Pour terminer la série sur l'accès à la formation continue par les salariés âgés de + de 50 ans, j'ai interrogé Jean-Marie Dubois, chercheur au CEREQ et contributeur avec Christine Fournier d'une étude intitulée :
former les salariés seniors pour les maintenir en emploi : quelle réalité ? 

Bonne question car ce qu'ils ont pu observer fait apparaître une grande divergence entre l'objectif affiché "(la formation est un facteur clé pour favoriser le maintien en emploi des travailleurs expérimentés") et les difficultés rencontrées par les salariés eux-mêmes : 

Le taux d'accès à la formation chute brutalement avec l'âge.
Les inégalités entre ouvriers/employés et cadres/diplômés de l'enseignement supérieur s'aggravent beaucoup avec les années.
Les salariés de 2ème partie de carrière auraient les mêmes souhaits que ceux qui sont dans leur 1ère partie mais en font moins la demande, anticipant un refus.
En effet, beaucoup d'entreprises y sont hostiles, invoquant le coût, le manque de temps et de rentabilité. 

Dans les faits, on ne constate pas d'évolution favorable. La Suède où le taux d'activité des 55-64 ans, largement supérieur au nôtre, est corrélé avec un taux d'accès à la formation jusque dans les dernières années de la vie professionnelle très élevé nous est présentée en exemple mais cette ambition proclamée ne résonne pas dans les faits. 

REFERENCE
Étude du Centre d'études et de recherches sur les qualifications Cereq
Formation continue et parcours professionnels : entre aspirations des salariés et contexte de l’entreprise
p. 83-92
Former les salariés seniors pour les maintenir en emploi : quelle réalité ?
Jean-Marie Dubois et Christine Fournier   

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