Voyage au bout de l’Affaire
Il ne faut pas toujours se fier aux preuves. Promu à la tête du contre-espionnage français, le colonel Picquart (Jean Dujardin, très convaincant) découvre à sa– adapté du roman de Robert Harris – s’avère un film passionnant car Polanski a l’intelligence de ne pas se concentrer sur les seuls faits. Empruntant volontiers au cinéma de genre (thriller, film d’espionnage, d’investigation…) pour éviter l’académisme, le cinéaste raconte l’Histoire, en restant à échelle d’hommes, avec leurs failles. Le cinéaste du n’est jamais aussi bon que lorsqu’il montre des individus retranchés, en proie à la paranoïa et il y a, dans la première partie de , des relents kafkaïens très intenses – notamment si l’on songe, évidemment, à certains épisodes de la vie du réalisateur. Passionnant sur le fond et limpide dans sa narration, le long-métrage souffre toutefois de dialogues parfois trop explicatifs. La reconstitution, gâchée par l’abus de postiches et des incrustations numériques peu satisfaisantes, tue la crédibilité de certaines scènes. Il faut décidément se méfier des faux…
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