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C’est, en µg/l d’urine, la concentration moyenne de cadmium détectée chez les Français entre 2014 et 2016, selon le rapport de Santé publique France en 2021. Le seuil toxicologique est de 1 µg/l d’urine.
C’est un métal lourd classé cancérigène. Présent naturellement dans l’environnement, mais aussi dans les engrais, il est absorbé par les racines des plantes. Il se retrouve donc dans notre alimentation et nos organismes, où aujourd’hui il atteint des taux préoccupants. Pourtant, son nom ne vous dira probablement rien. Cette substance, c’est le cadmium, un fléau invisible que les autorités sanitaires françaises entendent combattre. Fin 2023, un rapport de la Plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire (SCA) dressait ainsi une liste de recommandations à l’ensemble des acteurs du secteur, afin de mieux traquer et détecter ce métal hautement toxique.
Une nécessité : dès 2011, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) trouvait du cadmium dans près de 80 % des échantillons alimentaires testés. “Or cet élément est relativement mal évacué par l’organisme, ce qui fait, souligne Jean-Yves Cornu, chercheur à l’unité Interactions sol plante atmosphère (ISPA) de l’Inrae à Bordeaux. Une exposition chronique au métal, qui persiste entre 10 et 30 ans dans notre corps, peut alors conduire à une dégénérescence osseuse et à l’altération des fonctions rénales.