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Dans l'eau de là
Dans l'eau de là
Dans l'eau de là
Livre électronique97 pages1 heure

Dans l'eau de là

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À propos de ce livre électronique

« Je tombai nez à nez avec mon amie de toujours, au détour d’un rayon dans la supérette bio de La Grande-Motte. Je m’approchai pour l’embrasser… quand je réalisai alors que ce n’était pas Maud, mais… son double parfait, sa copie, sa jumelle, son sosie ! Je ne la quittai pas des yeux, sidérée par cette ressemblance. Elle me croisa, un regard rapide posé sur moi, toute concentrée sur ses emplettes… »
La rencontre fortuite de Sylvie avec le sosie de sa meilleure amie Maud va entraîner un bouleversement dans sa vie et celle de ses amis. Ils vont voir leur quotidien chamboulé et prendre des directions surprenantes.
L’amitié, la révélation artistique, la passion amoureuse, guideront leurs nouveaux choix de vie. Des moments forts, joyeux, intenses, malheureusement jalonnés de drames singuliers, vont révolutionner et transformer leur existence, et ce jusqu’au pire.
Dans ce roman, l’auteur montre comment un événement anodin peut déclencher une succession de conséquences totalement inattendues. Elle adresse en fait la théorie du chaos, ou comment le battement d’ailes d’un papillon au Brésil peut provoquer une tornade au Texas.
LangueFrançais
Date de sortie11 mars 2019
ISBN9782312065458
Dans l'eau de là

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    Aperçu du livre

    Dans l'eau de là - Marie-Laure Peyre-Ginestes

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    Chapitre 1

    « Mais, c’est… Ça alors ! C’est Maud !… Que fait-elle ici ? »

    Je tombai nez à nez avec mon amie de toujours, au détour d’un rayon dans la supérette bio de La Grande-Motte, station balnéaire où j’ai mes habitudes.

    Je m’approchai pour l’embrasser… quand je réalisai alors que ce n’est pas Maud, mais… son double parfait, sa copie, sa jumelle, son sosie ! Je ne la quittai pas des yeux, sidérée par cette ressemblance. Elle me croisa, un regard rapide posé sur moi, toute concentrée sur ses emplettes.

    Non seulement elle avait la même morphologie que Maud, grande et longiligne, mais aussi la même longueur de cheveux, lâchés en boucles souples, de cette teinte brun mordoré qui va si bien aux peaux hâlées comme la sienne. Sa robe d’été, longue et fluide, fait également écho au style qu’affectionne mon amie. Elle se déplaçait lentement dans l’allée, choisissant ses produits avec une démarche et une gestuelle identiques à celle de Maud.

    Troublée par cette rencontre, je continuai mes achats tout en observant la jeune femme, me promettant d’en parler à Maud lors de ma prochaine visite.

    Le soir même j’appelai mon époux, resté à Paris, pour notre communication quotidienne :

    – Tu sais, Jean-Charles, dis-je, j’ai rencontré le sosie parfait de Maud. Leur ressemblance est tout simplement incroyable.

    – Il paraît que chacun a un sosie dans le monde, me répondit-il. Mais là, à vingt kilomètres l’une de l’autre, c’est fort !

    Sans le voir, je dénotai dans sa voix une curiosité amusée. La situation était originale et suscitait l’intérêt. Nous parlâmes ensuite de choses et d’autres, de nos amis montpelliérains en particulier, Maud et Patrice.

    Maud est mon amie de jeunesse. Nous nous sommes connues à la Fac Paul Valéry, à Montpellier, en LEA. Nous avons fréquenté les mêmes bancs quotidiennement durant nos années universitaires et une solide amitié est née, perdurant depuis dans notre vie actuelle.

    Enfin titulaires de notre licence, chacune de nous a assuré son avenir professionnel en passant nombre de concours. Maud réussit à décrocher un poste au CHU de Montpellier. Et moi, je continuais pour avoir mon Saint-Graal : le Capes d’anglais !

    Quand j’eus enfin ce sésame, je fus nommée – évidemment – à Créteil. Un vrai crève-cœur de quitter ma famille, ma région, mes amis. Mais, comme tous les Provinciaux, je ne tardais pas à lier des liens sur place. Et je fus tout de suite attirée par Jean-Charles, jeune prof d’économie dans un lycée voisin. Nous nous fréquentâmes, nous mariâmes et fûmes bientôt parents d’une adorable petite Louise.

    Jean-Charles ne tarda pas à changer de profession, plus séduit par les opérations bancaires que par l’enseignement. Il monta une société de courtage qui évolua rapidement. Il s’éclatait dans ce milieu. L’aisance vint rapidement et notre premier investissement fut l’achat d’une maison à la Grande-Motte.

    Je me plongeai dans mes souvenirs d’enfance. Revenir régulièrement dans ces lieux, cette zone que j’avais connue, étendue sauvage de dunes et plages désertes, avant l’édification des « pyramides », me procurait toujours un grand plaisir. Et nous y séjournions dès les vacances arrivées. Mon mari était devenu un inconditionnel du Languedoc dans toute sa diversité.

    Maud, de son côté, avait épousé Patrice, prof de maths. Avec Romain, leur fils, ils formaient le trio que nous retrouvions toujours avec joie et le plus souvent possible. Ils avaient fait construire une jolie maison dans ce quartier résidentiel de Montpellier, l’Aiguelongue.

    La semaine suivante, au même endroit, même jour, même heure, sans m’y attendre, je croisai à nouveau Maud « bis ». Elle était vêtue d’une combinaison en cotonnade grège très simple et très chic, et portait des bijoux ethniques parfaitement assortis. Je ne pus m’empêcher de la contempler, toujours subjuguée par cette ressemblance frappante.

    C’est alors que, consciente de ce que mon attitude avait de bizarre, je m’approchai d’elle et lui adressai la parole sans la quitter des yeux, guettant le regard habituel d’amitié, de reconnaissance de Maud… qui n’apparut pas et me déstabilisa un peu.

    – Je suis désolée de vous aborder et de vous dévisager ainsi, mais vous ressemblez tellement à une de mes amies – à s’y tromper – que je voulais vous informer que vit pas loin d’ici votre parfait sosie, mon amie Maud.

    – Ah, c’est donc vrai ! Cela ne me surprend qu’à moitié… Un voisin m’a dit avoir rencontré ma sœur jumelle lors d’une visite au Chu où elle est secrétaire. J’ai bien ri… Je n’ai pas de sœur, mais il était tellement troublé par cette rencontre qu’il doute encore et m’en reparle souvent.

    – Effectivement, Maud travaille au CHU…

    – Moi, c’est Dominique, Dom pour les amis. Voyez, même nos prénoms sont phonétiquement en miroir ! Je ne vous cache pas que je suis très intriguée. Si vous n’y voyez pas d’inconvénient, je vous donne mes coordonnées téléphoniques au cas où… Maud souhaiterait un… face à face !

    Un grand sourire éclaira son visage où brillait un regard bleu lumineux plein d’attente.

    Elle écrivit sur une feuille de son petit carnet ses nom, prénom et numéro de téléphone. Je la remerciai chaleureusement et, avec un dernier sourire réciproque, nous nous séparâmes.

    Elle m’était apparue très sympathique, simple, franche et naturelle, et j’étais ravie d’avoir fait sa connaissance, oubliant la ressemblance qui avait provoqué cet échange.

    Chapitre 2

    Le soir même j’appelai Maud pour la mettre au courant de ma étonnante découverte.

    Elle fut surprise, puis, curieuse, me posa des tas de questions auxquelles je ne pouvais répondre. Je lui communiquai alors le numéro de téléphone de Dom, lui indiquant que pour elle une rencontre n’était pas exclue, et même certainement souhaitée. À elle de voir et de décider.

    Quelques jours plus tard, Maud avait joint Dom au téléphone et, à travers leurs questions réciproques, l’envie de faire connaissance apparut évident du côté des deux femmes. Maud fut rassurée tout au long de leur échange verbal. Il émanait de Dom une chaleureuse connivence quant à la situation vécue. Elle semblait ressentir à l’identique les émotions et sentiments qu’elle-même éprouvait, et lui en

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