LA DÉCISION

Après leur retour de Syrie, certains individus radicalisés, lorsqu’ils se retrouvent dans les radars de la justice, racontent avoir œuvré dans l’humanitaire. Ils se seraient rendus là-bas pour secourir la population opprimée, et non pour grossir les rangs de l’État islamique. Peut-on remettre en liberté certains cas ambigus ? Juge d’instruction antiterroriste, Alma Revel se retrouve confrontée à un dilemme dont l’issue, apprend-on assez vite, aura des pour sa famille et la France. L’intrigue autour de cette fameuse décision a beau être en partie révélée, c’est bien en apnée que nous fait plonger cette narratrice humaniste, dans la noirceur de l’âme humaine aux prises avec des idéologies: celles des islamistes autant que celles, plus variées, des magistrats. Alma se définit volontiers comme une Malgré ses déplacements suspects, l’inculpé en question clame avoir été dupé dans sa démarche pacifique. Au cours d’interrogatoires qui rythment le récit, il semble sincère, mais ne cache pas son ressentiment à l’encontre de la société française qu’il juge islamophobe. Les explications sociologiques et psychologiques sont tentantes. Et puis il y a cet amour, défendu à deux titres: une liaison adultérine pourrait bien entraîner un conflit d’intérêts. Couples sur le déclin, quêtes identitaires, influencese voient exposés dans sous un jour bien tragique.