Naïs et Totoche - Tome 5: Le cri des oubliés

Par Isabel Lavarec

Et si un vieux cahier avait le pouvoir de vous faire voyager dans le temps ?

Naïs et Totoche, inséparables et curieux de tout, passent leurs vacances en Martinique. Un jour de pluie, ils découvrent un étrange cahier dans un grenier... À peine ont-ils lu la première phrase qu’ils se retrouvent projetés au temps de l’esclavage.

Séparés dans ce monde qu’ils ne comprennent pas encore, chacun va faire des rencontres inoubliables : un guérisseur aveugle, deux jeunes filles rebelles, des enfants pleins d’espoir… Entre secrets d’antan, injustices et rêves d’avenir, Naïs et Totoche vont vivre une aventure qui changera leur regard sur l’histoire… et sur eux-mêmes.

Un roman palpitant, plein d’émotion et de courage, pour ne jamais oublier ceux qu’on a voulu faire taire.

À partir de 11 ans

À PROPOS DE L'AUTRICE 

Après diverses productions spécialisées dans sa profession (manuels scolaires, articles pédagogiques), Isabel Lavarec, qui fut professeur agrégé en sciences de la vie et de la terre, continue à transmettre son expérience de vie au travers de romans policiers, romans de science-fiction, contes et nouvelles.
Médailles :
* Bronze (académie arts-sciences-lettres)
* Argent (arts et lettres de France)

• Langue: Français
• Éditeur: Ex Aequo
• Date de sortie: 15 juil. 2025
• ISBN: 9791038810372

Aperçu du livre

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Isabel Lavarec

Le cri des oubliés

Dans la série

Naïs et Totoche, voyageurs d’un autre temps

Livre Jeunesse

ISBN : 979-10-388-1037-2

Collection Saute-mouton

ISSN : 2610-4024

Dépôt légal : juillet 2025

©Couverture Ex Æquo

© 2025 Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction intégrale ou partielle, réservés pour tous pays

Toute modification interdite

Éditions Ex Æquo

6 rue des Sybilles

88370 Plombières Les Bains

www.editions-exaequo.com

Prologue

Totoche et moi, c’est une grande histoire. On est inséparables. Et surtout, super curieux ! On venait juste de fêter nos 14 ans quand Mémé Fifi, une amie d’enfance de la grand-mère de Totoche, nous a invités à passer des vacances en Martinique.

Elle vivait dans une vieille maison en bois, perchée sur un morne, une petite colline ensoleillée qui surplombe la mer. C’était beau, tranquille… et un peu magique.

Un jour de pluie, comme on ne pouvait pas sortir, on a décidé de monter au grenier. On adore fouiller dans les vieux trucs. Et là, sous une pile de draps tout poussiéreux, on a trouvé un cahier bizarre. Il était relié à la main, un peu abîmé, mais encore solide.

Sur la première page, il y avait une phrase écrite à l’encre bleue, à la plume avec des pleins et des déliés :

« Le savoir ne devrait pas avoir de couleur. »

Nous avons admiré l’écriture et Totoche a lu le texte à voix haute.

D’un coup, le vent s’est levé dans le grenier. Fort. Les pages du cahier se sont mises à tourner toutes seules, comme si quelqu’un les feuilletait à notre place. Et là… tout a changé autour de nous.

On n’était plus dans le grenier.

On était ailleurs.

Dans un autre siècle. À l’époque coloniale, mais toujours en Martinique. Au bord de la mer. En plein milieu d’un moment qu’on n’était pas près d’oublier…

I. Le naufrage

C’était l’Apocalypse ! L’enfer.

La mer était déchaînée. Des vagues énormes s’écrasaient contre les rochers. Tout tremblait autour de nous.

Des cris, des hurlements, des appels à l’aide… C’était terrifiant.

Il faisait chaud, très chaud. L’air sentait le sel, la sueur et la peur.

Totoche a ouvert les yeux. Il était dans l’eau. Il venait de dégringoler dans la mer.

Un bateau se brisait contre les rochers. Un grand navire, en morceaux.

Des hommes, des femmes, des enfants tombaient à l’eau, les mains attachées. Certains descendaient du bateau en silence, toujours enchaînés. Leurs regards étaient vides. Ils avaient l’air d’avoir tout perdu.

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