Banquet asiatique: Invitations ciblées sur l'Isle
Par Bruno Benattar
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À propos de ce livre électronique
Pas très compliqué, pour une Honorable Lady écossaise, d’assassiner cette jolie Coréenne, en période de confinement. By Jove, nous l’avions choisie, pour participer à ce Banquet asiatique. Pas question de me faire aider par Annabella, d’autant qu’elle entend se présenter à L’Isle-sur-la-Sorgue, sur une liste municipale d’opposition. La pauvre ! Seule Jenny va m’assister. Il ne me reste plus qu’à sélecter l’auteur de ce crime abject à livrer en pâture à la police. Quoi ? Vous ne comprenez rien à mon scénario diabolique. Pourtant, il est d’un tel machiavélisme que même la police ne soupçonnera rien.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Fortement influencé par les mouvements sociaux de mai 1968, Bruno Benattar milite activement dans des mouvements pacifistes, non marxistes et non violents, tout en pratiquant les arts martiaux, encore aujourd’hui.
Refusant de s’intégrer dans la vie professionnelle, il visite le monde et exerce les métiers de moniteur de voile et de plongée bouteille. Pendant de nombreuses années, il navigue sur son voilier.
Pendant près de trente ans, il travaille comme consultant en droit social, après avoir repris des études de droit. Il publie plusieurs articles et ouvrages spécialisés dans le domaine du droit du travail.
En savoir plus sur Bruno Benattar
Festin celte: Invitations ciblées sur l’Isle Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationApéritif bleu marine: Invitations ciblées sur l’Isle Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationOuragan sur la mémoire: Roman policier Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAssurance d’un bon repas: Invitations ciblées sur l’Isle Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationBrandir la vague: Roman Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
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Aperçu du livre
Banquet asiatique - Bruno Benattar
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Déjà parus dans la série « Aventures »
Déjà parus dans la série « Invitations ciblées sur l’Isle » :
Déjà parus dans la série « Les chroniques de Pekigniane » :
À paraître dans la série « Invitations ciblées sur l’Isle » :
À paraître dans la série « Les chroniques de Pekigniane » :
À paraître dans la série « Aventures » :
L’ensemble de ces ouvrages est disponible, en format papier ou électronique, sur les sites des éditeurs Le Lys Bleu, des revendeurs tels que FNAC, AMAZON.
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Avertissement
Toute ressemblance avec des personnes, des événements ayant existé, existants ou qui existeront n’est que le résultat soit d’une malencontreuse coïncidence, soit de la prise inconsidérée de psah ou de toutes autres substances hallucinogènes licites ou prohibées, soit de leur propre délire sans aucun lien avec autre chose que leur dysfonctionnement mental. Cette impression de similitude peut aussi avoir été provoquée notamment, par des séjours emboîtés dans le temps clic, clac ou cloc, combinés ou non, et/ou avec l’usage excessif du fouitbong.
Nous nous excusons d’en avoir été le déclencheur, même pour sa partie infime, sans aucune relation avec leurs hallucinations. Nous leur préconisons de rompre tout contact avec des individus présentant les mêmes symptômes. Ils entretiendraient leurs délires monomaniaques pouvant déboucher sur une crise mortelle de fièvre afguide. Il conviendrait plutôt d’effacer ce roman de leur mémoire.
À défaut, nous leur conseillons, en cas d’échec, et en dernier recours :
En tout état de cause, nous sommes profondément désolés pour eux et leur souhaitons sincèrement un prompt rétablissement.
Avant-propos
Des lecteurs m’ont fait part de leur plaisir en lisant Brandir la vague, un simple roman d’aventures. Alors, j’ai décidé de renouer avec le genre, d’autant que j’ai éprouvé énormément de plaisir à écrire Ouragan sur la mémoire. J’ai donc décidé d’abandonner pour un temps les Chroniques de Pekigniane et de me lancer dans un nouveau genre : le roman policier. C’est la raison pour laquelle, j’ai créé cette nouvelle série : Invitations ciblées sur l’Isle.
Inutile de dire qu’aujourd’hui commettre un crime parfait paraît un peu compliqué. J’ai décidé de relever le défi. J’avoue m’être arraché les cheveux pour choisir le mode opératoire approprié afin de contourner la médecine médico-légale, les nouvelles technologies de l’information et de la communication, sans oublier les aspects juridiques. Sincèrement, j’ai cru que je ne m’en sortirais jamais. Il suffit d’inventer et d’innover. Après l’Apéritif bleu marine, je me suis rendu compte que finalement, ce n’était pas très compliqué.
Dans ce Banquet asiatique, je me suis confronté à de multiples problèmes techniques et de conscience. Je le rappelle, on se place du point de vue du meurtrier. Finalement, le plus simple a été de les exprimer dans ce roman, au fur et à mesure de son écriture. Mais surtout, j’ai choisi un contexte particulier : celui des élections municipales et du premier confinement. L’organisation de ce crime donne un résultat intéressant et ne reste pas à la portée de tout un chacun, car il nécessite une grande préparation et des complices. Non, comme le précédent, ce n’est pas un mode d’emploi du crime parfait, car là plus qu’ailleurs, il faut bénéficier de nerfs d’acier.
Un dernier détail, chaque personnage, l’Italienne, la Créole, le Japonais et l’Écossaise agrémentent leurs propos d’expressions qui sont propres à leurs langues. Chaque fois que l’une d’elles est utilisée, je l’ai traduite immédiatement après. Les anglophones seront probablement déroutés. Moira ne s’exprime pas qu’en anglais, mais aussi en écossais, notamment à l’hôpital ou quand elle se parle. Il m’a aussi semblé inutile de traduire certains jurons.
Ce roman policier n’a pour but que de distraire et rien d’autre. J’insiste encore en précisant une nouvelle fois que cet ouvrage n’a bien entendu aucun rapport avec la réalité et encore moins avec une situation passée ou présente ou à venir. Je rappelle à ceux qui croiraient reconnaître des personnes ou des situations ayant existé, existantes, ou allant existé qu’ils devraient relire l’Avertissement à la page précédente. Il ne s’agit que de mon délire. Un romancier raconte des histoires pour dévoiler la vérité, alors qu’un homme politique le fait pour la travestir. Rappelez-vous, comme l’a affirmé quelqu’un, ceux qui écrivent des histoires n’ont pas vécu.
Banquet :
Avant, tous veulent y être conviés pour une fête fabuleuse. Pendant, on se saoule pour échapper à l’ennui, pour après se raconter des souvenirs d’histoires grotesques qu’on a entendu dire et qui n’ont parfois jamais existé.
Max Hyme
Asiatique :
Les Asiatiques cachent bien leurs jeux, par devant ils vous font de grands sourires pour mieux vous poignarder dans le dos. D’ailleurs, tout le monde vous le dira, ils sont fourbes et cruels.
Max Hyme
Chapitre I
Divergence et convergence
Divergence :
Être juste, c’est non seulement accepter les opinions divergentes, mais admettre que ce sont peut-être les autres qui ont raison. En amitié, pour qu’elles soient durables, il faut aussi que les divergences soient connues et acceptées. C’est ce qui la rend parfois si lente à se consolider.
Max Hyme
Convergence :
Rien, cependant, n’est plus éloigné de l’amitié que le rapport maître-élève. L’ami n’est pas un gourou qui possède la vérité. Sa révélation n’est pas un enseignement. C’est une démarche qui permet de parvenir à la même conclusion en partant de points de vue différents. C’est une convergence dans la vérité. Trente rayons convergent au moyeu, mais c’est le vide médian qui fait marcher le char.
Max Hyme
« I can’t believe it. Je ne le crois pas. C’est parce que je suis une femme que tu dis cela ?
Ce fut Jenny qui finalement me sauva la mise en prenant ma défense.
« Kossassa, ces remarques de machos. On ne va pas changer le menu parce qu’il nous manque quelques ingrédients. Et puis, les invitations sont lancées. Moira et moi, nous sommes beaucoup investis pendant que vous vous la couliez douce. A pas jouet ka tourné se va, il faut s’adapter, quoi ! Et qu’est-ce que vous allez raconter à Kazuo, surtout après ce qu’il a fait pour moi. C’est en partie grâce à lui et à toi aussi Charles que mon mari est passé aux oubliettes.
À ce stade de mon récit, je doute que quiconque comprenne quoique ce soit. Normal, il faudrait tout expliquer depuis le début. Well, je n’ai pas l’intention de vous raconter toute ma vie. Elle vous paraîtrait longue et ennuyeuse. Je vais me cantonner au strict nécessaire, pour la compréhension de la suite. Si au cours des événements, je m’aperçois que certaines précisions manquent, je n’omettrai pas de les apporter. À moins que je ne vous laisse dans le flou, parce que je me serais dit que vous êtes trop indiscret ou trop stupide. Où peut-être simplement que je n’en aurais pas envie, ou pour ne pas perdre le fil de mon récit. Et puis, une Lady conserve ses pudeurs. Alors, soyez gentil, ne m’interrompez jamais, j’ai horreur de cela.
So, bien qu’Écossaise, je parle un français impeccable, meilleur que certains natifs. Je m’appelle Lady Moira Pennyquick et j’habite en France depuis une paire d’années, et à L’Isle-sur-la-Sorgue depuis peu. Merci de ne pas m’interroger sur les raisons de mon installation, cela ne vous regarde pas. Une précision, je ne revendique jamais ici mon titre de noblesse, les Français ont pour trop mauvaise habitude de guillotiner les aristocrates. Un autre détail, je suis née catholique, mais suis athée. J’ai préféré me débarrasser de la foi qui encombre le cerveau pour la remplacer par la raison. On me dit très Britannique, mais certainement pas Anglaise et encore moins Irlandaise. J’aurais accepté à la rigueur, être Galloise, mais je suis Écossaise, j’y tiens. Comme toute personne des Highlands, je roule les R, surtout quand je parle l’anglais et l’écossais. J’affirme ainsi mes origines. Si vous ne comprenez pas tout ce que je dis, vous n’avez qu’à apprendre le Scot.
Well, je ne prétendrai pas que je suis toujours une très belle femme. Pourtant, même encore maintenant, je possède un certain charme suranné et une allure altière incomparable avec mes mèches de cheveux blonds bouclés, mon visage allongé, un peu émacié et mon nez délicat. Ma bouche, aux lèvres fines, sait devenir experte quand elle s’accompagne de ma langue active et pénétrante. Les jaloux me qualifient de maigre, alors que je suis une femme mince aux formes gracieuses et élégantes, mais tonique. Mon ventre plat, mes seins menus et ronds mais fermes ainsi que mes fesses rebondies en font fantasmer plus d’un. Il ne m’est pas très difficile de faire succomber n’importe qui à mon charme. Il me suffit de fixer mon interlocuteur de mon regard pénétrant bleu clair, accompagné d’un léger sourire. C’est une pratique que je maîtrise depuis toujours. You know… Vous savez, je vous promets que cela fonctionne à merveille à chaque fois. Au premier abord, on me situe dans la quarantaine, alors qu’elle n’est plus qu’un lointain souvenir. Mes pattes d’oie autour de mes grands yeux et de petites rides proches de la bouche me trahissent. Le Botox, cela aide. Mes douces mains fines, soigneusement manucurées sont ma fierté, avec ses longs doigts agiles et indiscrets. Cela, malgré quelques veines trop saillantes et la perfidie de taches de vieillesse à mon avis trop nombreuses que j’ai peine à faire disparaître.
Please, il est inconvenant de demander son âge à une dame et de surcroît à une Lady.
Célibataire, je n’ai jamais été mariée et ne le serai jamais. Soyez assez aimable pour ne pas m’en demander la raison. Quant aux enfants, ne me parlez pas de malheur. Une femme s’accomplit très bien sans. Il n’y a que les mensonges de la famille et autre pression sociale pour faire croire à la gent féminine que nous ne pouvons pas nous accomplir sans eux. Je ne vous raconte pas combien de personnes de mon sexe ont dû abandonner leur vie prometteuse pour se consacrer à leurs progénitures sous la domination de leur mari et la tyrannie de leurs deux familles. Beaucoup le regrettent, sans pour autant affirmer ne pas les avoir aimés. Il n’y a aucun rapport entre le soi-disant besoin de procréer et l’amour qu’on éprouve pour un enfant. Quel intérêt de se condamner à vingt ans de travaux forcés et de sacrifier sa vie ? Le besoin biologique, affirmera la faculté sur un ton grave et compassé. Bullshit, pas pour moi en tous cas ! Quant à celles qui la refusent, cette maternité, elles sont qualifiées de vieilles filles, d’asociales, d’hystériques, de lesbiennes, ou de bien d’autres noms d’oiseaux affligeants et dégradants. Sans doute suis-je tout cela à la fois, en même temps qu’une Grande putain, comme me l’a déclaré un jour Charles. Même certaines femmes participent à la curée pour justifier leur absence de choix et leur immobilisme idéologique. Comme beaucoup, elles ont préféré la conformité sociale rassurante, plutôt que de s’interroger sur elles-mêmes et sur leurs désirs réels. De toute manière, il y a beaucoup trop de gens sur terre. Mais, là n’est pas mon propos.
Ah, j’oubliais un détail, je ne travaille pas et ne l’ai jamais fait. Dans ma situation, gagner de l’argent serait indécent. Ma fortune personnelle me permet de vivre comme une vraie Lady riche et oisive. Avec ma sœur Mary, je possède une belle demeure dans le centre historique d’Aberdeen en Écosse, ainsi qu’un ravissant manoir de famille, presqu’un château, isolé près d’un loch. Vous savez, ces lacs noirs et profonds qui inquiètent les touristes. Aucun n’est habité par un quelconque Nessie, ou un fantôme en dehors de ceux de mon passé, ou par quelques Irish bawbags, des cochons d’Irlandais. Je ne parle pas de notre maison londonienne et des quelques immeubles qui ont échappé au blitz pendant la dernière guerre mondiale. Mon compte en banque en ferait rêver plus d’un, sans compter mes actions des Pétroles de