Il veut « provoquer un choc » dans le pays. Entouré de ses services de renseignement, Gérald Darmanin lance son offensive publique contre les Frères musulmans. Il n’est certainement pas le premier à s’inquiéter du sujet déjà bien exploré – parfois dans l’indifférence ou l’invective –, mais il compte bien user du poids de sa fonction dans la bataille.
Emmanuel Macron a réuni un Conseil de défense avant de confier au préfet Pascal Courtade – actuellement délégué à l’égalité des chances de la préfecture des Yvelines – ainsi qu’à l’ambassadeur François Gouyette – en poste en Algérie jusqu’en 2023 – la rédaction d’un rapport public sur la menace que représente cette confrérie en France. Les auditions s’apprêtent à commencer, le rapport est prévu pour l’automne. Dans l’entourage du ministre de l’Intérieur, on précise d’emblée : Le ministre de l’Intérieur lui-même liste les initiatives déjà prises, notamment depuis la loi séparatisme, pour contrer cette stratégie de conquête islamiste de la France. Fermetures de mosquées ou d’écoles, saisies d’avoirs, expulsions d’imams, contrôle des financements étrangers… L’heure est à la démonstration de détermination. Que faut-il donc de plus ? , entame le ministre. Élus, magistrats, journalistes, universitaires… Le but, selon ses mots, est désormais à une . Gérald Darmanin, qui rappelle être lui-même petit-fils de musulman, insiste