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L’Aigle et l’Étoile
L’Aigle et l’Étoile
L’Aigle et l’Étoile
Livre électronique81 pages1 heure

L’Aigle et l’Étoile

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À propos de ce livre électronique

À presque sept ans, Joseph vit heureux à Amsterdam avec ses parents et sa sœur Rachel. Il aime observer le ciel et a comme amie et confidente une étoile, plus grosse et plus brillante que les autres. La famille, juive, mène une vie normale. Soudain, l’existence de Joseph et des siens bascule : les Allemands envahissent son pays et son monde s’écroule. Séparé des siens envoyés dans un camp de travail, le jeune garçon traversera la guerre accompagné de son alliée. Rien ne sera plus jamais pareil…


À PROPOS DE L'AUTEURE


Professeure des Écoles, Laure Lacoume a toujours été entourée et attirée par les livres. Son quotidien est rythmé par la lecture, la narration et l’invention des histoires. C’est donc tout naturellement qu’elle couche sur le papier les mots qui se sont imposés à elle.
LangueFrançais
Date de sortie31 mai 2023
ISBN9791037789815
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    Aperçu du livre

    L’Aigle et l’Étoile - Laure Lacoume

    L’Aigle

    Avant de commencer…

    L’Aigle : constellation, facilement reconnaissable grâce à l’alignement de trois étoiles dont Altaïr est le centre. Elle fait partie du Triangle d’été.

    L’Aigle : stylisé et combiné à une croix gammée pendant la période nazie, il devient l’emblème national allemand sur décision d’Adolf Hitler en 1935.

    Amsterdam

    Toc, toc, toc… je sens battre son petit cœur… toc, toc, toc… Normal, je suis tout contre. Aucun bruit, à part ces battements un peu précipités… Silence ! Il a bien compris, mon petit Joseph, qu’il ne fallait pas faire le moindre bruit. Voilà maintenant une bonne demi-heure que nous sommes là, dans le coffre du grenier, à respirer cette odeur d’humidité et à attendre. Les pas s’éloignent peu à peu, Joseph commence à respirer un peu mieux. Mais il ne faut pas encore sortir, il faut rester caché car les hommes peuvent revenir. Comment en est-on arrivés là ? Je devais te protéger et non te livrer à ces monstres… Qu’est-ce qui s’est passé ? Ne fais pas de bruit Joseph, voilà, c’est bien, respire calmement, on va bientôt pouvoir sortir… Tu te souviens de la première fois que tu m’as vue ?

    Chapitre 1

    Amsterdam, septembre 1940

    « Joseph ? Joooseeeph ? Où es-tu encore ?

    Joseph regarda encore une fois par le vasistas. La nuit était magnifique, des milliers d’étoiles brillaient dans le ciel. Elles émettaient des petits signaux lumineux, comme si elles avaient voulu communiquer. Joseph en avait repéré une plus grosse et plus brillante que les autres. Il la regardait tous les soirs et la considérait comme son amie. Une amie, à qui il pouvait confier ses secrets, ses joies, ses peines. Il lui racontait ses journées à l’école ou celles passées à jouer dans les bois. Et elle, elle brillait et lui faisait des petits clins d’œil. Pendant la journée, il ne la voyait pas. Elle allait sûrement se reposer pour pouvoir rester allumée toute la nuit suivante.

    — Joseph ?

    — Oui, je descends.

    L’enfant quitta avec regret le grenier et descendit retrouver sa famille. Déjà assis autour de la table, il y avait papa, maman et Rachel, sa grande sœur de 9 ans, de 3 ans son aînée.

    Ah, mon garçon… Si j’avais su que tu nous aimais à ce point, mes sœurs et moi. Oui, nous étions en effet des milliers à éclairer le ciel la nuit. Depuis toujours, nous avions guidé les hommes dans leurs voyages, leurs découvertes, nous les avions aidés à mesurer le temps, à prévoir les saisons, à rêver d’infinis… D’ailleurs, ils nous avaient bien remerciées en nous donnant des noms magnifiques : Électre, Libertas, Mira la merveilleuse, Alcyone, Alnaïr la lumineuse.. Et moi, Meïssa, la brillante. Je pense que c’est pour cela que tu m’avais remarquée. Nous faisions de notre mieux pour honorer nos rendez-vous avec les Humains chaque nuit même si parfois certains mauvais garnements comme des nuages nous masquaient à leurs yeux. Nous vous voyions, tu sais, nous regarder : tous ces visages tournés vers le ciel, ces doigts pointés pour nous montrer, nous étions tellement heureuses…

    Chapitre 2

    janvier 1941

    — Allez Joseph, à toi de jouer, lance ta bille !

    Joseph partit en courant vers la maison familiale. Il adorait jouer avec ses copains. Il en oubliait souvent l’heure et il était rentré en retard plus d’une fois. Maman s’inquiétait et le grondait, il promettait de faire attention et recommençait quelques jours plus tard.

    Ce soir-là, quand il entra dans la maison, il sentit tout de suite que quelque chose était arrivé. Maman et papa étaient assis dans la cuisine, ils avaient le regard fixe et vide.

    Joseph s’arrêta net :

    Le repas, ce soir-là, fut très triste. Personne ne parla, papa regardait son assiette et mangeait sans bruit, maman allait et venait, prenant un verre et le reposant puis allait vers l’évier pour en revenir et s’asseoir. Même Rachel, d’habitude si bavarde, semblait ne rien avoir à raconter. Après le dessert, les deux enfants montèrent dans leur chambre et

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