Se lever, prendre une douche, et déjà les fibres du pyjama, celles des draps ainsi que les micro-plastiques des cosmétiques sont évacués dans le réseau des eaux usées. S’habiller, et au passage respirer quelques fibres synthétiques qui viendront s’installer dans les poumons. Ouvrir la fenêtre pour aérer et l’échange se fait entre ces microparticules issues de l’intérieur de la maison et celles venant de la circulation automobile, dehors. La Commission européenne souligne que le passage aux voitures électriques, plus lourdes en moyenne de 40 % que les voitures thermiques, engendrera davantage de particules par usure des pneus et des freins. Cette pollution est estimée être 2 000 fois plus importante que celle des gaz d’échappement, en nombre de particules émises (étude Emissions Analytics). Les industriels travaillent donc à des pneus s’usant moins, et les voiries testent les enrobages “verts”.
Toutes ces particules voyageront jusqu’à l’océan, que ce soit par voie aérienne ou en suivant le chemin de l’eau. Une étude australienne publiée début 2023 mesurant les microplastiques dans les sept cours d’eau de la ville d’Adélaïde est éloquente : explique Sophie Leterme, directrice de recherche en nanotechnologies à l’université Flinders (Australie). Ces fibres ont une forte toxicité du fait de leur forme, elles sont abrasives et restent plus