Terre des rêves - Tome 1 - La quête du passé: Terre des rêves, #1

Par ADIL BEN ALLAL

Une histoire imaginaire qui tente d’évoquer différents sujets liés à notre expérience vécue, dont l’intégrité, l’honneur, la fidélité ... entre autres

Le petit poulain « Lumière » a vécu toute sa vie avec son père dans un endroit isolé. Soudain, les conditions changent et le père disparait alors le fils se trouve contraint de partir à la recherche de son père.

Le poulain rencontre dans son voyage plusieurs personnages, des bons, des mauvais, qui l’aident à comprendre le passé de son père et à vivre des expériences douloureuses et des aventures dangereuses

 Est-ce que « Lumière » pourrait atteindre son objectif ?.

Et comprendra-t-il la raison de l’isolement qu’il vivait avec son père, et la mission pour laquelle il a été préparé ? 

• Langue: Français
• Éditeur: ADIL BEN ALLAL
• Date de sortie: 16 févr. 2024
• ISBN: 9798223363538

Aperçu du livre

Le départ

« Lumière »

Montagne des obscurités

C’est ma mère

L’étranger

Accident bizarre

« Flamme noire »

Les dessins

Tout est question de destin

Le Départ

« Lumière »

Il était une fois, dans la terre des rêves, un jeune poulain nommé « Lumière » vivant avec son père « Rapide » dans une cabane au-dessus d’une petite colline qui surplombe la plage.

« Lumière » était d’une blancheur inégalée. Alors que son père, était plutôt noir, musclé, plus rapide que le vent, rusé, sage, il restait pendant des heures et des heures face aux étoiles de la nuit, face aux vagues de la plage ou face aux merveilles de la terre entre plantes et petits êtres.

« Lumière » a vécu orphelin, sans jamais avoir vu sa mère. Il ne savait pas pourquoi elle est décédée, son père n’aime pas en parler et se fâche à chaque fois que « Lumière » lui pose la question.

Le père aimait sa défunte épouse, il parlait beaucoup de ses aventures avec elle, de sa beauté, de sa tendresse et de son courage. Mais son visage triste dissimulait beaucoup de secret que personne ne comprend.

« Lumière » a grandi seul, sans frère, sans ami, sans proche. Il ne connaissait personne dans ce monde autre que son père « Rapide ». C’était pour lui le père, le frère, le maître et l’ami.

Malgré leurs isolements, « Rapide » tenait absolument à l’éducation et l’enseignement de son fils. Il lui a appris l’honnêteté, la sincérité et l’honneur... « Lumière » s’étonnait pourquoi son père insistait tant sur ces vertus, malgré le fait qu’il n’en comprenait pas forcément le sens. Comment pouvait-il comprendre ce qu’est la trahison, le mensonge ou la méchanceté... lui qui ne connaissait personne d’autre que son père ?

Le père a insisté également pour que son fils apprenne l’astronomie, l’océanographie, la polémologie, l’irénologie... et plusieurs langues dont la langue ancienne. Une langue qui a uni, à un moment donné, tous les royaumes de la terre des rêves.

Le fait que le père insiste pour que son fils apprenne toutes ces sciences, à un jeune âge, était surprenant. Comment « Rapide » avait appris lui-même ces sciences ? Et pourquoi insistait-il pour les enseigner à « Lumière », et de cette manière ? Des questions qui épuisaient le poulain. Il n’y trouvait pas de solution si ce n’est une phrase que son père lui répétait souvent « Je suis ton passé et tu es mon avenir ».

Montagne des obscurités

« Lumière » a grandi dans un environnement avec beaucoup d’amour et beaucoup de fermeté. A des époques où on connait tellement de choses et on ignore bien plus. Il connait le passé au même rythme que son père. Mais il y avait bien plus. Le présent et l’avenir n’ont aucun sens si les anecdotes du passé n’étaient pas complétées et qu’il ne découvrait pas le lien entre elle.

« Lumière » a grandi dans un espace vaste et restreint. Vaste comme l’océan et l’horizon, restreint par des frontières forestières entourées de montagnes grandioses, il a le droit d’en gravir quelques-unes, ou il enchainait exercice et entrainement, alors que d’autres lui étaient totalement interdites... notamment, « la montagne des obscurités » comme « Rapide » la nommait.

Pour « Lumière », c’était plutôt « la montagne des interdits ». Il n’a jamais apprécié le nom donné par son père, encore moins les raisons derrière cette interdiction, expliquée par une malédiction venant des mauvais esprits. Toutes les montagnes se ressemblent, celle interdite reste la plus belle et la plus verte. C’est de là que vient la source unique de l’eau potable, dessinant un beau tableau de petites cascades d’une beauté inégalée.

« Rapide » n’était pas autoritaire, bien au contraire. Il était souriant, optimiste, observateur, punissait rarement, se mettait rarement en colère, mais sa colère était féroce. C’est pourquoi « Lumière » a appris à éviter de discuter avec lui à chaque fois qu’il sentait que son père n’était pas prêt.

D’un autre côté, « Rapide » a enseigné à son enfant beaucoup de leçons à propos de la logique, l’argumentation et la persuasion, il lui parlait de différents sujets. « Lumière » a appris également la liberté d’opinion, la valorisation de soi et le sens de la responsabilité.

Mais certains comportements de son père et ses ordres restent obscures et insensés. Et la seule réponse à cela reste « Je suis ton passé et tu es mon avenir ».

C’est ma mère

Le soleil s’est levé sur une nouvelle journée de routine, comme à l’accoutumée, les deux chevaux se sont réveillés et se sont dirigés vers la plage.

Porter des grosses pierres et courir avec sur le sable, puis faire face aux vagues et nager avec ces poids... C’est la routine pour « Lumière ». Grimper sur les montagnes difficiles et sauter d’un sommet à l’autre est désormais une habitude pour lui.

Au coucher du soleil, l’enseignant et son élève s’installent à côté de la cheminée, pour lui raconter une partie de l’histoire des grands et des sages, ou pour lui enseigner différentes sciences, puis ils retournent au sommeil pour se préparer à un nouveau jour et à de nouvelles leçons.

A la nuit tombée, alors que « Lumière » dormait profondément, quelque chose de bizarre a eu lieu. Il a rêvé. Il n’a jamais rêvé auparavant. Il a vu un cheval blanc qui lui ressemblait, il était plus grand, mais il n’avait pas le même corps et pas les mêmes muscles que son père « Rapide », il était beaucoup plus beau et beaucoup plus fin. A chaque fois qu’il s’approchait de « Lumière », son pouls s’accélérait et ressentait une chaleur bizarre dans son corps. Soudain, le cheval a disparu et « Lumière » s’est réveillé effrayé.

Le poulain est sorti alors qu’il était en sueur, il a retrouvé son père à l’extérieur, contemplant les étoiles à son habitude. « Lumière » n’a pas pu avouer cela à son père, il l’a laissé dans ses contemplations et il est retourné au sommeil, désemparé.

- « Qu’est-ce que j’ai vu ce soir ? »

- « Est-ce que c’est ce qu’ils considèrent un rêve, comme m’en avait parlé mon père ? »

- « Et pourquoi me ressemble-t-il ? »

- « Pourquoi est-il plus grand et plus beau ? »

« Lumière » s’est réveillé sur la voix de son père qui l’appelait : « Lumière, réveille-toi ; ce n’est pas ton habitude, tu es en retard »

« Lumière » est resté dans cet état pendant trois nuits, il avait toujours le même rêve, avec une tristesse et une fatigue qui étaient visibles sur son visage.

A chaque fois que « Rapide » lui posait des questions sur ce changement d’état, il était incapable de répondre, sa langue était engourdie et il était incapable de parler.

« Rapide » a arrêté les exercices, ils se sont assis en face de la cheminée, la leçon de ce soir était particulière.

- « Je vais t’apprendre à cuisiner la meilleure soupe que j’ai goûtée de ma vie, c’est l’épouse la plus tendre et la plus gentille qui m’avait appris à la cuisiner » a dit le père à son fils pour atténuer ses souffrances.

- « Maman !!! » a dit « Lumière » surpris, comme si sa langue a repris sa texture normale.

- « Oui, ta mère » a répondu le père.

- « Lumière » s’est tût, puis a demandé : « Est-ce qu’elle avait le même corps que le tien ? »

- Le père a souri et a répondu avec sa sagesse habituelle : « Non, fiston. Les femelles sont plus fines et plus belles pour qu’elles aient des corps rêches et des muscles comme les mâles »

- « C’est ma mère » a chuchoté « Lumière », « c’est ma mère ».

« Lumière » s’est dirigé vers son père, le visage joyeux : « C’est ma mère, j’ai eu un rêve, c’était ma mère ».

Les traits de « Rapide » ont totalement changé, comme si une tempête s’est abattue sur lui. Il est assis silencieux observant le bonheur de son fils qui a sitôt ressenti le manque de réponse de son père.

- « Qu’est-ce qu’il y a ? » a demandé « Lumière » avec surprise

- « Rien, fiston... » a répondu « Rapide » en quittant les lieux

L’étranger

- « Pourquoi mon père a agi de cette manière, alors qu’il parlait tellement de ma mère avec amour et fierté ? »

- « Pourquoi des traits d’angoisse et du stress sont apparus sur son visage ? »

- « Pourquoi n’était-il pas heureux que j’ai pu voir ma mère pour la première fois ? »

Des questions qui ont intrigué « Lumière » et l’ont rendue anxieux à l’infini :

- « Mon père aimait-il véritablement ma mère ? »

- « Était-il la cause de son décès ? »

- « Pourquoi ne voulait-il pas en discuter ? »

« Lumière » n’a pas pu patienter, il a décidé de faire face à son père. La manière avec laquelle « Rapide » a réagi au rêve de son fils était choquante.

« Lumière » est sorti de la cabane à la recherche de son père : « papa... papa... ».

« Rapide » n’est pas aux environs de la cabane ni sur la plage.

- « Où est parti mon père ? » répétait « Lumière ». « Je vais le chercher dans la forêt ... ».

« Lumière » s’est incrusté dans la forêt grâce à la lumière de la pleine lune diffuse cette nuit-là. « Papa...papa... ».

Il s’est dirigé vers le fleuve, puis là où se trouvait l’espace ouvert et les Plantes médicinales que « Rapide » avaient l’habitude d’étudier.

Pas de trace. Puis, « Lumière » a eu une idée.

- « « La montagne des obscurités », il ne me reste plus qu’à visiter la montagne interdite ». « Lumière » s’est dirigé rapidement vers la montagne mais s’est soudainement arrêté.

Quelqu’un vient vers lui, il est différent de son père, il est plus grand que « Rapide » avec des muscles plus saillants. « Lumière » s’est caché dans les buissons et a observé l’approche de l’étranger. Celui-ci est passé devant lui, sans lui faire attention. « Lumière » n’a pas pu voir ses traits, il était vêtu d’une veste longue sans manches à capuche pointue dissimulant sa tête et une partie de son corps.

C’est la première fois que « Lumière » découvrait quelqu’un d’autres que son père. « Lumière » a suivi l’étranger avec précaution, puis c’était la surprise. L’étranger est arrivé à l’entrée d’une grotte avoisinante où on l’attendait.

- « Oh mon Dieu ! C’est mon père ! Qui est l’étranger qu’il a accueilli ? »

« Rapide » et l’étranger sont entrés dans la grotte, « Lumière » s’est glissé pour entendre leur dialogue.

- « Je n’entends rien ! Je vais entrer dans la grotte et les confronter »

« Lumière » est entré dans la grotte, mais, étrangement, il n’y avait personne. Il a essayé de s’incruster dans la grotte, mais la grotte n’était pas profonde. Il a tenté de chercher dans les murs de la grotte, une éventuelle fissure par où ils auraient pu passer, en vain. Désespéré, il a décidé de retourner à la cabane.

Accident bizarre

« Lumière » est revenu précipitamment à la cabane alors que les rayons du soleil ont commencé à caresser l’espace.

Peu de temps après, le père est entré avec des traits de visage beaucoup plus fermes qu’auparavant : « Aujourd’hui commence une nouvelle étape ».

- « De quelle étape il s’agit ? Qu’est-ce que c’est que ces énigmes ? Suis-je condamné à vivre dans un labyrinthe sans en connaître ni le début ni la fin ». Se demandait « Lumière »

Le fils ne pouvait qu’obéir à son père, certain de l’amour de « Rapide » à son égard. Et de toute façon, le temps pourrait répondre de toutes les questions.

Plus d’un mois plus tard, le rêve s’est arrêté, alors que les exercices et les leçons se sont intensifiés d’une manière sans précédent. Mais « Lumière » n’a pas oublié son rêve. Il courrait chaque matin à la plage à la recherche de petites marres entre les rochers, pour y voir le reflet de son visage et celui de sa mère.

Tout à coup, alors qu’il se souvenait du visage de sa mère, une grande vague s’est abattue sur les rochers tirant avec elle « Lumière » dans les profondeurs de la mer. « Lumière » a tenté de nager et de se sauver, en vain. Comme s’il y avait quelque chose qui tenait ses membres et qui le tirait vers le bas.

Il a essayé encore et encore. Soudain, une ombre est passée en face de lui comme un éclair. « Lumière » s’est enfin libéré puis a nagé vers le haut. Il a survécu. Autour de lui, la mer était calme et le temps ensoleillé.

« Flamme noire »

« Lumière » est revenu à la cabane, peureux, craintif, recherchant son père.

- « Papa !!!... Papa !!! ».

- « Qu’est-ce qu’il y a fiston ? Qu’est-ce qui s’est passé ? »

« Lumière » a raconté les faits à son père, qui a murmuré avec une voix à peine audible, avec de la peur, de l’angoisse sur le visage : « Flamme noire... Flamme noire... »

« Rapide » est sorti précipitamment en direction de la forêt :

- « Ferme la porte « Lumière » et ne l’ouvre à personne, n’allume pas la cheminée et ne fais aucun bruit ».

« Lumière » a exécuté les ordres de son père, puis a commencé à observer l’espace à travers l’ouverture de la fenêtre en tremblant.

Soudain, sa mère est apparue, son visage ressemblait à une pleine lune étincelante et belle, en s’approchant, on distinguait plutôt de la tristesse et de la misère.

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