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Une autre vie
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Livre électronique324 pages3 heures

Une autre vie

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À propos de ce livre électronique

"Une autre vie" est un roman historique et captivant dans lequel Philippe Ducourneau partage avec réalisme une expérience personnelle de réincarnation vécue dans son enfance. Avec sa plume, il dévoile le pouvoir fascinant de voyager à travers les époques grâce à une machine à remonter le temps. Il nous plonge ainsi au cœur d’un XX siècle marqué par les tourments de la Seconde Guerre mondiale. Entre réalité et fiction, ce récit nous invite à explorer les frontières de l’imagination et de la mémoire.


À PROPOS DE L'AUTEUR


Philippe Ducourneau est un homme aux multiples talents : animateur nature, ornithologue et photographe animalier. Il affectionne particulièrement les récits qui mettent en lumière les paysages et la vie secrète des animaux, tout en nourrissant un intérêt profond pour la Seconde Guerre mondiale. Son quatrième roman, Une autre vie, témoigne de ce zèle dévorant pour la narration et l’exploration des mondes naturels et historiques.
LangueFrançais
Date de sortie17 avr. 2024
ISBN9791042226268
Une autre vie

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    Aperçu du livre

    Une autre vie - Philippe Ducourneau

    Du même auteur

    – Souvenirs d’enfance, Le Lys Bleu Éditions, 2021.

    – Souvenirs d’enfance, Tome 2, « Les jours heureux », Le Lys Bleu Éditions, 2023.

    – Un obscur secret, Le Lys Bleu Éditions, 2023.

    Il doit y avoir quelque chose de vrai dans la réincarnation, puisque certaines femmes de trente-cinq ans se souviennent d’événements vieux d’un demi-siècle.

    Jean Rostand

    La tombe n’est pas une allée aveugle, c’est une artère. Il ferme le crépuscule, il ouvre sur l’aube.

    Victor Hugo

    Tout petit déjà, j’ai su que j’étais quelqu’un d’autre.

    Philippe Ducourneau

    Première partie

    Chapitre 1

    Métempsychose ou renaissance

    Celle-ci ne désigne-t-elle pas la survivance de l’âme après la mort ? La conscience individuelle accomplirait, à mon seul sens, des passages de vies successives dans différents corps : humains, animaux, végétaux selon les théories. À la mort du corps physique, l’âme quitte ce dernier pour habiter, après une nouvelle naissance, un autre corps, c’est la transmigration des âmes…

    C’est ce que je vais vous raconter dans mon tout nouveau roman : Une autre vie. L’histoire de ma réincarnation avec ses incertitudes et ses réalités.

    Je me prenais des corrections par mon propre père, alcoolique et paranoïaque, aviné par les multiples doses de Ricard qu’il buvait. Dès l’âge de douze ans, comme pour me remercier de mon passé nazi et me faire expier mes péchés comme un pénitent, j’étais fouetté. Je pouvais sentir les cinglements au plus profond de ma chair, non pas avec une schlague, mais par des coups de ceinturon. Je devais alors avouer les fautes que je n’avais pas commises. J’avais compris ce jour-là que je devais payer les erreurs de mon ancienne existence. J’étais renvoyé dans un nouveau corps pour apprendre davantage de ma nouvelle vie et réaliser mon karma. Celui-ci étant la somme de nos actions qui déterminent le cycle de nos réincarnations.

    Les coups redoublaient de plus belle, l’immonde bête se déchaînait sur moi. Doux comme un agneau le jour, il devenait mon bourreau la nuit. Je me protégeais comme je pouvais, lové en position de fœtus dans mon lit, subissant toujours des flagellations de plus en plus fortes qui me faisaient un peu plus hurler. Je ne bougeais plus, faisant alors le mort. J’attendais tout simplement que les coups cessent et qu’il disparaisse définitivement. Je savais à présent ce que le mot maltraitance signifiait.

    Chapitre 2

    Le cauchemar

    Département de la Seine–Saint-Denis, Bondy, 1973, j’ai 9 ans. Il était 20 h 30, l’heure habituelle du coucher. Comme chaque soir, le rituel était toujours le même, ma maman venait me dire au revoir et me caressait les cheveux afin que je puisse m’endormir, cela me rassurait. Je me souviens que j’étais recouvert d’un drap et de ma couverture à carreaux râpeuse jusqu’aux épaules. J’avais du mal à m’assoupir, redoutant de faire toujours le même songe, cependant je finissais par m’endormir avec la même inquiétude…

    Au milieu de la nuit, j’avais beau lutter contre mon cauchemar, il faisait quand même son apparition chaque nuit. J’apercevais tout d’abord le visage d’un homme qui venait danser devant mes yeux, mais je n’arrivais pas à discerner correctement sa figure. J’avais beau essayer de me concentrer, je n’entrevoyais que vaguement qu’il arborait un uniforme noir avec une casquette. Une immense clairière émergeait ensuite où ce même individu semblait à présent être en difficulté ou bien grièvement blessé, puis ma vision se brouillait rapidement. Je distinguais une sorte de bruit inaudible qui se rapprochait de plus en plus de mes oreilles, devenant de plus en plus présent dans ma tête. Quelque chose de terrifiant, mais non identifiable se rapprochait vers moi.

    Cette chose paraissait monstrueuse et avalait tout sur son passage, comme inarrêtable. J’entendais toujours les mêmes petites notes de piano qui me signifiaient que la fin était proche, puis des grincements de mécaniques atroces me parvenaient aux oreilles comme la finalité de quelque chose sans nom qui allait ensuite me happer. Je disparaissais dans d’horribles frissons comme avalé, digéré. Le rêve alors s’interrompait d’un coup. Je me réveillais brutalement, haletant et transpirant, ne souhaitant pas me rendormir. Je tressaillais et bataillais dans l’obscure opacité de la nuit comme Don Quichotte avec ses moulins à vent. Ma sœur Catherine dormait toujours à poings fermés… Elle n’avait pas été réveillée par mes gesticulations.

    Chaque nuit, cette vision recommençait infatigablement, j’arrivais à ne plus vouloir me coucher le soir afin d’éviter de me retrouver face à une réalité grandissante. La mort venait me chercher tous les soirs… Après des dizaines et des dizaines de rêves du même acabit, j’avais enfin identifié le personnage qui apparaissait dans mes songes : un soldat allemand de la Wehrmacht de la Seconde Guerre mondiale venait troubler mon sommeil chaque soir. Et comme à chaque fois que je faisais ce rêve étrange, une brûlure et des maux de tête insupportables se réveillaient dans mon lobe gauche temporal, comme une vieille blessure de guerre.

    Chapitre 3

    Comprendre l’inexplicable

    Une première conclusion s’imposait, quelque chose me reliait par je ne sais quel mystère à ce Kurt mort, lors d’une précédente vision d’un flash, il y a dix-neuf ans avant ma naissance. En toute objectivité, l’idée d’avoir fait connaissance de ma vie antérieure venait d’acquérir un certain poids. Ma fascination pour la guerre, ce désir indéfectible d’approcher le mal, afin de l’observer, le sentir, et connaître ce qui le déclenchait. Ma rencontre avec Kurt serait-elle une preuve que la réincarnation existe bel et bien ? Mes gestes et mes pantomimes ? Était-ce l’explication que j’ai tant recherchée pendant toute cette année pour comprendre mes souffrances intérieures, cette mélancolie et ces rêves réguliers qui refaisaient surface et qui ne m’appartenaient pas vraiment et qui impactaient ma vie, nourrissant mes émotions, augmentant mes peurs au plus profond de moi, participant à une partie inconsciente de ma personnalité ? Était-ce de la schizophrénie ? Non, je ne le croyais pas vraiment, bien au contraire.

    Comment vivre avec cet héritage si lourd ? Cet aspect de l’histoire, d’avoir été nazi dans une autre vie, me troublait au plus haut point. Car la vie de cet homme, je n’en avais eu aucun souvenir jusqu’à maintenant. En dehors de mes visions nocturnes, je ne connaissais pas son visage ni sa famille, je ne parlais même pas sa langue. Il s’agissait d’un autre homme, un autre individu, complètement différent de moi, ne partageant pas ses idées. Et encore, aurait-il fallu que je les connaisse ! Cette confirmation que lui et moi avions des similitudes me donnait la nausée au plus haut point. J’avais pourtant un attrait tout spécialement pour la période de la Seconde Guerre mondiale. Tout petit, dans ma chambre, je marchais au pas de l’oie en parlant un charabia d’une langue ostrogoth. Maman en avait les cheveux tout dressés sur la tête à me voir m’agiter comme un boche. Pour maman, je n’étais que la réincarnation de ce Kurt disparu.

    De ma vie, je n’ai jamais eu la moindre attirance pour l’Allemagne ni le moindre désir de m’y rendre ou d’apprendre sa langue. Ma maman avait la hantise de rencontrer ou d’entendre parler un Allemand. Petite et ayant vécu la guerre, elle avait un syndrome post-traumatique de cette période d’occupation. En 1944, les souvenirs vécus étaient bien ancrés dans sa mémoire. Elle me racontait, les voyant défiler au bruit des bottes sur la place du petit village de Saint-Céré dans le sud-ouest pendant qu’elle se rendait au guignol. Les bruits des cliquetis des armes et de la mécanique et des grincements des chenilles des chars et des autochenilles. Les charrettes hippomobiles, l’agitation nerveuse des officiers et les cris en Teuton des soldats qu’elle ne supportait pas. Les rassemblements sur la place du village de la population pour la prévenir que toute exaction sur un soldat allemand ou tout acte de résistance serait réprimé par la mort.

    Durant toute mon enfance, j’avais eu une sorte d’antipathie pour ce pays qu’est l’Allemagne sans aucune raison. Mon choix et mon parti pris furent sûrement portés par le visionnage, au collège, de Nuit et brouillard, ce documentaire particulièrement horrible racontant la Shoah et la découverte du camp de concentration d’Auschwitz en Pologne par les Américains. Je regardais avec dégoût ces terribles images, insoutenables de cruauté, et de ce que l’Homme était capable de faire à son semblable. La folie du national-socialisme et son régime abject me faisaient froid dans le dos. Mais qu’avions-nous réellement appris par la suite ? Le génocide au Rwanda en 1994 aux deux ethnies, les Hutus vouaient une haine farouche aux Tutsis (1 million de morts). Le massacre de Srebrenica, en 1995, par les Serbes sur les Bosniaques, et tout ça se passant aux portes de nos frontières européennes. La guerre en Ukraine aujourd’hui en 2023 est à nouveau aux portes de l’Europe, plongée dans l’horreur du massacre de Boutcha et tout ça pour reconquérir de nouveaux territoires déchus. Vladimir Poutine souhaite retrouver sa grande Russie et veut se prendre pour un conquérant, comme Alexandre Legrand. L’Histoire se répète inlassablement plus de quatre mille ans de civilisation et l’Homme n’a toujours rien appris.

    Chapitre 4

    La machine à remonter le temps

    Dans les années soixante-dix, l’eau était économisée précieusement, et considérée comme une bénédiction. On se lavait régulièrement au gant de toilette, la frimousse et la belette toute la semaine. On était autorisé à prendre un bain uniquement le dimanche. Des cohabitations de trois générations dans des logements d’après-guerre de 40 m² vétustes et précaires sans salle de bain étaient fréquentes. Ce qui fut le cas de maman dès 1946 où elle vivait jusqu’à neuf dans un logis de ce type dans le XXe arrondissement de Paris. Dans les années soixante, la construction des logements sociaux (HLM) voyait le jour et offrait ainsi des espaces de liberté pour les familles où les habitations étaient pourvues de salles de bains, toilettes et eau courante, comme à Bondy où nous nous étions ainsi installés.

    C’est là que je méditais dans une eau bouillante où je disparaissais sous un épais bain moussant comme attiré vers l’au-delà. Seule ma figure émergeait de cette montagne de savon. J’avais besoin de cette eau brûlante pour m’échapper de mon corps. Déjà des bourdonnements dans ma tête apparaissaient, ainsi que des vagues de frissons qui parcouraient toute mon anatomie. Je ne sentais plus mon corps, seul mon esprit surnageait encore dans ma tête. Mon cœur battant à la chamade, je quittais cette enveloppe physiologique vers l’au-delà et voyageais dans l’espace-temps. J’étais comme aspiré et appelé par je ne sais quoi dans une autre dimension, où j’apercevais les étoiles et la galaxie. Des courants électriques interféraient avec mes synapses de mon cerveau, puis mon âme remontait le temps, j’entendais l’horloge du temps et ses tic-tac métalliques qui s’égrenaient dans mon crâne.

    Des courants d’airs chaud et froid venaient frôler mon esprit et mon visage. Je ne percevais à présent plus les battements de mon cœur, quittant tout doucement mon corps. Plus de douleur ni plus aucune perception de l’extérieur. Mes cinq sens s’évanouissaient, j’allais enfin voyager et je disparaissais comme une poussière d’étoiles…

    Je sortais de mon corps vers quelque chose de surdimensionné et d’irréel…

    Puis plus rien…

    Le trou noir…

    Je laissais une enveloppe vide derrière moi qui gisait dans ma baignoire.

    J’avais inévitablement déjà voyagé à la vitesse lumière et remonté dans le temps.

    Chapitre 5

    La chasse au loup

    Le 6 décembre 1931, quelque part en Silésie, il était huit heures du matin… J’avais dix ans et la neige tombait dru. Accompagné de mon grand-père, nous avions décidé de partir à la chasse au loup pendant plusieurs jours. C’était une grande tradition en Tchécoslovaquie que de chasser Canis Lupus. Si la bête était tuée, la peau me servirait par la suite à me faire un vêtement bien chaud ou bien une paire de moufles. Nous étions déjà bien éloignés de notre petit village de plusieurs kilomètres. Je tenais le fusil de papi en bandoulière, enroulé dans une vieille couverture ficelée afin de le protéger du gel. J’étais fier de détenir une arme et je me prenais pour un grognard de l’empire napoléonien. Je me sentais comme un des quatorze dieux de l’Olympe possédant un quelconque pouvoir extraordinaire, j’avais la faculté d’être immortel et de tuer tout animal qui s’approcherait de moi.

    J’étais vêtu d’un vieux manteau râpé, de bottes fourrées en poil de chèvre et d’une chapka sur la tête. Le vent du nord glacial brûlait mon visage d’enfant, des gerçures à la commissure des lèvres me faisaient extrêmement mal, l’hiver polaire entrait en scène et me pénétrait au plus profond de moi. Seule ma propre volonté de combattre les éléments les plus défavorables me faisait avancer dans cette nature adverse… Des bourrasques nous empêchaient de progresser normalement et nous retardaient dans notre course contre la bête. J’avais enroulé des linges de peau autour de mes mains afin d’éviter qu’elles ne gèlent.

    Nous traversions avec papi des contrées inamicales, des bois aux tourbières, des collines aux clairières, des steppes aux marécages. Après plusieurs jours de marche, la tempête avait enfin cessé. Serguei tenait par les rênes sa jument frigorifiée, une selle en cuir avec de grosses sacoches qui pendaient sur la croupe de sa jument. Les rafales s’étaient tues et nous allions enfin pouvoir remonter à nouveau sur la pouliche et continuer notre excursion.

    À présent, de la hauteur de l’animal, je pouvais constater un paysage figé presque boréal où régnait un silence monacal. Quelques rares flocons qui tourbillonnaient encore dans le ciel gris et opaque venaient se coller sur nos vêtements. Le bruit du crissement des sabots de la jument dans la neige épaisse se faisait entendre. Papi, lui, avait déjà bien établi dans sa tête le piège qu’il allait tendre au loup… Nous arrivâmes dans une petite tourbière où quelques aulnes glutineux ployaient sous la neige, qui ressemblaient à des porteurs d’eau harassés par leurs lourds fardeaux. À l’apparition de nos deux silhouettes fantomatiques, des bécassines des marais bien cachées dans les ajoncs prirent leur envol en zigzaguant, voulant sûrement incontestablement échapper à quelques tirs de trappeurs.

    Chapitre 6

    La Caverne

    8 décembre… 9 heures… Après deux heures de marche, papi étudiait le terrain pour mettre en place son stratagème, décidant ainsi que c’était sa jument qui serait l’appât. Nous avions alors préparé un petit bivouac bien caché, derrière un petit remblai qui nous donnerait une belle position de tir sur la lande. Nous étions à la recherche des traces de l’animal aux alentours de notre campement. Je partis donc en éclaireur.

    — Kurt, avance, et cherche-moi des empreintes fraîches dans la neige !

    Je cheminai péniblement dans cette poudreuse qui m’arrivait jusqu’aux genoux. Malgré diverses empreintes d’animaux, point de loup à l’horizon. Je continuai ensuite ma route, progressant davantage en haute montagne et m’éloignant de plus en plus du point établi qui se trouvait plus bas dans la vallée. La végétation devenait plus rare à cet endroit, sauf quelques bruyères rabougries ici et là, de vieux lichens moussus accrochés sur des arbres, plus que séculaires, tordus, à moitié grignotés par quelques herbivores, mais pas une âme qui vive. Un silence pesant régnait dans les hauteurs enneigées. Je commençai alors à gravir un mamelon un peu escarpé qui me menait devant un gros éboulis rocheux où je tombais face à l’entrée d’une caverne. Un instant, la peur m’empoigna… Je décidai tout de même d’y entrer.

    À l’aide de mon briquet à pétrole, j’avançai à tâtons, mais des courants d’airs chaud et froid faisaient vaciller la flamme de gauche à droite qui, elle, recherchait de l’oxygène pour survivre dans ce boyau étroit. Je progressai et m’enfonçai profondément sous terre de plusieurs dizaines de mètres. La clarté de la neige et du ciel qui m’avait ébloui contrastait avec l’opacité de l’excavation de la grotte. Ma vue mettait du temps à s’habituer à l’obscurité, cependant elle s’améliorait au fur et à mesure que je cheminais dans la cavité, où une humidité planait dans l’air. Après plus de quinze minutes de marche, j’entendis soudainement de légers clapotis d’eau couler. Une source était donc proche. Des concrétions calcaires s’étaient formées, révélant des gours avec une eau presque turquoise. Je pouvais admirer de magnifiques stalactites et stalagmites qui se rejoignaient en constituant de grandes colonnes. Le paysage était tout simplement fantasmagorique.

    J’accélérai le pas afin de quitter cet endroit humide. Après encore plus de 10 minutes de marche, je m’aperçus que le tunnel s’agrandissait et que je piétinais dans quelque chose qui craquait légèrement sous mes bottes. Je baissai mon briquet près du sol et distinguai du guano de chauve-souris. Celui-ci recouvrait en grande quantité le sol de la cavité. J’étais entré dans le repaire du comte de Dracula. Non, nous n’étions pas dans les Carpates, loin de là. Des frissons parcoururent mon échine, je levai légèrement la tête et découvris au-dessus de moi des centaines de chiroptères en hibernation. La peur au ventre, je marchai, ne voulant

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