Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Icehouse Alley
Icehouse Alley
Icehouse Alley
Livre électronique69 pages44 minutes

Icehouse Alley

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Big Daddy Nord, Paddy O’Sullivan, The Place, la mission Pain et Vin, Mike’s Pool Hall... et la Lancia rouge. North Beach et la baie de San Francisco au temps des beatniks comme vous ne l’avez jamais lu avant.

LangueFrançais
Date de sortie30 sept. 2012
ISBN9781301854301
Icehouse Alley
Auteur

Erich von Neff

Erich von Neff is a San Francisco longshoreman. He received his masters degree in philosophy from San Francisco State University and was a graduate research student at the University of Dundee Scotland.Erich von Neff is well known on the French avant-garde and mainstream literary scenes. He is a member of the Poetes Francais ,La Societes des Poetes et Artistes de France, Vice Chancelier de la Federation Poetique de Saint Venance Fortunat, and Membre d'honneur du Caveau Stephanois.He has had the following publications in France (en français):Poems: 1303Short Stories: 318Small press books 9Books 1Prix (Prizes) 26Erich von Neff's novel "Prostitutees au bord de La Route" (Prostitutes by the Side of the Road) was published by "Cashiers de Nuit" (1999) with a grant from Centre Region des Lettres de Basse-Normandie.Erich von Neff's book of poems "Les Putains Cocainomanes" (The Cocaine Whores) was published by Cahiers du Nuit, 1998. "Les Putains Cocainomanes " was discussed on 96.2 FM, Paris, 1998 by Marie-Andre Balbastre, Poem # 45 was read.Several poems from "Les Putains Cocainomanes "were read at the Cafe Montmarte in Paris,2010. Several poems from "Les Yeux qui faiblissent ont faim de la vigilance eternelle de la verite "were read at the Cafe Au soleil de la Butte in Paris, 2014. Poems from " Un Cube chrome a l'interieur d'une coquille d'oeuf cassee" were read at the Cafe Au soleil de la butte" in Paris 2014.A Trophée Victor Hugo was awarded to Erich von Neff's novel "Une Lancia rouge Devale Lombard Street a tombeau ouvert," (The Red Lancia Roars Down Lombard Street), 1998. Several poems from my "Le Puttane della cocaina" (The Cocaine Whores) were read by Giulia Lombardo at the Caffe Litterario in Rome, at the Caffe Palatennistavolo,Teni Italy & Caffe degli artisti in Milan, Bookbar in Rome, Bibliocafe in Rome , and in five other Italian cafes in Italy,2014. Several poems from my "Le Puttane della cocaina" were read by Giulia Lombardo at the Caffe Palatennistavolo,Terni Italy in February ,6 readings in May 2015, 3 readings in June 2015, 2 readings in July, 4 readings in August, 4 readings in September,3 readings in October, 5 readings in December, 2015. 2 readings of my "Le Puttane dela cocaina"were read by Giulia Lombardo at the,Caffe Palatennistavolo,Terni Italy, January 2016. 2 readings of my "Le Puttane della cocaina" were read by Giulia Lombardo at the Caffe Palatennistavolo, February 2016. My poetry book "Un Cube Chrome a L'Interieur d'une Coquille d'Oeut Cassee "was published by Henri Tramoy editeur of Soleils et Cendre, France,2016. In 2018, 30 short stories and 3 poems were published in Russian magazines. In 2019 my book of poems Le Cabaret de la Souris Rugissante ( The Cabaret of the Roaring Mouse) was published by Atlier de l'agnew, editor Francoise Favretto. Le Cabaret de la Souis Rugissante was awarded a Trophee Edgar Allen Poe by Simone Gabriel editor of Cepal magazine.Le Cabaret de la Souris Rugissante was read by my translattor Jean Hautepierre at L'Autre Livre bookstore in Paris on September 5th.It was also read by Jean Hautepierre at the Cafe de la Marie in Paris on October 15th. It was read by the French actor Sebastien Bidault at the Bar-Restaurant du Palais in Paris on December 18th. There were four good reviews. In 2023 6 Affaires Resolues par Frieda et Gitta was published by Editions Unicite.

En savoir plus sur Erich Von Neff

Auteurs associés

Lié à Icehouse Alley

Livres électroniques liés

Fiction historique pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Icehouse Alley

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Icehouse Alley - Erich von Neff

    La Lancia rouge vrombissait à travers Lombard Street, la rue la plus tortueuse du monde. J’accélérais, je décélérais en glissant sur le sol de briques, lissé par la brume du soir. J’ai traversé Tuscany Street ; je roulais vers le vieux marché en gros, à Icehouse Alley.

    Ça bouchonnait, avec les camions qui allaient vers les entrepôts des docks. Il y en aurait davantage au matin. Je me suis garé dans Commerce Street. J’ai marché le long des docks éclairés, où des hommes qui parlaient fort en italien poussaient des chariots chargés de fruits et légumes.

    L’odeur des légumes pourris, dans les bacs à ordures, se mélangeait, sans être dominée par elle, à l’odeur des entrepôts et des camions remplis de produits frais. Des morceaux de fruits et de légumes pourris traînaient sur le trottoir.

    Un homme corpulent et de grande taille se trouvait là, à côté d’un entrepôt abandonné : Big Daddy Nord. L’homme était censé vous examiner quand vous entriez dans son entrepôt. Je suis passé, inaperçu, par la porte latérale de l’entrepôt. Peut-être était-il sorti respirer un peu d’air frais.

    J’ai cligné des yeux, essayant de les habituer à l’obscurité. Des fils caressaient mon visage. Je suis parti dans une autre direction. Des fils continuaient à caresser mon visage. J’ai tiré sur quelques-uns ; ils se sont cassés.

    J’ai continué à petits pas, avec précaution. J’ai trouvé les fils moins agaçants. Parmi eux, je commençais à rencontrer des mobiles de papier mâché et de fer-blanc.

    J’étais maintenant guidé par le scintillement des bouts de cigarettes et des joints qui par instants dans l’ombre faisaient des arcs de lumière, brillant plus fort à chaque bouffée – puis on les faisait passer à une main qui était restée en attente.

    Des jambes en justaucorps noirs apparaissaient comme des ombres vacillantes, distendues, qui s’allongeaient sur le sol. J’évitais de marcher sur elles.

    J’avais d’abord trouvé les fils ennuyeux, puis sensuels. Mais dès que je m’étais habitué à cette sensation, je fus interrompu par un mobile en papier mâché ou en aluminium. Je sentais leurs formes d’ensemble, mais je pouvais seulement les imaginer. Ils semblaient être des trous au milieu d’un espace sensuel.

    Des chuchotements, des mots prononcés doucement accompagnaient le scintillement des cigarettes. Bien que vêtu des pieds à la tête, je me sentais nu au milieu d’une scène, alors qu’il était peu probable qu’on m’accorde la moindre attention, ou même que l’on me voie clairement. Je cherchais un emplacement entre les bouts de cigarettes qui scintillaient. Mais je continuais à déambuler, interrompu par les mobiles d’aluminium et de papier mâché, vers ce qui paraissait être un coin isolé dans l’entrepôt. En effet, dans ce renfoncement je ne pouvais plus voir la lumière des cigarettes. Je continuais à me cogner sur les mobiles que désormais je cherchais instinctivement, ainsi que des points de référence.

    Je me suis assis près d’une lumière rouge, du tabac brûlant. Je sentais la chaleur d’un corps. Une jambe, dont le mollet était replié sous la cuisse, se redressa. Les planches du sol craquaient légèrement.

    Je regardais la lueur des cigarettes, près de moi. J’écoutais le bruit calme que faisait la succion d’une bouffée. La lumière s’approcha de moi et je reçus une joute d’électricité sexuelle quand des doigts féminins touchèrent mes lèvres. Bien que n’étant pas fumeur, j’ai tiré deux ou trois bouffées. Les doigts restaient pressés sur mes lèvres, longues décharges d’énergie sexuelle.

    Les doigts s’en allèrent. Je suivais des yeux la courbe que dessinait le tabac incandescent. Elle n’éclairait pas les fils, ni les mobiles. Les mêmes doigts me tendaient maintenant une bouteille de vin qui, je le présumais, était passée entre de nombreuses mains. En levant mon bras, j’eus

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1