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Le feu aux poudres: Péril à Shenandoah, #1
Le feu aux poudres: Péril à Shenandoah, #1
Le feu aux poudres: Péril à Shenandoah, #1
Livre électronique154 pages2 heures

Le feu aux poudres: Péril à Shenandoah, #1

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À propos de ce livre électronique

Melissa F. Miller, auteure de best-sellers au classement de USA Today, signe avec Le feu aux poudres la première novella de sa série explosive, Péril à Shenandoah.


Gratter l'allumette. Allumer la mèche. Et voir Olivia s'embraser.

 

Olivia Santos, agent de la CIA, vit sur le fil du rasoir. En tant qu'« illégale », une agent sous couverture non officielle, elle est bien consciente des risques : si sa couverture est révélée au grand jour, elle n'aura aucune immunité diplomatique. Dans le meilleur des cas, c'est une condamnation à vie dans une prison étrangère qui l'attend. Dans le pire des cas, l'éventualité est trop sinistre pour être mentionnée. Mais elle n'aurait jamais cru que sa couverture puisse être compromise de l'intérieur. Elle n'a pas d'autre choix que la fuite. Dans son malheur, le hasard a voulu qu'elle soit accompagnée par son moniteur d'auto-école à la musculature impressionnante.

Autrefois, Trent Mann était accro au danger. Aujourd'hui, l'ancien soldat des Navy SEAL est hanté par une erreur cuisante du passé. Il se concentre sur son travail auprès de l'agence de sécurité privée Potomac pour tenter d'oublier ses cauchemars. Quand il doit donner des cours de conduite à une riche bimbo au caractère volcanique, il ne faut pas longtemps à la belle blonde aux grands yeux pour leur attirer de terribles ennuis.

Bientôt, Trent et Olivia sont en cavale. Ils doivent échapper non seulement aux fédéraux, mais aussi à des agents étrangers, à un mari furieux et à une liste longue comme le bras de mystérieux ennemis. Alors que le danger atteint son apogée, Olivia et Trent vont devoir ignorer les étincelles qui crépitent entre eux et se concentrer sur la survie.

 

LangueFrançais
Date de sortie12 sept. 2021
ISBN9798201490386
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    Aperçu du livre

    Le feu aux poudres - Melissa F. Miller

    1

    Northeast Rehabilitation Partners (Hôpital)

    Capitol Hill, Washington, D.C.

    Lundi, 9h40


    Olivia Santos traversa le parking en direction de sa voiture d’emprunt, vérifiant son pouls par réflexe. Son rythme cardiaque au repos était de 57 battements par minute, presque invariablement. En cet instant, alors qu’elle marchait à un rythme modéré, il était exceptionnellement élevé, soit 114 battements par minute. Elle attribuait cette nette augmentation à l’angoisse plus qu’à l’effort. L’équipe médicale de mamie Julie dégageait de joyeuses ondes positives, grâce à ses progrès et à son pronostic. Mais la femme fatiguée aux traits tirés, dans le lit, était bien loin de la grand-mère vive et pétillante qu’elle connaissait.

    Elle balaya le garage du regard pour s’assurer que personne n’était tapi dans l’ombre afin de lui tendre une embuscade, ainsi que pour confirmer dans son esprit l’agencement des lieux et la disposition des escaliers de secours. Alors qu’elle sortait de sa poche les clés du break de sa tante Hailey, elle prit conscience que son comportement était à la limite de la paranoïa. Plein jour, parking sécurisé, quartier paisible.

    Malgré l’absence de danger imminent, sa vigilance accrue lui permettait de se sentir mieux, comme si elle faisait quelque chose. Si elle ne pouvait pas accélérer le rétablissement de sa grand-mère, elle pouvait au moins prendre des précautions pour se protéger. Obsédée du contrôle. Elle entendit l’intonation tranchante de Mateo dans sa tête. Son mari n’était peut-être pas tendre, mais il n’avait pas tort.

    L’ascenseur, dans le coin nord-ouest du garage, s’arrêta en cahotant et les portes coulissèrent. Elle jeta un œil vers le nouveau venu, mais il ne représentait aucune menace : grand, vêtu d’un costume luxueux, l’air affable. Elle passa son chemin en direction de la voiture.

    C’était triste de voir mamie Julie faible et dépendante des autres. Elle pouvait le lire dans les yeux de sa grand-mère, la situation lui faisait de la peine, à elle aussi. Elle aurait aimé pouvoir rester plus longtemps. Mais c’était impossible. Elle avait déjà eu de la chance de réussir à quitter Mateo et son travail pendant trois jours. La gorge nouée, elle s’étouffa en toussotant alors qu’elle déverrouillait la portière de sa voiture.

    — Madame Santos ?

    Elle fit volte-face vers la voix, campée en position de combat, déplorant de n’avoir qu’un malheureux trousseau de clés à la main et non une arme plus redoutable.

    Sa respiration demeurait lente et posée. Elle savait causer beaucoup de dégâts avec de simples clés. Même un lacet de chaussure. Ou une paille. L’inventaire rapide des objets du quotidien qu’elle pouvait utiliser pour donner la mort l’aidait à se concentrer bien plus efficacement que n’importe quel mantra zen.

    Son expression devait trahir sa soif de sang, car l’homme qui venait de sortir de l’ascenseur cligna rapidement des paupières, les deux mains en l’air. Alors qu’il s’approchait, elle observa ses cheveux blonds soigneusement coiffés, ses grands yeux marron, l’écharpe en cachemire à carreaux et la carte d’identité suspendue à une lanière, autour de son cou.

    Elle expira en faisant rouler sa tête sur ses épaules.

    — Vous cherchez à vous faire tuer en me surprenant comme ça, Braden ?

    — Je suis... euh... désolé. Je ne voulais pas vous faire peur...

    — Je n’ai pas eu peur. Croyez-moi, vous le sauriez sinon.

    — Bon. Enfin, bref. Comment va votre grand-mère ? Une prothèse de la hanche, c’est ça ?

    Elle baissa le menton, le fusillant du regard.

    — Je ne crois pas que la sénatrice Anglin ait envoyé son assistant personnel prendre des nouvelles de ma grand-mère. Que voulez-vous, exactement ?

    Il déglutit péniblement, faisant racler ses chaussures vernies sur le ciment. Entre son regard fuyant et sa jambe tremblante, il avait l’air très suspect. Génial. Elle n’avait pas sollicité de rendez-vous et n’avait aucune envie de se lancer dans des activités artisanales dans l’ombre du Capitole... surtout pas avec Braden Machin-chose.

    — Je... euh... bredouilla-t-il.

    Joue-la cool. Tu auras au moins cet avantage sur lui.

    Il ne faudrait pas qu’un passant rejoignant sa voiture les remarque. Elle détourna le regard de Braden pour jeter un œil vers l’ascenseur. Il ne semblait pas être suivi, du moins pas par quelqu’un qui manquerait de jugeote au point d’emprunter l’ascenseur. C’était déjà bien assez troublant qu’il l’ait suivie.

    Elle s’efforça de se détendre et lui adressa un petit sourire engageant.

    — Mamie fait des progrès. Merci de dire à la sénatrice que j’apprécie son inquiétude.

    À son intonation, il était clair qu’elle souhaitait prendre congé.

    — Euh, en fait, il y a autre chose. La sénatrice aimerait vous informer d’un souci.

    — Quel genre de souci ?

    — Les informations que vous avez fournies sur l’offre pour la tour de téléphonie mobile de Nuevo León étaient fausses.

    Elle arqua un sourcil.

    — Ce n’est pas possible.

    Elle ne chercha même pas à savoir comment la sénatrice Anglin avait bien pu mettre la main sur son rapport. Elle n’était pas assez naïve pour imaginer qu’il n’y avait pas eu de fuites.

    — Le contrat n’est pas allé à Móvil Medios.

    Elle se mordit la lèvre inférieure.

    — Quoi ?

    — C’est QL qui a gagné.

    QL. Qīng Líng, le plus grand fabricant de téléphones portables de Chine continentale, également considéré comme un agent du gouvernement chinois. Ses téléphones peu coûteux étaient omniprésents et, en théorie, fournissaient au gouvernement chinois un moyen facile d’accéder aux e-mails, aux textos et aux messages échangés sur les réseaux sociaux par des millions de citoyens. QL avait beau insister pour se présenter comme une société privée, les preuves d’espionnage s’accumulaient.

    Les États-Unis avaient interdit le matériel et la technologie de l’entreprise sur leur territoire. Mais cela n’empêchait pas QL de faire des percées sur les marchés d’Amérique latine. Son matériel s’était ainsi répandu en Amérique du Sud et centrale, atteignant jusqu’au Mexique. À présent, le gouvernement américain faisait pression sur son voisin du sud pour éviter que QL franchisse les frontières et envahisse l’Amérique du Nord.

    Mais les affaires étant les affaires, QL proposait de moderniser l’infrastructure cellulaire du pays pour mieux asseoir sa présence, et le Mexique n’avait pas encore pris de décision quant à la stricte interdiction aux frontières. D’ailleurs, le Mexique avait peu ou prou envoyé les États-Unis se faire voir. Les diplomates à Mexico avaient tâtonné pour enfin passer un accord, selon lequel les tours de QL devaient rester cantonnées aux régions sud du pays.

    Elle secoua la tête.

    — QL n’a pas le droit de soumettre des propositions sur des projets à moins de cent vingt-cinq kilomètres de la frontière américaine.

    — C’est ce que votre source vous a dit, je sais, mais soit elle était mal informée, soit quelque chose a changé entre-temps. QL est le soumissionnaire qui remporte le marché. La sénatrice a vu les documents de ses propres yeux.

    Olivia se demandait comment une sénatrice américaine, même si elle siégeait à la sous-commission des communications, des technologies, de l’innovation et d’Internet, pouvait bien se procurer un contrat signé par le gouvernement mexicain avec une entreprise chinoise, mais elle préférait ne pas le savoir.

    — Ma source est fiable.

    Elle n’était pas disposée à lui dire qu’elle était la source en question. Elle avait vu elle-même la restriction géographique fixée par le ministre des télécommunications pour le Mexique.

    L’assistant se racla la gorge.

    — La sénatrice voulait vous en informer. Elle vous conseille d’être extrêmement prudente, étant donné votre... situation.

    Elle réprima un éclat de rire. Comme si elle pouvait oublier sa situation. Elle était ce que l’on appelait un NOC. Un agent de la CIA sous couverture non officielle, sans lien formel avec le gouvernement. Si elle était arrêtée pour espionnage à Mexico, elle serait seule. Il n’y aurait pas d’immunité diplomatique pour un agent NOC. C’était la première chose à laquelle elle pensait chaque matin à son réveil, et la dernière avant de s’endormir.

    — Dites à la sénatrice que j’apprécie l’avertissement. Je compte bien aller au fond de cette histoire.

    Elle posa la main sur la poignée de sa portière.

    — Encore une chose. La sénatrice aimerait que vous suiviez un cours de conduite d’esquive.

    Elle pinça les lèvres.

    — Je suis formée.

    — Dans ce cas, ce serait une simple mise à jour.

    — Y a-t-il une menace spécifique à mon encontre ?

    À ces mots, il blêmit.

    — Je, euh... je ne sais pas.

    — J’ai besoin de savoir.

    Elle se retourna pour le dévisager, les yeux dans les yeux.

    Il jeta un coup d’œil au loin et haussa nonchalamment une épaule.

    — Je ne sais vraiment pas. Mais il y a eu une vague d’Américains haut placés qui ont été cambriolés ou kidnappés dans leur véhicule. En tant qu’épouse d’un cadre supérieur d’une multinationale, vous êtes une cible de choix.

    Il la regarda enfin dans les yeux et elle comprit le fond de sa pensée. Sa valeur en tant que cible ne se limitait pas à sa valeur nette ni au statut social de son mari. C’était une blonde aux yeux bleus, en bonne santé et en pleine forme. Si un trafiquant d’êtres humains pouvait la rendre dépendante d’une drogue quelconque et l’expédier dans un endroit reculé, il en tirerait un prix élevé.

    Elle déglutit.

    — Compris. Je prendrai rendez-vous à « la ferme » pour mettre à jour mes compétences, la prochaine fois que je serai de passage aux États-Unis.

    Il secoua la tête.

    — Vous avez un rendez-vous. Aujourd’hui.

    — Je ne peux pas. Mateo a envoyé un avion pour me ramener à la maison. Je me rends à l’aérodrome tout de suite.

    — La sénatrice a fait des pieds et des mains pour vous obtenir une session chez Potomac Private Services aujourd’hui. Dites à votre mari que votre grand-mère ne se sent pas bien et que vous souhaitez rester une journée de plus.

    Elle grimaça devant la vérité cachée derrière le mensonge, mais elle finit par acquiescer. Si un danger planait sur elle à Mexico, mieux valait être prête.

    — Mais pourquoi un prestataire privé ? Je pourrais aller à Langley, régler ça en interne.

    — La sénatrice estime que c’est mieux comme ça.

    Bon sang, mais que se passe-t-il ?

    Inutile d’insister auprès d’un assistant politique, cependant. Dans le meilleur des cas, il mentirait.

    Il commença à s’éloigner, mais elle l’appela :

    — Attendez ! Coupez par Stanton Park et retournez au bureau du Sénat.

    Il se retourna en clignant des yeux, étonné.

    — Pourquoi ?

    — Si vous passez votre carte de métro à la station Armory, vous laisserez une trace

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