Les gendarmes s’exposent
Figure à la fois essentielle et anonyme du territoire français, le gendarme occupe une place singulière dans le paysage audiovisuel. De simple figurant, il a pris du galon au fil du temps pour se hisser au premier plan. Dans une scénographie qui rappelle les plateaux de cinéma, l’exposition questionne cette image recomposée par le truchement des écrans. « Nous avons délibérément écarté les documentaires, qui cherchent à coller au plus près de la réalité, pour privilégier le “mentir-vrai” de la fiction, avec son lot de partialité, de mauvaise foi, voire parfois même de malhonnêteté », précise Bernard Papin, le commissaire général de cette rétrospective. Déclinée en cinq parties thématiques, elle inspecte les différents mécanismes qui ont fini par forger l’identité visuelle du gendarme. Au fil des salles, une soixantaine d’œuvres sont représentées via des photos de tournage, des extraits de film et quelques objets historiques : la vraie carabine de Gaston
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