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Livre électronique145 pages2 heures

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À propos de ce livre électronique

Une fantaisie humoristique pour les fêtes de fin d'année.
Le cadeau (attention à ce que vous souhaitez)
Joe est le fan numéro un de Noël. Il adore cette fête et a hâte de la passer avec sa femme, Beth, à faire ce qu'ils aiment le plus : manger des tartelettes à la viande, boire du vin chaud, rire et se blottir l'un contre l'autre pendant que la télévision diffuse It's a Wonderful Life (La vie est belle). Cependant, Beth a une idée un peu différente cette année. Elle veut passer un très mauvais moment, sinon pourquoi aurait-elle invité sa mère - la belle-mère démoniaque de l'enfer, qui déteste Noël et tout ce qui s'y rapporte ? En fait, il n'y a qu'une seule chose que la terrible belle-mère déteste plus que Noël... et c'est Joe.

Heureusement, Joe a un allié dans sa guerre contre le monstre aux cheveux orange et au chewing-gum : un Père Noël de centre commercial qui n'est pas du tout ce qu'il semble être. Ce Père Noël plus grand que nature offre à Joe un cadeau magique qui, promet-il, fera disparaître le problème, mais ce colis d'apparence innocente donne le coup d'envoi d'une aventure que Joe n'oubliera jamais. S'il parvient à atteindre le jour de Noël en un seul morceau et à sauver sa femme et son enfant à naître d'une vie en Laponie, il aura appris une leçon d'une importance vitale : il faut faire attention à ce que l'on souhaite... on pourrait bien l'obtenir.

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie13 févr. 2024
ISBN9781667469812
Le cadeau
Auteur

julie Hodgson

I started writing poetry and short stories at the age of 9, a nice way to switch off I guess. Then it just escalated from there. My English teacher at my secondary school Mrs Love was an inspiration to me. In 1985 I moved to Tripoli in Libya, and as the schools did not have any books I started writing for the children of the local British schools. It's amazing that when there are no books you crave anything to read. So we all got together and made something out of nothing. I have continued writing for newspapers, The Times in Kuwait in 89 just before the first Gulf conflict, then, Libya, Sweden, Uk and lots of other countries. And the story could go on and on... I now live in Portugal and I have had many books published in the past and have joined publishers Opera Omnia and they published the first bilingual book back in November 2012. Many of my books are now in several languages.

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    Le cadeau - julie Hodgson

    Le Cadeau

    Par Julie Hodgson

    Tous droits réservés. Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, distribuée ou transmise sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, y compris la photocopie, l'enregistrement ou d'autres méthodes électroniques ou mécaniques, sans l'autorisation écrite préalable de l'éditeur, sauf dans le cas de brèves citations incorporées dans des critiques et de certaines autres utilisations non commerciales autorisées par la loi sur les droits d'auteur. Pour toute demande d'autorisation, envoyez un courriel à l'éditeur, avec objet: A l'attention du Coordinateur des autorisations, à l'adresse ci-dessous.

    Tous droits réservés

    Julie Hodgson © 2016

    Chapitre Un

    Joe était transi de froid. Il tira sur la couette, mais Beth tirait en même temps, si bien qu'il n'avait aucun moyen de pression. La neige tombait depuis quelques jours et ne donnait aucun signe d'arrêt, mais le chauffage central était à fond et on se serait cru en juillet dans la chambre. Ce n'était donc pas la neige blanche et craquante qui se déposait dans l'obscurité derrière la fenêtre qui lui glaçait les os, c'était l'épaule froide dans le lit à côté de lui. Ils s'étaient disputés, il avait perdu et elle lui avait tourné le dos, signifiant que c'était fini. Peu importe qu'il ait encore un million de choses à dire sur le sujet. C'était fini. Il n'avait plus qu'à rester mariner dans le lit glacé jusqu'à ce qu'il soit trop fatigué pour s'en préoccuper et qu'il finisse par s'endormir. Ou bien il pouvait essayer de lui faire un câlin, de gagner du terrain par d'autres moyens et de revenir dans ses bonnes grâces. Cela valait la peine d'essayer, alors il se tourna pour regarder cette épaule froide, mais avant qu'il ne puisse s'en approcher, il entendit : N'y pense même pas. Oui, elle avait fermé boutique pour toute la nuit. Il n'y aurait pas de retour en arrière possible.

    Il était si rare qu'ils se disputent. En fait, cela n'arrivait presque jamais. Ils étaient heureux. Ils étaient mariés depuis huit ans, ils avaient une belle maison dont ils étaient assez jeunes pour profiter, ils sortaient encore le soir et voyaient leurs amis, ils passaient de belles vacances à l'étranger et pouvaient passer des week-ends entiers ensemble à ne rien faire sans se lasser de la compagnie de l'autre. Ils avaient encore plus de raisons d'être heureux maintenant : après presque cinq ans de tentatives, Beth attendait leur premier enfant. Ils avaient prévu d'appeler le bébé Devon, qu'il s'agisse d'un garçon ou d'une fille, d'après son lieu de conception. Joe avait suggéré d'appeler le bébé Travel Inn, pour la touche spécifique, mais Beth lui avait simplement jeté un de ses regards, celui qui dit, tu es très drôle, je t'aime beaucoup, mais pas ça. Il avait essayé de plaisanter pour se sortir de la dispute de ce soir, mais cela n'avait pas fonctionné. Il n'y avait pas de portes dérobées ou d'issues de secours dans cette conversation. Cela ne s'était pas bien passé du tout...

    Elle a besoin de ça, Joe. Je sais que vous ne vous entendez pas, mais...

    C'est un euphémisme. C'est comme dire qu'Alien et Predator ne s'entendent pas.

    Tout ce que je demande, c'est de mettre vos différences de côté pendant une semaine et nous pourrons–

    Une semaine ! Je ne tiendrai pas une semaine, Beth, je le jure. Une semaine ! Et ce n'est pas aussi facile que ça de toute façon. Ce n'est pas moi qui cause les problèmes.

    Il faut être deux, Joe.

    Non, Beth. Ce n'est vraiment pas le cas. Elle ne m'a pas aimé depuis la première fois qu'elle a posé les yeux sur moi.

    Ce n'est pas vrai.

    Non ? Il haussa les sourcils d'un air suppliant. Elle devait au moins reconnaître que c'était vrai.

    D'accord. Mais tu dois être la plus grande personne.

    Pourquoi ?

    Parce que c'est Noël.

    Ce n'est pas une raison. J'ai essayé, ma chérie, j'ai vraiment essayé. J'ai passé des années et des années à essayer, mais il faut se rendre à l'évidence : elle ne m'aimera jamais.

    Elle n'est pas obligée de t'aimer, vous devez juste partager le même espace pendant une semaine. C'est trop demander ?

    Oui, c'était trop. C'était vraiment trop.

    Ce n'est pas comme si tu la voyais le reste de l'année.

    Alors je dois prendre tous mes médicaments d'un coup, pendant toute une semaine !

    Elle n'est pas si mauvaise.

    De nouveau, il la regarda d'un air interrogateur, ce qui la fit revenir sur ce qu'elle disait.

    D'accord, elle est si mauvaise que ça, mais je lui ai dit maintenant, et elle est excitée.

    Excitée ? De quoi ça a l'air ? Est-ce qu'elle a creusé une nouvelle ride ? Est-ce qu'elle a ressemblé un peu moins à Cruella d'Enfer pendant quelques secondes ?

    Tu n'es pas drôle.

    Je n'essaie pas de l'être. S'il te plaît, pense à moi pendant quelques minutes. Je ne tiendrai pas une semaine. Je vais littéralement mourir. C'est ce que tu veux ? Si elle vient pour rester, je mourrai. Je vais simplement mourir. Il espérait que sa voix pleurnicharde fonctionnerait. C'était dégradant, mais c'était tout ce qui lui restait.

    Elle vient, Joe.

    Mais pooooouuuuurquoooooiiiii ?

    Parce que c'est ma mère.

    Puis ce fut là qu'elle commença à bouder, et l'épaule froide, la lampe de son côté éteinte directement. Conversation terminée. Il n'y avait rien qu'il puisse faire de plus. L'heure de la protestation programmée avait sonné et il avait loupé le coche. Tout ce qu'il avait en lui, c'était quelques supplications désespérées, et elles n'avaient pas été entendues. La vie telle qu'il la connaissait était terminée. Elle viendrait pour Noël.

    La belle-mère.

    Si elle était un film, elle serait Misery. Si elle était un dessert, elle serait un soufflé dégonflé. Si elle était une boisson, elle serait un Whiskey Sour¹. Si elle était une couleur, elle serait une construction en béton. Si elle était un livre, elle ne serait pas Guerre et Paix, mais Guerre et Guerre, Puis Encore Plus de Guerre, avec un Paquet d'Insultes et Agrémenté de Roulements des Yeux. Son nom de porno serait Stony Hateful². Sa date de naissance était le six du six, six six six. Et, bien que Beth essaie de le nier, elle avait vraiment détesté Joe dès le premier instant où elle l'avait vu.

    Il avait essayé, il avait vraiment essayé au début, mais c'est il y a environ trois ans qu'il avait simplement cédé et décidé de l'accepter. Il avait essayé d'être gentil avec elle, de tout faire pour elle, de lui faire de la lèche, de lui dire qu'elle avait de beaux cheveux et une belle robe ; quand cela n'avait pas marché, il avait essayé d'être simplement un bon mari pour sa fille, mais en le faisant délibérément devant elle, pour qu'elle puisse voir qu'ils étaient heureux et qu'il n'était pas une sorte de meurtrier à la hache ; lorsque cela n'avait pas fonctionné, il avait essayé de lui tenir tête, de gagner son respect et de retrouver un peu de sa virilité, mais cela n'avait pas fonctionné non plus ; finalement, il en était arrivé à un point d'acceptation : elle ne l'aimait pas et elle ne l'aimerait jamais. Ce qu'il faisait n'avait aucune importance. Il pourrait gagner à la loterie et lui acheter un manoir, il pourrait organiser une fête pour elle et inviter tous ceux qu'elle avait connus, il pourrait écrire une chanson sur elle et la chanter à la télévision à une heure de grande écoute, en se ridiculisant parce qu'il ne savait vraiment pas chanter. Rien de tout cela ne changerait quoi que ce soit. Elle le détestait. Plus tôt dans l'année, il avait espéré avoir fait la seule chose qui lui ferait enfin plaisir ; il lui donnait une petite-fille, mais il aurait pu lui donner une facture de gasoil et un rat mort sur un bâton pour tous les points brownie³ que cela lui rapportait. Beth était celle qui portait le bébé ; son rôle dans cette histoire valait à peine la peine d'être mentionné, alors elle ne l'a pas fait. Elle ne lui a donc pas adressé la moindre félicitation.

    Mais il ne la détestait pas. Il était déterminé à ne pas la haïr. Il ne haïssait personne, ce n'était pas dans sa nature, et il refusait de s'abaisser à son niveau. Non, elle pouvait le haïr autant qu'elle le voulait, il se contenterait de l'accepter. Il y parviendrait bien mieux s'il n'avait pas à partager une maison avec elle pendant une semaine, mais, alors qu'il était allongé dans son lit à côté de sa femme aux épaules gelées, il se promit une chose : quoi qu'il arrive à Noël, il en sortirait grandit. C'était Noël et il voulait en profiter. Il savait qu'il n'y avait rien à faire pour changer la vieille chauve-souris, mais il pouvait garder le contrôle de lui-même et de ses réactions, et il se jura à ce moment-là qu'il ne serait pas vaincu. Il sourirait et serait gracieux, et il refusait absolument de la haïr, car cela le rendrait aussi mauvais qu'elle.

    Ndt:

    ¹ Whiskey Sour: cocktail à base de Bourbon et d'une liqueur amère,  jeu de mot avec la signification de sour

    ²Stony Hateful: Stony est un prénom  à consonance similaire au mot anglais stone signifiant pierre, et Hateful signifie haineuse, odieuse.

    ³ Points Brownie:monnaie imaginaire gagnée par de bonnes actions ou faveurs, les Brownies sont l'équivalent des Jeannettes chez les Scouts

    Chapitre Deux

    Il la détestait. 

    Cela n'avait prit que deux minutes.

    Toute sa détermination avait fondu comme un bonhomme de neige dans un micro-ondes, et il la détestait. C'était officiel.

    Tout avait commencé le dimanche avec le son de la sonnette Jingle Bells qui a retenti dans toute la maison. La semaine précédente, Beth et Joe avaient passé tout le week-end à rendre la maison aussi festive que possible. Ils étaient allés chercher le sapin de Noël tôt le matin, et la maison était déjà transformée par l'odeur fraîche du sapin. C'était officiellement Noël. Ils riaient et sirotaient leur vin chaud en enroulant des guirlandes autour de l'arbre, avec des lumières multicolores et des boules métalliques, se souciant moins de son

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