Le chemin d'un père
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Aperçu du livre
Le chemin d'un père - Henri-Pierre Dubos
Sur le chemin de l’école
J’ai cinq ans – Réveil à 7 heures –
Les yeux encore endormis, j’enfile mon short à bretelles, mon vieux pull tricoté par les aiguilles de maman, elle rajoute chaque année quelques nouvelles mailles cela fera un hiver de plus.
Que oui je grandis ! Mes vieilles galoches ne feront pas un an de plus, mes orteils sont recroquevillés et mon talon dépasse ! Seule une semelle de foin donne une sensation de chaleur et de confort.
À travers champs, à travers les vignobles je me dirige vers mon école. Parfois sur un chemin goudronné, je fais claquer mes rustiques semelles de bois, puis vient le sentier plus moelleux, puis à nouveau la caillasse. Moi le petit bonhomme, j’avale mes cinq kilomètres pour rejoindre mon institution académique, apprendre à lire, écrire et compter.
C’était le premier apprentissage de ma vie.
Je n’oublierai pas le jeu de billes.
Parfois la poche de ma culotte courte gardait précieusement et jalousement les quelques billes que j’avais gagnées.
Je gardais les calots, les agates, les berlons, billes d’argile, je rendais le prêt fait par un copain afin que je puisse remettre le gain en jeu le lendemain.
Quelle belle sensation d’entendre dans ma poche s’entrechoquer toute cette verroterie.
J’étais fier de ma récolte de billes.
Pierrot « mon frère » avait 13 ans, il était déjà domestique et travaillait au domaine. Il avait l’autorisation et le devoir de m’accompagner et de venir me rechercher à l’école.
À notre retour, un gouter nous attendait, mais pas tous les jours, car souvent ce n’était rien et nous attendions le repas du soir.
Pour passer le temps, je récupérais un vieux ballon percé et je jouais avec mes 2 petits frères Christian et Jeannot et les enfants du propriétaire. Les plus grands ne voulaient pas de nous.
Ils nous disaient…. Allez jouer entre vous. Nous les grands, nous allons voir nos copains qui nous attendent derrière l’église.
Tapant de tout mon pied, extériorisant tout ce que j’enfouissais dans mon cœur, je courais, je tapais, j’évacuais tout ce qu’il y avait de mauvais.
Puis je rentrais à la maison où je retrouvais la chaleur maternelle.
ÉCOLE PUBLIQUE
J’ai le souvenir d’une bâtisse divisée en deux par une classe pour les garçons et une autre pour les filles.
C’était rigolo, car la mixité se faisait par l’intermédiaire d’un grillage qui était le témoin de quelques paroles anodines comme peuvent en avoir des enfants.
Le repas à la cantine me laisse un souvenir très précis.
Nous étions installés autour d’une table de monastère. Chacun a apporté sa gamelle en fer étamé contenant le repas. Le mien était substantiel, parfois des lentilles, des haricots, des pommes de terre ou même le plus souvent une soupe et lorsqu’il y en avait, un morceau de pain.
Certains de nos copains avaient plus de nourriture que d’autres, mais il n’y avait pas de jalousie. Quelques-uns d’entre eux partageaient quelquefois leur pitance avec moi.
La mixité se faisait naturellement, il n’y avait ni riche ni pauvre.
TOILETTE À LA POMPE
Elle avait lieu deux fois par semaine. Nous étions frères et sœurs à la queue leu leu, chacun attendait son tour. Celui qui officiait était en général l’aîné de la fratrie, son prénom était Marc. Il imposait l’ordre et le silence. Le premier dévoué donnait l’exemple aux autres. Pas de panique, le levier de la pompe était actionné bon train, de haut en bas, l’eau était récupérée dans un broc et d’un geste lent et précis notre frère nous arrosait de la tête aux pieds.
Une de mes sœurs, Fernande, était préposée au savon de