quelle analyse faites-vous des fuites aux États-Unis d’informations sensibles en rapport avec la guerre en Ukraine ? Ont-elles un impact sur l’action des alliés de l’Ukraine comme la France ?
La révélation de documents classifiés est un acte grave. Par principe, je ne commente pas d’informations issues de fuites car, au milieu de ce flux, certaines d’entre elles peuvent être falsifiées et distillées à des fins de manipulation. Mon homologue américain a souhaité me parler immédiatement après la révélation des fuites. Elles ne compromettent pas l’appui de la France à l’Ukraine et ne remettent