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Frédéric et Bernerette
Frédéric et Bernerette
Frédéric et Bernerette
Livre électronique68 pages1 heure

Frédéric et Bernerette

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À propos de ce livre électronique

Frédéric Hombert vit à Paris où il étudie. Il voit une magnifique jeune-femme par la fenêtre et la salue. La jeune-femme le salue en retour. Frédéric désire la contacter. Il lui demande par la fenêtre si elle l'autorise à lui écrire une lettre. La jeune-femme ne prête plus attention à lui et refuse toute forme de contactes. Par chance, Frédéric la croise dans Paris. Un jeu commence alors entre eux. Il lui écrit un mot par la fenêtre, et après ce qui lui semble un long moment, elle l'invite enfin à la rejoindre... -
LangueFrançais
ÉditeurSAGA Egmont
Date de sortie8 nov. 2021
ISBN9788726974270
Frédéric et Bernerette
Auteur

Alfred de Musset

Alfred de Musset (1810-1857) was a French poet, novelist, and dramatist. Born in Paris, he was raised in an upper-class family. Gifted from a young age, he showed an early interest in acting and storytelling and excelled as a student at the Lycée Henri-IV. After trying his hand at careers in law, art, and medicine, de Musset published his debut collection of poems to widespread acclaim. Recognized as a pioneering Romanticist, de Musset would base his most famous work, The Confession of a Child of the Century (1836), on his two-year love affair with French novelist George Sand. Although published anonymously, de Musset has also been identified as the author of Gamiani, or Two Nights of Excess (1833), a lesbian erotic novel. Believed to have been inspired by Sand, who dressed in men’s attire and pursued relationships with men and women throughout her life, Gamiani, or Two Passionate Nights was an immediate bestseller in France.

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    Frédéric et Bernerette - Alfred de Musset

    Alfred de Musset

    Frédéric et Bernerette

    SAGA Egmont

    Frédéric et Bernerette

    Image de couverture : Shutterstock

    Copyright © 1888, 2021 SAGA Egmont

    Tous droits réservés

    ISBN : 9788726974270

    1ère edition ebook

    Format : EPUB 3.0

    Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée/archivée dans un système de récupération, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l'accord écrit préalable de l'éditeur, ni être autrement diffusée sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publié et sans qu'une condition similaire ne soit imposée à l'acheteur ultérieur.

    Cet ouvrage est republié en tant que document historique. Il contient une utilisation contemporaine de la langue.

    www.sagaegmont.com

    Saga est une filiale d'Egmont. Egmont est la plus grande entreprise médiatique du Danemark et appartient exclusivement à la Fondation Egmont, qui fait un don annuel de près de 13,4 millions d'euros aux enfants en difficulté.

    Frédéric et Bernerette

    I

    Vers les dernières années de la Restauration, un jeune homme de Besançon, nommé Frédéric Hombert, vint à Paris pour faire son droit. Sa famille n’était pas riche et ne lui donnait qu’une modique pension ; mais, comme il avait beaucoup d’ordre, peu de chose lui suffisait. Il se logea dans le quartier Latin, afin d’être à portée de suivre les cours ; ses goûts et son humeur étaient si sédentaires, qu’il visita à peine les promenades, les places et les monuments qui sont à Paris l’objet de la curiosité des étrangers. La société de quelques jeunes gens avec lesquels il eut bientôt occasion de se lier à l’École de droit, quelques maisons que des lettres de recommandation lui avaient ouvertes, telles étaient ses seules distractions. Il entretenait une correspondance réglée avec ses parents, et leur annonçait le succès de ses examens au fur et à mesure qu’il les subissait. Après avoir travaillé assidûment pendant trois ans, il vit enfin arriver le moment où il allait être reçu avocat ; il ne lui restait plus qu’à soutenir sa thèse, et il avait déjà fixé l’époque de son retour à Besançon, lorsqu’une circonstance imprévue vint pour quelque temps troubler son repos.

    Il demeurait rue de la Harpe, au troisième étage, et il avait sur sa croisée des fleurs dont il prenait soin. En les arrosant, un matin, il aperçut, à une fenêtre en face de lui, une jeune fille qui se mit à rire. Elle le regardait d’un air si gai et si ouvert, qu’il ne put s’empêcher de lui faire un signe de tête. Elle lui rendit son salut de bonne grâce, et, à compter de ce moment, ils prirent l’habitude de se souhaiter ainsi le bonjour tous les matins, d’un côté de la rue à l’autre. Un jour que Frédéric s’était levé de meilleure heure que de coutume, après avoir salué sa voisine, il prit une feuille de papier qu’il plia en forme de lettre, et qu’il montra de loin à la jeune fille, comme pour lui demander s’il pouvait lui écrire ; mais elle secoua la tête en signe de refus, et se retira d’un air fâché.

    Le lendemain, le hasard fit qu’ils se rencontrèrent dans la rue. La demoiselle rentrait chez elle, accompagnée d’un jeune homme que Frédéric ne connaissait pas, et qu’il ne se rappela point avoir jamais vu parmi les étudiants. À la tournure et à la toilette de sa voisine, quoiqu’elle portât un chapeau, il jugea qu’elle devait être ce qu’on appelle à Paris une grisette. Le cavalier, d’après son âge, n’était sans doute qu’un frère ou un amant, et semblait plutôt un amant qu’un frère. Quoi qu’il en fût, Frédéric résolut de ne plus songer à cette aventure. Les premiers froids étant venus, il ôta ses fleurs de la place qu’elles occupaient sur sa croisée ; mais, malgré lui, il regardait toujours dehors de temps en temps ; il rapprocha de la fenêtre le bureau où il travaillait, et arrangea son rideau de façon à pouvoir guetter sans être aperçu.

    La voisine, de son côté, ne se montra plus le matin. Elle paraissait quelquefois à cinq heures du soir pour fermer ses persiennes, après avoir allumé sa lampe. Frédéric se hasarda un jour à lui envoyer un baiser. Il fut surpris de voir qu’elle le lui rendit aussi gaiement qu’autrefois son premier salut. Il prit de nouveau son morceau de papier, qui était resté plié sur sa table, et, s’expliquant par signes du mieux qu’il put, il demanda qu’on lui écrivît ou qu’on reçût son billet. Mais la réponse ne fut pas plus favorable que la première fois ; la grisette secoua encore la tête, et il en fut de même pendant huit jours. Les baisers étaient bienvenus, mais, quant aux lettres, il fallait y renoncer.

    Au bout d’une semaine, Frédéric, dépité d’essuyer sans cesse le même refus, déchira son papier devant sa voisine. Elle en rit d’abord, resta quelque temps indécise, puis tira de la poche de son tablier un billet qu’elle montra à son tour à l’étudiant. Vous jugez bien qu’il ne secoua pas la tête. Ne pouvant parler, il écrivit en grosses lettres, sur une grande feuille de papier à dessin, ces trois mots : « Je vous adore ! » Puis il posa

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