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Age de départ à 64 ans : l'allongement de la précarité pour les Ni en Emploi, ni à la Retraite
DePLAFF
Age de départ à 64 ans : l'allongement de la précarité pour les Ni en Emploi, ni à la Retraite
DePLAFF
évaluations:
Longueur:
21 minutes
Sortie:
28 sept. 2022
Format:
Épisode de podcast
Description
Second épisode consacré aux NER, les personnes âgées de 50-65 ans qui ne parviennent pas à se maintenir en emploi, qu’ils soient chômeurs, invalides, bénéficiaires de RSA ou d’autres minima sociaux.
Je poursuis l’entretien avec Annie Jolivet, ingénieure de recherche au CNAM, avec l’objectif de comprendre les conséquences d’un éventuel report de l’âge d’ouverture des droits à la retraite de 62 à 64 ans.
Nous parlons « chiffres » mais pas que.
Les « économies » espérées sur les dépenses versées par les Caisses de retraite sont évaluées à 14 milliards d’euros dans les premières années.
En contrepartie, on prévoit une augmentation des dépenses sociales : ceux et celles qui aujourd’hui ne sont pas en emploi resteront deux années de plus dans leur situation précaire d’entre-deux ; auxquels s’ajouteront de nouveaux allocataires.
On estime à 1,3 milliard les dépenses supplémentaires d’assurance chômage et à 3,6
milliards les dépenses supplémentaires liées aux prestations sociales.
14 milliards à comparer à 1,3 + 3,6 = environ 5 milliards
Et beaucoup d’inconnues non chiffrées sur lesquelles Annie Jolivet attire notre attention.
Les salariés qui ont accepté de quitter leur entreprise en comptant sur les allocations chômage jusqu’à leurs 62 ans se retrouveront-ils à l’Allocation spécifique de solidarité de 62 à 64 ans ?
La promesse de meilleures pensions pour ceux qui travaillent n’est-elle pas illusoire ?
Le retard de deux ans se traduira-t-il par des effets sur l’emploi et le chômage des
travailleurs des autres tranches d’âge (20-50 ans) ?
Est-ce que faire travailler 2 ans de plus les salariés entraînera une dégradation de
leur état de santé général ?
À court terme, et budgétairement parlant, le report de l’âge d’ouverture des droits de 2 ans est certes positif. A condition qu’on décide de ne pas tenir compte des effets très lourds sur les NER dont la situation sera aggravée.
D’autres leviers pour améliorer le taux d’emploi des travailleurs (et, partant, contribuer au rééquilibrage des comptes sociaux) et les conditions de vie et de travail de tous sont envisageables.
Références
Documents du Conseil d'évaluation des retraites du 22/1/22
Effets indirects de l'âge d'ouverture des droits sur les prestations sociales
Estimation des dépenses d'assurance chômage suite à un relèvement de l'âge d'ouverture des droits
Pour ne manquer aucun épisode
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serez prévenu.e de chaque mise en ligne par un message dans votre boîte mail
Pour me faire part de votre avis sur Plaff et sur cet épisode claire.plaff@gmail.com
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Nous parlons « chiffres » mais pas que.
Les « économies » espérées sur les dépenses versées par les Caisses de retraite sont évaluées à 14 milliards d’euros dans les premières années.
En contrepartie, on prévoit une augmentation des dépenses sociales : ceux et celles qui aujourd’hui ne sont pas en emploi resteront deux années de plus dans leur situation précaire d’entre-deux ; auxquels s’ajouteront de nouveaux allocataires.
On estime à 1,3 milliard les dépenses supplémentaires d’assurance chômage et à 3,6
milliards les dépenses supplémentaires liées aux prestations sociales.
14 milliards à comparer à 1,3 + 3,6 = environ 5 milliards
Et beaucoup d’inconnues non chiffrées sur lesquelles Annie Jolivet attire notre attention.
Les salariés qui ont accepté de quitter leur entreprise en comptant sur les allocations chômage jusqu’à leurs 62 ans se retrouveront-ils à l’Allocation spécifique de solidarité de 62 à 64 ans ?
La promesse de meilleures pensions pour ceux qui travaillent n’est-elle pas illusoire ?
Le retard de deux ans se traduira-t-il par des effets sur l’emploi et le chômage des
travailleurs des autres tranches d’âge (20-50 ans) ?
Est-ce que faire travailler 2 ans de plus les salariés entraînera une dégradation de
leur état de santé général ?
À court terme, et budgétairement parlant, le report de l’âge d’ouverture des droits de 2 ans est certes positif. A condition qu’on décide de ne pas tenir compte des effets très lourds sur les NER dont la situation sera aggravée.
D’autres leviers pour améliorer le taux d’emploi des travailleurs (et, partant, contribuer au rééquilibrage des comptes sociaux) et les conditions de vie et de travail de tous sont envisageables.
Références
Documents du Conseil d'évaluation des retraites du 22/1/22
Effets indirects de l'âge d'ouverture des droits sur les prestations sociales
Estimation des dépenses d'assurance chômage suite à un relèvement de l'âge d'ouverture des droits
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Sortie:
28 sept. 2022
Format:
Épisode de podcast
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