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Voilà, une fausse histoire vraie: Théâtre
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Livre électronique50 pages33 minutes

Voilà, une fausse histoire vraie: Théâtre

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À propos de ce livre électronique

De leurs histoires vraies est née cette fausse histoire, et de leurs vulnérabilités s’est tracée l’histoire de Jacques qui détricote sa vie au rythme de l’alcool. De leurs routes concrètes a jailli ce parcours théâtral et poétique.
La mise en scène, lors de la création, introduisait un homme, la quarantaine finissant, costume-cravate, classe moyenne-sup, qui, tout en traçant sa vie, se dévêt, se lave et se rhabille. Une mise à nu rituelle dont le seul sujet restera, dans l’écriture comme sur la scène, cette toujours présente vulnérabilité…

À PROPOS DE L'AUTEUR

Stephen Shank a appris à cirer un parquet grâce à madame Andrée ; à coudre un ourlet grâce à mademoiselle Pauwels, à planter une pomme de terre grâce à Marcel, à voir et sentir la différence entre un pronom démonstratif et un pronom possessif grâce à mademoiselle Verdoodt. À poser les questions pointues sur son propre travail grâce à madame Cancelier, à voir le beau en toutes choses grâce à sa mère, et son père, qui lui imprimèrent le goût des mots et de leurs sens multiples, à rire fort et souvent grâce à ses frères et sœurs, à admirer l’homme grâce à Jacques et Jean. Il a appris à jouir de l’instant et à ne pas juger grâce à ses enfants. Grâce à sa grand-mère maternelle, il comprit qu’avoir des grands pieds donne un bon fondement a la vie.
LangueFrançais
ÉditeurLe Cri
Date de sortie9 août 2021
ISBN9782871067511
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    Aperçu du livre

    Voilà, une fausse histoire vraie - Stephen Shank

    Avant-propos

    Jean François Vallette.

    C’est lui qui est au cœur de cette écriture. Lui qui ne croit pas aux frontières, quelles qu’elles soient. Cette fois, géographiques : Bruxelles-Lyon. Ou professionnelles : culture-santé.

    C’est lui qui m’a poussé à trouver une métaphore pour dire la vulnérabilité des êtres. Cette vulnérabilité qui nous poursuit dans nos vies respectives, dans nos métiers, les dépendances pour lui, le théâtre pour moi.

    La démarche fut simple et émouvante : rencontrer et écouter une cinquantaine de personnes. Dix appartenaient au secteur de la santé (alcoologues, médecins généralistes, assistants sociaux, patients). Les quarante autres étaient Monsieur ou Madame tout le monde, de quatorze à soixante dix-huit ans (enseignant, boucher, metteur en scène, directeur d’entreprise, étudiant, comédien, informaticienne, recteur, peintre en bâtiment…). Des hommes et des femmes rencontrés au gré du hasard, au marché, dans la rue, au travail, dans le train, tous se sont prêtés à une douzaine de questions. Tous, tout comme les spectateurs qui ont déjà vécu le spectacle, ont connu un avant-alcool et un après-alcool. À ma surprise, tous avaient des sentiments forts, des expériences dures, un désir de la fête, et tous avaient été touchés, de près ou de loin, par ce grand tabou de notre société, la dépendance à l’alcool.

    De leurs histoires vraies est née cette fausse histoire, et de leurs vulnérabilités s’est tracée l’histoire de Jacques, qui détricote sa vie au rythme de l’alcool. De leurs routes concrètes a jailli ce parcours théâtral et poétique.

    La mise en scène, lors de la création, introduisait un homme, la quarantaine finissant, costume-cravate, classe moyenne-sup’, qui, tout en traçant sa vie, se dévêt, se lave et se rhabille. Une mise à nu rituelle dont le seul sujet restera, dans l’écriture comme sur la scène, cette toujours présente vulnérabilité.

    Stephen Shank

    La première fois ?

    Je pense que je devais être lycéen, j’avais seize

    ou dix-sept ans.

    C’était chez des potes.

    On s’est saoûlé pour le plaisir de se saoûler tout en croyant qu’on faisait quelque chose de défendu…

    Un peu.

    Et puis après ça a mis longtemps.

    Longtemps, longtemps.

    J’ai de nouveau pris une cuite terrible au lycée…

    À la suite d’une fête de chorale qui m’a obligé à dormir au lycée

    et m’a mis en état d’insulter les prêtres, les profs, le directeur même,

    et de prendre une grande revanche sur

    « Dieu, je ne sais quoi. »

    Le curé, mon prof de français, m’a donné sa chambre et est allé dormir ailleurs

    … par peur de lui-même je crois.

    J’ai senti sa peur.

    Et après je me suis mis à boire du lait et du coca

    jusqu’à ce que je débarque ici, dans ce milieu où on a tout de même une tendance à boire

    de temps en temps.

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