Se battre à l’abri d’un écran d’ordinateur, depuis une station de contrôle, en pressant un bouton pour abattre sa cible située à des milliers de kilomètres... est-ce vraiment faire la guerre ? “Il y a cette idée de ‘tampon moral’, selon laquelle la distance entre l’opérateur et la personne ciblée faciliterait le passage à la violence en diminuant la conscience de l’acte de tuer”, analyse Amélie Ferey, chercheuse à l’Institut français des relations internationales (Ifri).
Tels des robots, les pilotes de drones armés n’auraient donc pas d’état d’âme, comme s’ils étaient dans un jeu vidéo ? “Cet argument a[en réplique aux attentats du 11 septembre 2001, NDLR], ”, avance la chercheuse.