La face cachée du monde : entre mythes et réalités

Par Philippe Gauthier

Plongez dans les labyrinthes insondables de la géopolitique, dans l'énigme de l'économie mondiale et dans les structures de pouvoir insaisissables. "LA FACE CACHÉE DU MONDE : ENTRE MYTHES ET RÉALITÉS » est une odyssée audacieuse et révélatrice, s'aventurant dans les terres controversées et souvent incomprises de notre ère contemporaine. Avec une audace insubordonnée, vous naviguerez à travers des sujets variés, depuis les manipulations occultes de la Central Intelligence Agency (CIA) jusqu'aux voiles obscurs qui couvrent la gestion de l'argent dans le monde arabe, de la possibilité d'un effondrement des États-Unis à la mécanique secrète de la préservation des fortunes. L'auteur déploie devant vous des vérités inattendues, comme le jour où Pepsi s'est hissé au rang de sixième puissance maritime, annonce le crépuscule imminent de l'empire du dollar, et démantèle des idées préconçues telles que la pénurie d'eau potable ou l'illusion du quotient intellectuel. Il révèle également le rôle fondamental de l'espionnage dans les rouages de la politique internationale et la puissance insoupçonnée de la visualisation dans la réussite. "LA FACE CACHÉE DU MONDE : ENTRE MYTHES ET RÉALITÉS" sera une invitation à l'interrogation, au questionnement et peut-être même à la remise en question de vos certitudes. Ce livre est conçu pour ceux qui portent un regard curieux sur le monde qui les entoure, ceux qui sont prêts à embrasser une perspective plus vaste et plus nuancée des dynamiques de pouvoir qui trament notre réalité. Préparez-vous à voir au-delà du masque et à percer les mystères qui se dérobent derrière la face cachée du monde.

• Langue: Français
• Éditeur: Philippe Gauthier
• Date de sortie: 9 août 2023
• ISBN: 9798223620884

Aperçu du livre

Pourquoi l'Agence Centrale de Renseignement (C.I.A) est-elle impliquée dans un nombre significatif d'actes répréhensibles ?

La question de savoir pourquoi la CIA a été impliquée dans divers incidents au fil des décennies est moins une interrogation journalistique qu'une problématique sociétale et politique. En référence à la philosophie de Machiavel selon laquelle la fin justifie les moyens, on pourrait se demander si la Guerre Froide a pu servir de prétexte à toutes les interventions de la CIA.

Cependant, l'aspect le plus intrigant est peut-être comment l'agence réussit à se placer constamment du bon côté de l'histoire, notamment par le biais d'un contrôle certain sur les médias. L'Opération Mockingbird, qui a été déclassifiée et officialisée, en est un exemple frappant. Elle a révélé que la CIA avait infiltré des salles de rédaction et utilisé les médias pour orienter l'opinion publique. Il est notable que le terme complotiste, bien que préexistant, est devenu particulièrement en vogue après l'assassinat de Kennedy.

Dans ce contexte, toute tentative de discréditer la CIA ou de suggérer son implication dans des événements controversés a souvent été réprimée avec ce label de complotiste. Robert Kennedy, le neveu du président assassiné, a publiquement affirmé que la CIA était selon lui le principal suspect dans l'assassinat de Kennedy. Pourtant, l'étiquette de théorie du complot persiste.

Il est donc important de se demander pourquoi l'histoire officielle ne mentionne pas ces aspects plus sombres et controversés. En face de ces agences potentiellement controversées et suspectes, on retrouve une tendance à marginaliser et à discréditer ceux qui émettent des doutes, une stratégie que le philosophe français Alexis a qualifié de complot-sophisme, c'est-à-dire l'usage de l'accusation de complotisme comme tactique pour éviter de répondre à des arguments solides.

Finalement, il est important de rappeler que de nombreuses théories du complot se sont avérées authentiques par la suite. Par exemple, une minorité de personnes continuent de penser que les Russes ont saboté leur propre gazoduc dans le cadre de l'affaire Nord Stream.

La CIA réussit à se positionner constamment du bon côté de l'histoire principalement par son influence sur les médias, comme révélé par l'Opération Mockingbird. Il n'y a aucune raison de croire que cette pratique a cessé depuis. L'implication des médias dans la promotion de la guerre en Irak en est un exemple. Pendant cette période, une organisation dénommée Campus Watch, fondée par Daniel Pipes, stigmatisait tout universitaire qui s'opposait à la guerre en Irak en 2003. Campus Watch ressemble aux tactiques d'intimidation intellectuelle récurrentes.

La question est de savoir si la fin peut toujours justifier les moyens. Il n'y a pas eu une seule décennie depuis la création de la CIA sans qu'elle ne soit impliquée dans des activités discutables. Celles-ci ont été révélées par diverses sources, notamment Seymour Hersh, les Pentagon Papers, Julian Assange et Edward Snowden.

Pour comprendre pourquoi, nous devons adopter une approche structuraliste, en examinant les structures plutôt que les individus. La CIA opère dans la clandestinité. C'est une réalité à comprendre.

Le slogan de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) de la France, Partout où nécessité fait loi, pourrait s'appliquer à la CIA. Cela signifie qu'ils sont prêts à enfreindre la loi si cela est jugé nécessaire. Le travail d'espionnage et de contre-espionnage est souvent une affaire de nécessité, comme l'a bien expliqué l'ancien officier de renseignement Alain Chouet dans son livre Sagesse de l'espion.

Cependant, en écartant toute la diplomatie et la propagande, il est essentiel de se concentrer sur les structures et les méthodes de ces organisations.

Écartons les aspects diplomatiques, propagandistes ou les éléments de langage et regardons la situation de manière pragmatique. La CIA opère clandestinement, et ses agents à l'étranger agissent souvent en dehors des lois, ce qui peut les faire considérer comme criminels. De plus, ils sont fortement encouragés à agir de manière criminelle.

Ainsi, il est parfois nécessaire pour eux de collaborer avec des organisations criminelles afin d'infiltrer un pays. Par exemple, l'Office of Strategic Services (OSS) a utilisé la Cosa Nostra et la mafia italo-américaine pour faciliter le débarquement en Sicile lors de l'opération Husky. C'est pourquoi le général Patton a pu progresser rapidement en Sicile. L'OSS a également placé des mafieux à des postes clés dans des zones occupées, comme en Sicile, où des figures du crime organisé telles que Calogero Vizzini et Vito Genovese ont accédé à des postes de pouvoir.

Cela a pour conséquence que certains pays sont obligés de contrôler leur crime organisé. Par exemple, Vladimir Poutine en Russie contrôle de manière plus ou moins officieuse la majorité du crime organisé russe pour prévenir toute infiltration. De même, le Parti communiste chinois contrôle l'essentiel des triades pour éviter toute infiltration. C'est pourquoi, lors de révolutions colorées à Hong Kong, la CIA ne peut pas passer par les triades, mais par des ONG. Les triades, contrôlées indirectement par les services chinois, répriment massivement ces mouvements.

Cependant, les triades ont parfois montré une certaine indépendance. Par exemple, lors des événements de la place Tian'anmen, plusieurs triades ont participé à des opérations d'exfiltration de dissidents vers l'Occident en liaison avec la CIA ou d'autres services occidentaux. On estime qu'environ 400 leaders de l'opposition ont trouvé refuge en Occident grâce à l'aide des triades.

En France, nous avons aussi connu ce genre de situation, comme avec Charles Pasqua, qui était publiquement associé avec Achille Peretti, maire de Neuilly, pour maintenir une main de fer sur le milieu criminel. En parlant de main de fer, nous pourrions également mentionner Gaston Defferre, qui contrôlait le milieu, mais plus du côté du Parti Socialiste.

En Italie, il existe également un contrôle politique du crime organisé, parfois via l'OTAN, parfois via la CIA, et parfois via d'autres réseaux, comme la célèbre et désastreuse loge P2, fondée par Licio Gelli. Celui-ci a été caricaturé dans le film Le Parrain III, où un personnage portant son nom apparaît.

C'est intéressant de mentionner Giulio Andreotti, qui a eu de nombreux surnoms tels que le Pape Noir, Belzébuth, La première lettre de l'alphabet, etc. Il y a un très bon film sur lui, mais qui ne mentionne étrangement jamais la CIA. Lorsque sa carrière a chuté, il a décidé de tout révéler sur les réseaux Stay Behind de la CIA, également connus sous le nom de Gladio.

Ces réseaux Stay Behind étaient des réseaux de résistance mis en place au cas où un pays deviendrait communiste pendant la Guerre Froide. Ils étaient présents en Turquie, en Grèce, en Italie et même en France. Le film Mort d'un pourri avec Alain Delon et Klaus Kinsky en parle très bien.

Ces réseaux Stay Behind étaient censés rester en place dans les pays qui deviendraient communistes à la suite d'élections, comme ce fut le cas à Bologne, surnommée la rouge (et ce n'est pas à cause des briques !). Ces réseaux comptaient d'anciens fascistes, comme Delle Chiaie, un personnage vraiment abominable. Daniel Ganser en parle très bien.

Giulio Andreotti, un catholique fervent, a décidé en 1991 de tout dévoiler sur ces réseaux, et la CIA l'a alors abattu. Mais quand la CIA vous abat, ce n'est pas nécessairement physiquement.

Autant que possible, ils préféreront vous abattre d'une autre manière, par ce qu'on appelle caractère assassination. C'est beaucoup plus efficace. Typiquement, des dossiers vont ressortir sur vous, ce qui permet