Frédéric Boyer et ses frères humains
On savait l’écriture de Frédéric Boyer ailée par la foi. Dans Le Lièvre, c’est comme si ses mots outrepassaient la grâce et la pesanteur pour toucher à la limpidité. Et on ne dit pas cela parce que les larmes irriguent ce texte, ces larmes qui, selon l’auteur, sont « toujours à venir ». Elles arrivent dès la deuxième page : « Une douceur humide, liquide, qui sort de mes yeux. C’étaient des larmes. Tièdes comme les larmes sont tièdes. Comme la merde est tiède. […] Je ne sais toujours pas ce que sont les larmes ni pourquoi elles sont aujourd’hui si importantes pour moi. Pourquoi je pleure régulièrement encore comme le petit garçon que j’étais. »
Dans ce récit écrit à l’âge de 58 ans – il vient d’en Il nous invite à penser Quand, adulte, il va voir un chaman et que ce dernier l’interroge : , il répond :
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