Itinéraire d'un sale gosse… De 7 à 77 ans: ou l’art de croquer la vie à belles dents
Par Jacques Charon
()
À propos de ce livre électronique
J’ai au moins appris que la norme est suspecte et que l’on peut être « hors normes » sans être pour autant anormal.
Chacun d’entre nous est une exception. Les pataphysiciens l’ont bien compris quand ils disent « La norme est une exception ».
Enfin, Raymond Queneau confiait un jour à son ami Claude Daubercies : « Écrire, c’est marcher devant son ombre ».
Lié à Itinéraire d'un sale gosse… De 7 à 77 ans
Livres électroniques liés
La douche à la naphtaline Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationViens! Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSang vie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDu Carmel au bordel Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationGens de Dublin Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Habitants de Dublin (traduit) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Claque et le Bonbon ! Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSans un bruit Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Confessions Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationD'une nuit blanche d'automne à une aurore pourpre d'autan Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Confessions Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Incroyablement Mal Ecrit & Terriblement Consensuel Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'homme qui n'embrassait pas les femmes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMon oncle et mon curé; Le voeu de Nadia Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Vie en fleur Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLaisse la pluie pleurer à ta place: Fortuna Beach T1 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationChroniques bernoises: Autobiographie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe livre où un homme sauve son fils Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationYvan ou La structure du hasard Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPresqu'au début de la Colonie... Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMessages de l'au-delà: La renaissance ou la foi dans la vie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationJoëlle et le grand brun Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Rawette: La Seconde Guerre mondiale à travers les yeux d'une petite fille Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationConfessions Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationŒil du Pouvoir Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationTous nos corps Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'enfant maudit Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe coeur cambriolé Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationJ’ai couru après la mer, j’ai couru après l’amour: Roman Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUne existence comme les autres…: Roman Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Mémoires personnels pour vous
Les sept piliers de la sagesse: Le récit autobiographique des aventures de Lawrence d'Arabie Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Les Contemplations Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationChroniques d'une libertine: Témoignage Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPensées pour moi-même Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPensées pour moi-même: l'autobiographie philosophique et stoïcienne de l'empereur Marc Aurèle Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationWalden Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationStick Action Spéciale: Un opérateur du 1er RPIMa raconte Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Possédé par un djinn: Une victime raconte son enfer Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5GIGN : confessions d'un OPS: En tête d’une colonne d’assaut Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Maman noire et invisible: Grossesse, maternité et réflexion d'une maman noire dans un monde blanc Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Le mensonge: L'affaire du maire de Vence accusé injustement du viol de son petit-fils Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Ma vie de maîtresse SM: Entre érotisme et sensualité Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSouvenirs sans gloire: Les confessions d'un pilote de ligne Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationJ'ai survécu à l'Holocauste: Le récit émouvant d'une survivante de Bergen-Belsen et camarade d'Anne Frank Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationVictime d'un accro au sexe: Manipulée par amour Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationVictor Hugo: Les récits de voyage: L'Archipel de la Manche + Le Rhin + Voyage aux Alpes + Bretagne et Normandie + Belgique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationIl était une fois...un médécin municipal: fernando Piccirilli Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5Cosa Nostra: L'entretien historique Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Lâcher prise, c'est vivre: Un témoignage bouleversant Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Prostituées alimentaires: Epouses, mères, étudiantes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAmour et courage: Mon histoire de famille et de résilience Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMais que font les francs-maçons en Loge ?: Propos d'un frère, ancien vénérable-maître Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMémoires d'un spéculateur Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa fille pas sympa: La vie chaotique et turbulente d'une jeune autiste Asperger Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5GIGN : nous étions les premiers: La véritable histoire du GIGN racontée par ses premiers membres Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMémoires d’un criminologue: Justice faussée, République dévoyée Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationD'une guerre à l'autre: De la Côte d'Ivoire à l'Afghanistan avec le 2e RIMa Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationChateaubriand: Oeuvres autobiographiques complètes - Mémoires, Correspondances, Voyages: Mémoires d'outre-tombe + Pensées, réflexions et maximes + Sur l'art du dessin dans les paysages + Itinéraire de Paris à Jérusalem et de Jérusalem à Paris + Voyage en Amérique + Lettre à m. De Fontanes… Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes montagnes russes de l'humeur - Le journal intime d'une borderline: Roman Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5
Avis sur Itinéraire d'un sale gosse… De 7 à 77 ans
0 notation0 avis
Aperçu du livre
Itinéraire d'un sale gosse… De 7 à 77 ans - Jacques Charon
Préface
J’ai dessiné (et illustré) ici l’itinéraire de ma vie sinueuse dans le but d’essayer de comprendre ce qui m’est arrivé.
J’ai au moins appris que la norme est suspecte et que l’on peut être « hors normes » sans être pour autant anormal.
Chacun d’entre nous est une exception. Les pataphysiciens l’ont bien compris quand ils disent : « La norme est une exception ».
Enfin, Raymond Queneau confiait un jour à son ami Claude Daubercies : « Écrire, c’est marcher devant son ombre ».
Courage et Bonne lecture.
Jacques Charon
L’enfance et La famille
img2.jpgLES DÉBUTS DE L’EUROPE NAISSANTE
Je suis né 6 mois avant que la guerre ait épuisé ses forces, avant que la tête d’Hitler, déjà mal en point, ait explosée.
Au début des années 50, notre voisin, mécanicien de locomotive à la SNCF comme mon père, était rentré du STO (Service du Travail Obligatoire) en tenant à la main une femme allemande, blonde bien entendu, et charpentée comme un tank Panzer. Cette dernière n’aimait pas du tout lorsque ma mère me qualifiait de « tête de boche » quand je n’étais pas assez « coopérant ». Il aurait mieux valu qu’elle me traite de « tête de mule » car la germanique parlant un français approximatif avec un accent d’Outre Rhin le prenait comme une insulte personnelle venant du vainqueur arrogant. Elle se disait probablement qu’elle n’était pas « boche » mais seulement une citoyenne allemande humiliée qu’il fallait respecter. Ma mère se voyait alors gratifiée de la part de l’épouse teutonne d’une volée d’injures dans sa langue gutturale héritée peut-être de la « Feldgendarmerie ». Ce que je comprenais tout de même c’était que la Greta était franchement grognon. Les sources de conflits venaient sans doute du fait que mon père était un « réfractaire » au STO car il avait considéré que c’était une honte de se soumettre au vainqueur. On ne prépare pas les repas de ceux qui vont te bouffer à coups de canons ! J’ai dû hériter de ce principe vital !
Vive l’amitié franco-allemande !
LE BON DOCTEUR FOUGERON
Quand j’étais petit (au fait, je le suis resté), le médecin de famille venait à la maison pour nous rendre « visite ».
Avant de le recevoir, la maison était nettoyée de fond en comble. Une bassine, une serviette, un savon neuf et un broc d’eau étaient mis à sa disposition. Peut-être allions-nous recevoir un Prince d’Arabie ou en tout cas quelqu’un de très important.
Après avoir laissé sa Frégate Transfluide flambante neuve dans la rue de la cité où nous habitions, le docteur Fougeron arrivait sûr de lui mais cependant sans arrogance.
Il venait alors dans ma chambre où j’étais confiné, lavé des pieds à la tête et dans un pyjama plus propre que neuf. Il s’asseyait sur le bord de mon lit avec un « Bonjour Jacques » de la plus grande civilité.
Il me demandait comment ça allait à l’école. Devant ma réponse « Ça va », il s’enquerrait de ce qui n’allait pas. Quelle question ? « Ben, j’ai mal à la tête, je suis fatigué et j’ai des frissons » lui disais-je avec respect.
Il me demandait alors de baisser mon pantalon, prenait avec précautions mes deux testicules à pleines mains et me demandait de tousser ! Je savais bien que je ne grandissais pas comme ma mère le souhaitait mais quel est le rapport entre la toux, mes couilles et ma taille ? Seul lui et Dieu le savaient ! Puis, il déposait ensuite une serviette sur mon dos et avec son oreille, il me demandait de respirer. Mais qu’est-ce qu’il entend, nom d’une pipe ? Ensuite, il se mettait à jouer du tambour sur mon ventre. Un autre mystère ! Après une courte réflexion, il déclarait : « Bon, tu as la grippe mon garçon. Je vais te donner des cachets et dans deux jours tu n’auras plus de fièvre, dans quatre jours tu n’auras plus mal à la tête et tu seras de retour à l’école la semaine prochaine ! ».
Le mien de diagnostic était fait : ce type est un magicien doublé d’un prophète !
Retour dans la cuisine où il griffonnait une ordonnance à l’aide d’un magnifique stylo à plume. À la vérité, si j’écrivais comme lui à l’école, c’est sûr, j’aurais obtenu un gros zéro et la moitié de la tête à Toto. Au total, je voyais bien que ce gars-là pouvait tout se permettre !
Enfin, venait le moment de l’honorer pour son travail. Ma mère lui tendait un billet. Pour rendre la monnaie, il sortait alors de sa poche une liasse de billets équivalant à plusieurs mois du salaire de mon père. Tout ça sans la moindre gêne.
Bref, voilà un homme respecté, respectable, riche, professionnel et manifestement heureux de vivre.
C’est à ce moment-là que j’ai pris la décision que plus tard, moi aussi, je ferai un métier comme celui-là.
LA MÈRE DE LA MÈRE DE MA MÈRE
Elle a commencé à travailler à l’âge de douze ans en filature et attaquée par un « Mal de Pott » qui lui a laissé un bras tordu : Une arrière-grand-mère courage !
C’est un de ses fils, peintre chez Renault à Boulogne Billancourt, qui la gardait chez lui dans un très petit appartement du 12e à Paris où il n’y avait pas de salle de bain et qui sentait le moisi. Pas besoin d’hospice ou d’EHPAD où l’on meure, comme les autres, à petits feux et seul !
Elle est décédée juste avant ses cent ans dans son fauteuil qu’elle ne quittait plus depuis des années !
Je me souviendrais pour toujours avoir dansé avec elle le jour de mes vingt ans en lui chantant « Voulez-vous danser Grand-mère ? ».
Enfin, c’est elle qui me baptisait de néologismes tels que « Mon Petit Bouzibouille à la Fufu » ou « Mon Petit Maostro, Ututupupe ». J’ai transmis ces jolis noms à mon fils.