Avenante et toute en retenue. Christelle Dabos distille dès la première minute cette curieuse impression de bonhomie et de discrétion. Propulsée par le succès de La Passe-miroir, sa tétralogie fantastique vendue à plus d'un million d'exemplaires chez Gallimard Jeunesse, l'écrivaine refuse de prendre « la grosse tête ». Elle a même demandé à son compagnon depuis dix-huit ans, qui occupe la position non officielle d'agent personnel, de veiller au grain. Preuve que cette précaution est superfétatoire: la quadragénaire aux allures de jeune fille est venue nous chercher à la gare de La Louvière à pied – après avoir pris un taxi depuis son village tout proche « car les horaires de bus ne correspondaient pas », justifie-t-elle.
, sourit la native de Cannes, qui a déménagé outre-Quiévrain en 2005 après avoir eu un coup de cœur pour la région en rendant visite à une Autour de son cou volette une écharpe tricotée par une lectrice. Un clin d'œil à celle que son héroïne Ophélie ne quitte jamais, puis finit par perdre à mesure qu'elle passe à l'âge adulte au long des quatre tomes de Si Christelle Dabos n'a pas l'attitude de la diva lue dans une vingtaine de langues, acclamée et réclamée aux quatre coins du monde et d'Internet, l'accessoire témoigne de l'importance de ses lecteurs à ses yeux.